(AOF) - " Il semble que l’objectif du gouvernement japonais était de protéger à tout prix le secteur automobile japonais. Ses concessions sont très significatives… pour aboutir à un taux de droits de douane de 15%, certes inférieur à celui du Liberation Day mais au-dessus du niveau appliqué actuellement (10%) et très au-dessus de celui appliqué il y a quelques mois ", a commenté Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques chez la CPRAM.
L'ampleur des concessions accordées par le gouvernement japonais peut faire craindre des négociations très compliquées avec d'autres zones, comme l'Union européenne.
Le président américain Donald Trump a annoncé un accord commercial avec le Japon, qui établirait des droits de douane de 15% sur les produits japonais au lieu des 25% qui avaient été évoqués récemment et des 24% évoqués lors du Liberation Day du 2 avril.
" C'est ce taux qui devrait s'appliquer sur les voitures japonaises et il s'agirait de l'une de très rares exceptions aux droits de douane sectoriels accordées jusque-là. En revanche, le taux pour l'acier japonais resterait à 50% ", précise Bastien Drut.
L'analyste fait surtout savoir que " le Japon accepterait de mettre sur pied un fonds d'investissement de 550 milliards de dollars qui investirait aux Etats-Unis … dans des projets choisis par l'administration américaine et dont les profits iraient à 90% aux Etats-Unis. La frontière avec des subventions pures et simples est très mince ".
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