* L'Allemagne vulnérable à un ralentissement chinois * La consommation privée entravée par la stagnation des salaires réels aux USA * La BCE pourrait vouloir garder ses options ouvertes au maximum 7 juin (Reuters) - Confrontée à des appels à une normalisation de sa politique monétaire au vu de l'accélération de la reprise au sein de la zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) pourrait trouver dans la détérioration attendue de la demande mondiale des motifs de prudence. Le recul bien plus marqué qu'attendu des commandes à l'industrie allemande au mois d'avril, dont a fait état le ministère de l'Economie mardi, reflète pour l'essentiel un ralentissement des commandes en provenance de l'étranger hors zone euro. Les commandes en provenance d'Allemagne ont reculé de 0,2% sur le mois alors que celles en provenance des pays hors zone euro se sont contractées de 4,8%. La Chine en particulier et d'autres partenaires commerciaux importants de l'Allemagne comme les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont contribué à ce recul. Les commandes à l'industrie allemande sont d'ailleurs assez bien corrélées à l'évolution de l'indice Caixin des directeurs d'achat du secteur manufacturier chinois et si ce dernier est orienté à la baisse depuis le début de l'année, les premières restent sur une tendance haussière en glissement annuel. Les exportations allemandes à destination de la Chine sont elles aussi étroitement corrélées à l'évolution de l'indice Caixin. "La BCE a récemment souligné un certain nombre de risques externes et de notre point de vue, le risque le plus important pour l'Europe en ce moment résulterait d'un ralentissement significatif de la demande mondiale à partir du deuxième semestre 2017", préviennent Gilles Moec et Ruben Segura-Cayuela, économistes de Bank of America Merrill Lynch. Ils évoquent un ralentissement des importations chinoises en réaction au resserrement de la politique économique en Chine et une faible capacité d'entraînement de l'économie américaine en raison des difficultés d'adoption des mesures de relance budgétaire promises par le président des Etats-Unis, Donald Trump. Mabrouk Chetouane, responsable de la stratégie de BFT IM, relève de son côté que la stagnation des salaires réels aux Etats-Unis en dépit de l'amélioration du marché du travail se traduit par une contribution désormais nulle de la consommation privée à la croissance du PIB américain. Face à ces possibles vents contraires, la BCE "veut conserver autant que possible ses options ouvertes", estiment les économistes de BofA Merrill Lynch, qui ne s'attendent donc qu'à de très petits pas en terme de normalisation de sa politique monétaire. Sources : *Germany factory order: Foreign demand turns out to be a drag. Barclays Research. 7 juin 2017 * ECB - Baby steps towards normalization - Global Economics Weekly. Bank of america Merrill Lynch. 2 juin 2017 * L'économie et les marchés mondiaux... à la lisière de points d'inflexion. BFT Investment Managers. 30 mai 2017 <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^ BCECAUTION1 http://reut.rs/2sDb5dM BCECAUTION2 http://reut.rs/2rAV49L BCECAUTION3 http://reut.rs/2s3Tz5D Allemagne/Indicateurs-Commandes à l'industrie -2,1% en avril ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^> (Marc Joanny, édité par Jean-Michel Bélot)
GRAPHES-La BCE confrontée au ralentissement chinois et américain
information fournie par Reuters 07/06/2017 à 16:07
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