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Hong Kong-Carrie Lam s'inquiète de l'escalade de la violence
information fournie par Reuters 27/08/2019 à 06:10

 (Actualisé avec déclarations supplémentaires, précisions)
    HONG KONG, 27 août (Reuters) - La violence lors des
manifestations antigouvernementales qui secouent Hong Kong
depuis trois mois est de plus en plus préoccupante, mais le
gouvernement hongkongais est convaincu de pouvoir gérer par
lui-même cette crise, a déclaré mardi la cheffe de l'exécutif
local.
    Carrie Lam, dont la démission est demandée par les
contestataires, s'exprimait pour la première fois depuis les
heurts entre manifestants et forces de l'ordre qui ont émaillé
les rassemblements organisés le week-end dernier. 
    Elle a dit ne pas vouloir abandonner l'idée d'une plateforme
destinée au dialogue, tout en affirmant que le moment n'était
pas opportun pour mettre sur pied une commission indépendante
chargée d'enquêter sur le déroulement des manifestations - l'une
des revendications du mouvement de contestation. 
    "Nous devrions préparer une réconciliation au sein de la
société en communiquant avec des personnes différentes (...)
Nous voulons mettre fin à la situation chaotique à Hong Kong", a
déclaré Lam, ajoutant que le gouvernement n'avait à ses yeux pas
perdu le contrôle de la situation. 
    D'autres manifestations sont prévues dans les prochains
jours et prochaines semaines, aux allures de défi lancé aux
autorités à Pékin qui envisagent d'intervenir pour mettre fin à
la contestation alors qu'approche le 70e anniversaire de la
fondation de la République populaire de Chine, le 1er octobre.
    La police hongkongaise a arrêté 86 personnes, dont plusieurs
mineurs, le plus jeune âgé de 12 ans, après les heurts du
week-end. Elle a eu recours aux canons à eau et aux gaz
lacrymogènes pour repousser les manifestants qui lançaient des
cocktails Molotov. Vingt-et-un policiers ont été blessés dans
les violences, ont fait savoir les autorités.  
    Né en avril du rejet d'un projet de loi qui aurait permis
l'extradition de suspects vers la Chine continentale, le
mouvement de contestation s'est élargi depuis le mois de juin à
des revendications plus larges, dont la protection des libertés
et de l'autonomie dont jouit l'ancienne colonie britannique
depuis sa rétrocession à la Chine en 1997.
    Nombre de Hongkongais estiment que ce régime particulier,
résumé par la formule "un pays, deux systèmes", est aujourd'hui
menacé par l'emprise croissante qu'exerce le gouvernement
central chinois.
    La contestation, qui pèse aussi sur l'activité économique du
territoire, constitue un défi sans précédent pour le président
chinois Xi Jinping depuis son arrivée au pouvoir, en 2012.
    Jusqu'à présent, les autorités locales ont refusé de
répondre aux cinq revendications principales des manifestants:
le retrait définitif du projet de loi sur l'extradition,
l'ouverture d'une enquête indépendante sur les violences
policières présumées lors des manifestations, le rejet du terme
"émeute" pour qualifier les rassemblements, l'abandon des
charges contre les contestataires arrêtés et la reprise d'une
réforme politique.

 (Felix Tam, Clare Jim, Donny Kwok et Farah Master; Jean Terzian
pour le service français)
 

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