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Buzyn invite les Français à rédiger leurs souhaits de fin de vie
information fournie par Reuters 21/05/2019 à 16:10

 (Actualisé avec Buzyn à l'Assemblée)
    PARIS, 21 mai (Reuters) - La ministre de la Santé, Agnès
Buzyn, a invité mardi les Français à faire connaître leurs
souhaits concernant leur fin de vie pour que ne se reproduise
pas le "drame" de l'affaire Vincent Lambert, qui touche "à la
part intime de chacun". 
    Lundi soir, la cour d'appel de Paris a ordonné à la surprise
générale la reprise des traitements que l'hôpital de Reims
(Marne) avait entrepris de suspendre sur ce patient
tétraplégique en état végétatif depuis onze ans. . 
    "Aujourd'hui encore plus qu'avant, je pense qu'il faut
respecter l'intimité et la douleur de cette famille, des proches
de Vincent Lambert", a dit Agnès Buzyn lors des questions
d'actualité à l'Assemblée nationale. 
    "Pour que cette situation ne se reproduise pas, nous devons
tous remplir nos directives anticipées", a-t-elle ajouté. 
    Prévu dans le cadre de la loi Leonetti de 2005 et confirmé
dans la loi Claeys-Leonetti de 2016, le dispositif dit de
"directives anticipées" permet à toute personne majeure de faire
une déclaration écrite afin de préciser ses souhaits concernant
sa fin de vie. 
    Ce document, daté et signé, doit permettre aux médecins le
moment venu de prendre leurs décisions sur les soins à donner si
la personne ne peut plus exprimer ses volontés. 
    Les "directives anticipées" s'imposent. Les médecins peuvent
seulement y déroger "en cas d'urgence vitale le temps nécessaire
à une évaluation complète de la situation" ou lorsque les
directives anticipées apparaissent "manifestement inappropriées
ou non conforme à la situation médicale". 
    Selon le président du Comité consultatif national d'éthique
(CCNE), seuls 13% des Français ont pris la peine de rédiger ces
consignes.
    "On a une loi Claeys-Leonetti qui est quelque chose de
solide (...) mais qui n'est pas connue et qui n'est pas
appliquée", a dit Jean-François Delfraissy sur France Inter.
"Seuls 60% des Français savent ce qu'il y a dans cette loi, 40%
savent qu'il y a éventuellement des directives anticipées et 13%
seulement des Français" ont rédigé leurs directives anticipées.
    "Le chiffre était le même il y a trois ans, c'est le point
fondamental, on a une loi qui n'est pas appliquée", a-t-il
ajouté. 
    Le sort de Vincent Lambert, victime en 2008 d'un accident de
la route, oppose ses parents, proches des milieux catholiques
traditionalistes, qui refusent l'arrêt des traitements, à son
épouse, cinq de ses frères et soeurs et un neveu qui veulent
qu'on le laisse mourir, conformément à ce qu'étaient, selon eux,
ses valeurs.   

 (Marine Pennetier et Elizabeth Pineau, édité par Yves Clarisse)
 

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