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L'Iran dit ne pas vouloir la guerre
information fournie par Reuters 18/06/2019 à 17:00

 (Actualisé avec Trump et Merkel)
    par Babak Dehghanpisheh et Sylvia Westall
    GENEVE/DUBAI, 18 juin (Reuters) - "L'Iran ne veut faire la
guerre à aucun pays", a assuré le président Hassan Rohani, au
lendemain de l'annonce de l'envoi de renforts militaires
américains au Moyen-Orient.
    "Nous avons en face de nous un groupe de dirigeants avec une
très faible expérience", a-t-il poursuivi. "Malgré tous les
efforts des Américains dans la région et leur volonté de couper
tous nos liens avec le monde pour isoler l'Iran, ils ont
échoué."
    La crainte d'une confrontation armée entre l'Iran et les
Etats-Unis s'est accrue depuis les attaques, la semaine
dernière, de deux pétroliers dans le golfe d'Oman, près du
détroit d'Ormuz.
    Les Etats-Unis accusent les autorités iraniennes d'en être
responsables, ce qu'elles nient.
    Le secrétaire américain à la Défense par intérim Patrick
Shahanan a annoncé lundi le déploiement d'un millier de soldats
américains au Moyen-Orient pour une mission défensive visant à
répondre, selon lui, à une menace de l'Iran.  
    Dans une interview accordée au Time Magazine, Donald Trump
semble aussi minimiser l'hypothèse d'une réponse militaire aux
attaques de pétroliers, dont il juge l'impact "mineur".
    Interrogé sur sa réaction si l'Iran cherchait à obtenir la
bombe atomique ou à bloquer le détroit d'Ormuz, il répond:
"J'interviendrais certainement (militairement) pour l'arme
nucléaire, pour le reste la question reste posée."    
    Dans cette période de tension, l'Iran a annoncé lundi qu'il
dépasserait la semaine prochaine le plafond d'uranium faiblement
enrichi qu'il est autorisé à stocker aux termes de l'accord de
2015 sur son programme nucléaire. Téhéran a cependant souligné
que les pays européens pouvaient encore sauver l'accord.
 
    "Nous faisons tout notre possible pour que l'Iran respecte
(l'accord sur le nucléaire)", a répondu mardi la chancelière
allemande Angela Merkel. "Si ce n'est pas le cas, cela aura bien
sûr des conséquences."
    La Russie a demandé de son côté aux Etats-Unis de renoncer à
ses "projets provocateurs" et à ne pas déployer d'autres soldats
au Moyen-Orient.
    Le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a
rappelé que son pays n'avait cessé de mettre en garde Washington
et ses alliés régionaux contre la tentation d'"alimenter de
façon irréfléchie et imprudente les tensions dans une région
explosive".
    "Nous assistons aujourd'hui aux tentatives américaines
d'augmenter les pressions politiques, psychologiques,
économiques et même militaires sur l'Iran, d'une manière
vraiment provocatrice", a affirmé Sergueï Riabkov.
    "Ce comportement ne peut être considéré que comme un moyen
délibéré de provoquer une guerre", a-t-il ajouté.
    Si les Etats-Unis ne veulent pas la guerre, a-t-il insisté,
"ils doivent le prouver en n'envoyant pas de renforts
militaires" au Moyen-Orient.
    La Chine a également fait part de ses "vives inquiétudes"
face à ce regain de tension et a appelé toutes les parties à la
modération afin de ne pas "ouvrir la boîte de Pandore". Pékin a
dénoncé les "politiques unilatérales" et a notamment appelé
Washington à "revenir sur ses méthodes de pression".

 (Avec Alexander Cornwell, Tom Balmforth et Maxim Rodionov, Ben
Blanchard; Pierre Sérisier, Guy Kerivel et Tangi Salaün pour le
service français)
 

1 commentaire

  • 18 juin 11:27

    Trump cherche le conflit avec l'Iran car aucun président n'a été remplacé lors d'une élections en période de guerre


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