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Allemagne-Le climat des affaires au plus bas depuis 2014-Ifo
information fournie par Reuters 24/06/2019 à 12:11

    * L'indice Ifo recule à 97,4 
    * la guerre commerciale, préoccupation première des
entreprises
    * Une contraction au T2 jugée possible, pas une récession

 (Actualisé tout du long)
    par Joseph Nasr
    FRANCFORT, 24 juin (Reuters) - Le moral des entreprises
allemandes s'est dégradé en juin pour tomber à son plus bas
niveau depuis novembre 2014, alimentant les craintes de
contraction de la première économie européenne au deuxième
trimestre.
    L'indice du climat des affaires de l'institut d'études
économiques Ifo est ressorti à 97,4 contre 97,9 en mai, en recul
pour le troisième mois d'affilée. Il était attendu à 97,2.
    "L'économie allemande se dirige vers le marasme", déclare
Clemens Fuest, le président de l'institut, ajoutant que le
climat des affaires s'est dégradé aussi bien dans les services -
qui jusqu'alors compensaient le passage à vide de l'industrie -
que dans cette dernière. 
    Après neuf années de croissance ininterrompue, l'économie
allemande est à la peine car son industrie, très dépendante de
l'export, doit faire face aux vents contraires que sont les
différends commerciaux, le Brexit et le ralentissement de
l'économie mondiale.
    Sa croissance est désormais portée par les dépenses des
ménages, à la faveur d'un marché de l'emploi dynamique, de taux
d'intérêt très bas et d'augmentations salariales.  Mais ces
dernières ont vu leur rythme ralentir au premier trimestre,
observe l'Office fédéral de la statistique lundi.
    Les salaires réels ont augmenté de 1,2% en rythme annuel au
premier trimestre contre des hausses de 1,4% et 1,6%
respectivement sur les deux trimestres antérieurs.
    La Bundesbank, dans son rapport mensuel publié lundi
dernier, estime que le produit intérieur brut (PIB) de
l'Allemagne aura subi une légère contraction au deuxième
trimestre, après une croissance de 0,4% au premier, en raison de
l'atténuation d'éléments qui avaient assuré un soutien ponctuel
à l'activité sur janvier-mars.  
    Le gouvernement a pour sa part réduit de moitié sa propre
prévision de croissance de 2019, à 0,5%, après une expansion de
1,5% en 2018, la plus faible depuis cinq ans.    
    Le conflit commercial entre la Chine et les Etats-Unis est
la principale source d'incertitude pour l'économie allemande,
devant le Brexit ou la montée des tensions entre l'Iran et les
Etats-Unis, a déclaré lundi Klaus Wohlrabe, économiste de
l'institut Ifo, ajoutant ne pas s'attendre à voir l'économie
allemande subir une récession. 
    "L'un dans l'autre, nous pensons que l'économie aura fait à
peine mieux que se traîner au deuxième trimestre", observe
Christina Iacovides, de Capital Economics. 
    
    UN POINT BAS EN VUE, PAS FORCÉMENT UN REBOND
    Le sous-indice des conditions actuelles a progressé à 100,8
en juin contre 100,2 en mai. Celui de mai avait été auparavant
annoncé à 100,7.
    Le sous-indice des anticipations des entreprises a fléchi à
94,2, au plus bas depuis février, contre 94,5 en mai (95,2 en
première estimation). 
    "La peur de perdre; on ne peut mieux résumer l'état actuel
des entreprises allemandes", note Carsten Brzeski, économiste
d'ING.
    Il estime néanmoins que le secteur des services continuera
de soutenir l'ensemble de l'économie allemande et que le
ralentissement du secteur industriel finira bientôt par toucher
son point bas. 
    Le fait que la Banque centrale européenne (BCE) ait décidé
non seulement de ne pas relever les taux mais aussi d'ouvrir la
porte à une détente monétaire pourrait bien consacrer le statut
de premier moteur de la croissance pour la consommation des
ménages en Allemagne, dit encore Carsten Brzeski.
    "Le point bas n'est pas loin pour l'industrie allemande",
affirme-t-il. "Le récent virage accommodant de la BCE montre que
les conditions de financement des nouveaux investissements
intérieures resteront favorables. Soyons clairs, toutefois:
toucher un point bas n'a rien à voir avec un franc rebond".  
    
    Tableau:  

 (Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc
Angrand)
 

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