par Jack Stubbs, Joseph Menn et Christopher Bing LONDRES, 26 juin (Reuters) - L'attaque informatique "Cloud Hopper", attribuée par les Etats-Unis et certains de leurs alliés à des pirates travaillant pour le ministère chinois de la Sécurité d'Etat, a touché au total huit grands groupes technologiques, a appris Reuters de plusieurs sources proches du dossier. Cette attaque, lancée depuis au moins janvier 2010, avait été présentée en décembre dernier par les Etats-Unis comme une opération complexe de vol de propriété intellectuelle occidentale destinée à renforcer la position économique de la Chine. Aucune victime n'avait été nommément citée à l'époque mais Reuters en avait identifié deux: Hewlett Packard Enterprise HPE.N et IBM IBM.N . Selon des sources, six autres grands fournisseurs de services technologiques figurent parmi les victimes: Fujitsu 6702.T , Tata Consultancy Services TCS.NS , NTT Data 9613.T , Dimension Data, Computer Sciences Corporation et DXC Technology DXC.N , une société née de la fusion de CSC et de la division services de HPE. Plus d'une dizaine de clients de ces fournisseurs ont aussi été visés, dont l'équipementier télécoms suédois Ericsson ERICb.ST , l'entreprise américaine de construction navale Huntington Ingalls Industries HII.N et le voyagiste Sabre SABR.O , selon les éléments rassemblés par Reuters. HPE a déclaré travailler "assidûment avec ses clients pour atténuer l'impact de cette attaque et protéger leurs données". DXC a dit, pour sa part, avoir mis en place "de solides mesures de sécurité" pour se protéger et protéger ses clients, dont aucun n'a "subi d'impact majeur" dû à Cloud Hopper. NTT Data, Dimension Data, Tata Consultancy Services, Fujitsu et IBM n'ont pas souhaité s'exprimer. IBM avait précédemment déclaré ne pas disposer de preuves indiquant que des données sensibles avaient été compromises dans ces attaques. Sabre a dit avoir dévoilé l'existence d'une cyberattaque en 2015 et qu'une enquête avait conclu qu'aucune donnée sur les voyageurs n'avait été consultée. Huntington Ingalls estime qu'il n'y a pas de faille dans ses données qui transitent chez HPE ou DXC. Ericsson a déclaré ne pas faire de commentaire sur des incidents de cybersécurité en particulier. Le gouvernement chinois a systématiquement rejeté les accusations dont il fait l'objet en matière de piratage. Le ministère chinois des Affaires étrangères a déclaré que Pékin s'opposait à l'espionnage industriel via une cyberattaque. "Le gouvernement chinois n'a jamais participé ni soutenu sous quelque forme que ce soit le vol de secrets commerciaux", a-t-il déclaré à Reuters. Voir aussi: Special Report Inside the West's failed fight against China's 'Cloud Hopper' hackers https://www.reuters.com/investigates/special-report/china-cyber-cloudhop (Avec Gao Liangping, Cate Cadell et Ben Blanchard à Pékin Claude Chendjou pour le service français, édité par Gao Liangping, Cate Cadell and Ben Blanchard)
EXCLUSIF-Huit géants de la tech victimes d'une attaque liée à Pékin-sces
information fournie par Reuters 26/06/2019 à 16:35
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