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Donald Trump promet au Royaume-Uni un avenir post-Brexit radieux
information fournie par Reuters 04/06/2019 à 18:45

 (Actualisé avec rencontre avec Nigel Farage § 10)
    par Steve Holland et William James
    LONDRES, 4 juin (Reuters) - Donald Trump a encouragé mardi
le Royaume-Uni à rompre les ponts avec l'Union européenne, lui
promettant un accord commercial "phénoménal" après le Brexit et
apportant son soutien à Boris Johnson pour succéder à Theresa
May, dont il a poliment salué le travail "fabuleux".
    Au deuxième jour de sa visite d'Etat au Royaume-Uni et au
lendemain d'un accueil en grande pompe par la reine Elizabeth -
une "femme fantastique" -, le président américain a promis de
développer la "relation spéciale" entre les Etats-Unis et le
Royaume-Uni - mais à ses termes.
    Après avoir reçu des mains de Theresa May une copie de la
Charte de l'Atlantique de 1941, un document paraphé par Winston
Churchill et Franklin D. Roosevelt qui posait les bases de la
paix après la Seconde Guerre mondiale, Donald Trump a lancé un
vibrant plaidoyer en faveur du Brexit.
    "Je pense qu'il va avoir lieu et il faut sans doute qu'il
ait lieu. (Le Royaume-Uni) est un très, très grand pays et il
veut avoir sa propre identité, ses propres frontières, il veut
gérer ses affaires", a-t-il expliqué au côté de la Première
ministre devant le 10 Downing Street.
    "Alors que le Royaume-Uni se prépare à quitter l'Union
européenne, les Etats-Unis s'engagent à conclure avec lui un
accord commercial phénoménal."
    "Ce sera un accord très juste et je pense que nous
souhaitons tous deux sa conclusion", avait-il dit un peu plus
tôt en s'adressant à Theresa May devant un parterre de chefs
d'entreprises américains et britanniques.
    S'il a salué le travail accompli par la Première ministre
britannique, et l'a invitée à ne pas se retirer des affaires
publiques après sa démission annoncée vendredi prochain, Donald
Trump a surtout tressé des louanges à celui qu'il souhaite voir
lui succéder à la tête du Parti conservateur et du pays:
l'ancien ministre des Affaires étrangères Boris Johnson.
    "Je connais Boris, je l'aime bien. Je l'aime bien depuis
longtemps. Je pense qu'il ferait un très bon travail", a déclaré
le président américain.
    Avant même d'atterrir au Royaume-Uni, Donald Trump avait dit
tout le bien qu'il pensait de l'ancien maire de Londres, mais
aussi de Nigel Farage, vétéran de la lutte en faveur du Brexit
dont le parti nouvellement créé est arrivé en tête des élections
européennes.
    Les deux hommes se sont du reste rencontrés mardi. Farage a
parlé d'une "bonne réunion avec le président Trump". "Il croit
vraiment dans le Brexit et il aime son voyage à Londres", a
ajouté le dirigeant du Parti du Brexit.
    
    CORBYN, UNE "FORCE NÉGATIVE"
    Trump a également eu un mot pour l'actuel chef de la
diplomatie britannique, Jeremy Hunt, qui brigue également la
succession de la Première ministre. "Je connais Jeremy, je pense
qu'il ferait un très bon travail", a-t-il dit.
    Il a cependant laissé entendre que la qualité des futures
relations entre les deux pays dépendrait de la capacité du
prochain dirigeant britannique à écouter ses mises en garde,
notamment sur l'accès au réseau 5G récemment accordé par Londres
au chinois Huawei, alors qu'il en a été exclu aux Etats-Unis.
    "Nous avons une relation incroyable dans le domaine du
renseignement et nous serons capables d'aplanir nos
différences", a assuré le président américain.
    "Nous allons en parler (...), c'est vraiment un grand allié
et partenaire et cela ne nous posera pas de problème."
    Si Donald Trump a ses interlocuteurs favoris, il a aussi ses
têtes de turc, comme le chef de l'opposition travailliste Jeremy
Corbyn dont il a décliné une invitation à le rencontrer et qu'il
a publiquement critiqué mardi.
    "Je pense qu'il est, vu d'où je viens, une sorte de force
négative. Je pense que les gens devraient penser à faire les
choses correctement plutôt qu'à critiquer. Je n'aime vraiment
pas ceux qui critiquent autant que j'aime et respecte ceux qui
font le boulot", a-t-il déclaré.
    Un porte-parole du Labour a confirmé que Jeremy Corbyn avait
proposé au président américain de le rencontrer pour parler "de
l'urgence climatique, des menaces pour la paix et de la crise
des réfugiés".
    Le dirigeant travailliste a participé mardi au "Carnaval de
la résistance" organisé dans le centre de Londres pour protester
contre la venue de Donald Trump.  
    Mercredi, veille du 75e anniversaire du débarquement de
Normandie, Donald Trump retrouvera la reine Elizabeth à
Portsmouth, l'un des ports d'où est partie l'armada alliée. Il
se rendra ensuite brièvement en Irlande avant d'assister le 6
juin aux cérémonies du "Jour J" en Normandie.

 (Avec le bureau de Londres
Arthur Connan et Tangi Salaün pour le service français, édité
par Jean-Stéphane Brosse et Henri-Pierre André)
 

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