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AF-KLM-Vives tensions avec Paris après l'entrée d'Amsterdam au capital
information fournie par Reuters 27/02/2019 à 21:29

 (Actualisé avec nouvelle montée de l'Etat néerlandais à 14% du
capital et coût total de l'investissement aux §§2-3)
    * L'Etat néerlandais se comporte comme un "raider"-Bercy
    * Le Maire rencontrera son homologue néerlandais en fin de
semaine
    * Le titre Air France-KLM chute en Bourse
    * Réunion de crise du conseil d'administration d'Air
France-KLM
    * Amsterdam veut rétablir l'équilibre au sein du groupe 

    PARIS, 27 février (Reuters) - La montée sans préavis de
l'Etat néerlandais dans le capital d'Air France-KLM  AIRF.PA  a
suscité mercredi une vive réaction du gouvernement français qui
a jugé cette opération "inamicale", "surprenante" et
"contestable", digne d'un raider boursier, rompant ainsi avec
les habituelles conventions du langage diplomatique pratiqué
d'Etat à Etat.
    Alors qu'il était absent du capital de la compagnie, l'Etat
néerlandais a annoncé mardi qu'il détenait désormais 12,68%, une
participation qu'il a portée mercredi à 14%, soit au même niveau
que l'Etat français, afin de pouvoir influencer la gestion de la
compagnie franco-néerlandaise. 
    Cette opération, d'un coût total de 744 millions d'euros
pour l'Etat néerlandais, intervient alors que le président du
directoire de KLM, Pieter Elbers, avait semblé menacé il y a
quelques semaines - suscitant une vive campagne de soutien de la
part de responsables politiques et syndicaux du pays - avant
d'être confirmé par le nouveau PDG du groupe, le canadien Ben
Smith, qui a toutefois resserré son emprise sur la compagnie.
    "La façon dont cette participation a été prise rappelle les
techniques de raider plutôt que d’Etat actionnaire", a estimé
une source au sein de Bercy.
    "Cette initiative est inamicale, surprenante et très
contestable", a-t-elle ajouté, précisant que ni le conseil
d'administration d'Air France-KLM ni les autorités françaises
n'avaient au préalable été prévenus.
    Adoptant un ton plus mesuré, Emmanuel Macron a également
appelé les Pays-Bas à clarifier leurs intentions.  
     A l'issue d'une réunion extraordinaire, le conseil d'Air
France-KLM a averti qu'il serait très vigilant sur les
conséquences de cette décision "pour le groupe, ses
collaborateurs, sa gouvernance et la perception du marché".
   
    Il a également précisé qu'il s'apprêtait à confirmer ses
engagements vis-à-vis de l'Etat néerlandais visant à renforcer
le développement de Schiphol comme hub européen et soutenir le
développement de KLM.
    
    L'ETAT COMPTE SAISIR L'AMF
    Bercy a indiqué ne pas avoir reçu à ce stade de demande
formelle des Pays-Bas d’être représenté au conseil
d’administration de la compagnie, qui comporte actuellement
quatre administrateurs néerlandais.
    Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, qui le premier
avait exprimé mardi soir sa surprise face à cette décision des
Pays-Bas, recevra d'ici la fin de semaine son homologue
néerlandais à Paris.
    Alors que la rentabilité de KLM a atteint 9,8% l'an dernier
tandis que celle d'Air France se traînait à 1,7% en raison d'une
longue et coûteuse grève des pilotes, la partie néerlandaise
entend défendre ses intérêts économiques, en particulier ceux
représentés par l'aéroport d'Amsterdam-Schipol face au hub
français constitué par Orly et Roissy-CDG.
    Les déclarations de Ben Smith sur une montée en gamme d'Air
France ont également fait craindre chez KLM que la compagnie ne
soit reléguée au rang de "low cost".
    Les marchés ont très vivement réagi à cette irruption de
l'Etat néerlandais dans le capital d'Air France-KLM, interprétée
comme le signe d'un futur bras de fer entre Etats, destructeur
de valeur et préjudiciable à la gouvernance.
    Le titre du groupe a ainsi terminé la séance sur une chute
de 11,74% à 11,235 euros, alors que le titre avait repris des
couleurs depuis le début de l'année (+21%). 
    Bercy a indiqué à ce titre que le gouvernement français
allait solliciter les services de l'Autorité des marchés
financiers (AMF) pour enquêter sur les mouvements en Bourse de
l'action.
    En France, la CFDT d'Air France, présente au conseil
d’administration du groupe et ainsi qu'à celui d’Air France,
s'est également émue de la situation.
    "La CFDT Groupe Air France (...) sera particulièrement
vigilante et exigeante quant au développement harmonieux de
toutes les composantes du Groupe AFKL (Air France-KLM), en
France, aux Pays-Bas et partout dans le monde où notre groupe
est présent", déclare le syndicat dans un communiqué.

    <^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^
Air France-KLM-Macron appelle les Pays-bas à "clarifier" leurs
intentions     
LEAD 3-L'Etat néerlandais, mécontent, entre au capital d'Air
France-KLM     
Le conseil d'Air France-KLM sera "vigilant" face à l'Etat
néerlandais     
    ^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^^>
 (Jean-Michel Bélot, Matthieu Protard, édité par Bertrand Boucey
et Marc Angrand)
 

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