Le reste, l’Asie et Broadcom
Alors oui, ce matin le divorce du siècle prend énormément de place – pour pas grand-chose – il faut le dire, mais l’actualité n’attend pas. Si l’on se penche sur l’Asie, l’ambiance et morne et terne ce matin. Tout le monde attend : les prochaines annonces (hypothétiques) de Trump sur la Chine, les chiffres de l’emploi US, et la décision de la banque centrale indienne – bon la banque centrale indienne n’est peut-être pas sur le podium des choses les plus attendues, mais quand même, ça donne l’impression qu’on sait aussi s’intéresser à autre chose que le compte Truth Social de Trump. Les indices ne font pas grand-chose, on notera la hausse du Nikkei (0.5%), pour des raisons qui peuvent laisser pantois le commun des mortels, puisqu’on annoncé que les Japonais dépensent moins que prévu. Et comme le consommateur ne consomme plus, du coup, la BOJ hésite à monter les taux. DONC ça monte. En résumé le mood n’est pas top, mais comme on ne montera pas les taux, c’est bon pour la bourse. Oui, je sais : faut suivre. En Chine, même après un appel « positif » entre Trump et Xi Jinping, les indices font du surplace. Les investisseurs ne veulent plus de promesses, ils veulent un deal. Un vrai. Et pendant ce temps, l’industrie chinoise se fait rincer par les tarifs US. Côté Inde, la banque centrale devrait baisser ses taux dans la journée. Logique : croissance molle, inflation sous contrôle, et besoin de soutien. Le marché indien devrait être dans le vert aujourd’hui. Merci au QE version curry. Du côté du pétrole, le baril est à 63.20$, l’or est à 3’395$, le Bitcoin est à 102’500$ et le rendement du 10 ans est à 4.387% dans un silence assourdissant.
Hier soir il y avait quelques publications trimestrielles qui méritaient d’être signalées. Tout d’abord, Broadcom était de sortie et l’autre empereur des semiconducteurs n’a pas déçu le marché. MAIS ! Oui, parce qu’en ce moment il y a souvent un « MAIS » et aussi fou que cela puisse paraître, dans le cas de Broadcom, ça n’est pas qu’ils ont déçu sur les attentes, puisqu’au contraire, ils ont fait mieux. Que les attentes. La logique voudrait donc que l’on cherche la raison de la baisse de 4% after close du côté de la guidance. Mais là encore : tout cru patate crue, la guidance est dans les clous. Il ne reste donc plus qu’à utiliser le bon vieil argument du : « oui, mais c’est quand même beaucoup monté » qui est souvent suivi par le traditionnel : « il est parfois bon de prendre les profits ». Bref, après un run de 88% en moins de deux mois pour « anticiper de bons chiffres ». Broadcom était en baisse de 4% pour prendre les profits. CQFD. Il y avait aussi Lululemon. Alors Lululemon, vous connaissez, c’est les fringues pour le yoga. Enfin, vous connaissez surtout si vous faites du yoga et vous vous en doutez, c’est pas trop mon truc, le yoga. Mais toujours est-il qu’hier Lululemon a fait le grand écart… et s’est déchiré les adducteurs. Résultats meilleurs que prévu, mais prévisions revues à la baisse à cause des tarifs douaniers et de ventes faiblardes en magasin.
Le titre s’effondre de 22% after close. Les ventes aux US reculent, les clients sont frileux, et la concurrence pousse fort.