Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Egypte-L'ex-président Mohamed Morsi succombe à un malaise au tribunal
information fournie par Reuters 17/06/2019 à 22:22

 (Actualisé avec fils de Mohamed Morsi)
    LE CAIRE, 17 juin (Reuters) - L'ancien président égyptien
Mohamed Morsi a succombé lundi à un malaise lors d'une audience
devant un tribunal du Caire, ont fait savoir les autorités. Il
était âgé de 67 ans. 
    Le mouvement islamiste des Frères musulmans, auquel il
appartenait, dénonce un "meurtre caractérisé", dans un
communiqué diffusé sur internet. Il appelle les Egyptiens à
assister en masse à ses obsèques et invite les expatriés à se
rassembler devant leurs ambassades.  
    Selon le parquet, l'ex-chef de l'Etat s'est effondré peu
après avoir pris la parole devant le tribunal et son décès a été
constaté à 14h50 GMT. L'autopsie n'a rien révélé d'anormal,
ajoute-t-il.
    Mohamed Morsi est devenu en 2012 le premier président
égyptien librement élu, un an après la "révolution du Nil" et le
renversement de son prédécesseur Hosni Moubarak. 
    Il avait présenté sa candidature au dernier moment, l'homme
d'affaires Khaïrat al Chater, qui devait représenter la
confrérie, ayant été déclaré inéligible.  
    Mohamed Morsi, qui promettait "une renaissance égyptienne
sur des fondements islamiques" respectueux des principes
démocratiques, a lui-même été renversé par l'armée un an plus
tard, après de grandes manifestations antigouvernementales. Les
Frères musulmans et leur partisans ont ensuite été les cibles
d'une violente répression, qui n'a pas empêché le maréchal Abdel
Fattah al Sissi, chef d'état-major de l'armée, d'être élu à la
présidence.
        
    MARTYR
    L'ex-chef de l'Etat purgeait plusieurs peines de prison,
dont une de 20 ans pour son implication dans le meurtre de
manifestants en 2012 et une autre à la perpétuité pour
espionnage au profit du Qatar, avec lequel il aurait partagé des
documents confidentiels.
    Il comparaissait lundi dans une autre affaire d'espionnage
en raison de contacts jugés suspects avec le Hamas palestinien.
    Le Qatar héberge le guide spirituel des Frères musulmans et
le Hamas est une émanation de la confrérie. 
    Selon des sources proches des services de sécurité, les
forces de l'ordre ont été placées en état d'alerte lundi,
notamment dans la province de Charkiya, région natale de Mohamed
Morsi, qui se trouve dans le Delta du Nil.
    Son fils Abdallah Mohamed Morsi a déclaré à Reuters que les
autorités s'opposaient à ce qu'il soit inhumé dans le cimetière
où repose sa famille. Il dit en outre ignorer où se trouve sa
dépouille.  
    D'après son avocat Abdel-Menem Abdel-Maksoud, il n'était pas
en bonne santé. "Nous avons fait plusieurs demandes de
traitement. Certaines ont été acceptées mais pas d'autres",
a-t-il déclaré à Reuters.
    Le président turc Recep Tayyip Erdogan lui a rendu hommage.
"Mettons les doutes de côté. Il est devenu un martyr aujourd'hui
(...) Nos prières l'accompagnent", a-t-il déclaré.
    L'émir du Qatar Tamim ben Hamad Al Thani, proche des Frères
musulmans et de Mohamed Morsi lui-même, a présenté ses
condoléances à sa famille "et au peuple égyptien frère", via
Twitter. Le Hamas a quant à lui salué un serviteur "de l'Egypte,
de la nation arabe et de la cause palestinienne".
    Amnesty International a réclamé l'ouverture d'une enquête
"impartiale, complète et transparente" sur les circonstances de
sa mort et ses demandes de soins.  

 (Nayera Abdullah et Enas al-Ashray
Tangi Salaün et Jean-Philippe Lefief pour le service français)
 

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

Mes listes

Cette liste ne contient aucune valeur.