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ATOS : Les activités digitales d'Atos suscitent l'intérêt du Canadien CGI - sources

05 janv. 2024 16:19

PARIS (Agefi-Dow Jones)--Tous les ingrédients d'un démantèlement d'Atos sont là. Selon des informations obtenues par L'Agefi, également évoquées par la Lettre, Atos a reçu une nouvelle marque d'intérêt de la part du groupe canadien CGI. L'entreprise de services numériques s'intéresse à un pan du groupe français présidé par Jean-Pierre Mustier : celui rassemblant l'essentiel de ses activités digitales. Celles-ci représentent le socle d'Eviden dans le cas où la cession des activités historiques d'infogérance, rassemblées dans le pôle Tech Foundation, à l'homme d'affaires tchèque Daniel Kretinsky irait à son terme.

Alors que des discussions sont engagées depuis peu avec Airbus en vue d'une cession de BDS, où sont logés les métiers de cybersécurité d'Eviden, c'est bien l'ensemble des activités d'Atos qui se retrouvent désormais faire l'objet d'appétits externes. De quoi ancrer le scénario d'un démantèlement aux yeux des investisseurs. Atos se débat depuis plusieurs mois avec des finances mal en point, sous la menace d'un accident de liquidité d'ici à la fin de l'hiver.

Un Canadien très présent en France

CGI, coté à New York et Toronto, n'est pas un inconnu en France où il emploie quelque 15.000 personnes. L'Hexagone représente son deuxième marché - 16% de son chiffre d'affaires, à égalité avec le Canada, derrière les Etats-Unis. Fondé en 1976, le groupe se revendique, avec 14,3 milliards de dollars de facturations pour l'exercice fiscal clos le 30 septembre 2023, parmi les plus importantes entreprises indépendantes de services-conseils en technologies de l'information et en management au monde. Il compte 84.000 personnes dans le monde et offre une large palette de services allant du conseil stratégique en technologies de l'information et en management à l'intégration de systèmes, en passant par des services de gestion des processus d'affaires en mode délégué. En 2022, le groupe canadien a notamment fait l'acquisition, via sa filiale française, de la société Umanis pour 310 millions d'euros.

Contactés vendredi par L'Agefi, CGI et Atos n'étaient pas en mesure de commenter ces informations.

Un rival sérieux pour Onepoint

Cette marque d'intérêt canadienne, qui ne s'est pas encore traduite par une offre formelle, constituerait un sérieux rival pour Onepoint. Désormais premier actionnaire d'Atos avec 11,5 % du capital, le groupe fondé par David Layani, lui-même très présent sur le thème de la transformation numérique, offre un profil complémentaire des activités digitales, désormais convoitées par CGI.

Or, Onepoint, qui réclame désormais une représentation au conseil d'Atos - avec trois postes d'administrateurs - a vu ces derniers jours ses demandes rester lettre morte. Atos, qui qualifiait récemment Onepoint d'actionnaire de référence, a pourtant initié début janvier une recomposition de sa principale instance de gouvernance avec deux entrées d'administrateurs - Françoise Mercadal-Delasalles et Jean-Jacques Morin - et quatre départs.

Pour certains observateurs, la patience imposée à Onepoint est le signe d'une volonté de Jean-Pierre Mustier de garder un conseil d'administration le plus neutre possible face aux différentes offres et marques d'intérêt reçues par le groupe. En ce début 2024, l'avenir d'Atos se place plus que jamais dans une logique de découpage.


-Lionel Garnier, L'Agefi. ed: VLV


L'Agefi est propriétaire de l'agence Agefi-Dow Jones

Agefi-Dow Jones The financial newswire

(END) Dow Jones Newswires

January 05, 2024 10:02 ET (15:02 GMT)

(c) 2024 L'AGEFI SA

18 réponses

  • 05 janvier 2024 16:38

    On peut avoir une belle surprise en effet 

  • 05 janvier 2024 16:40

    Oui mais en face ils ne lâchent pas l'affaire les Vadeurs ! C'est dingue un tel acharnement !

  • 05 janvier 2024 16:46

    DL va devoir se bouger s'il ne veut pas voir filer Digital qu'il convoitait...

  • 05 janvier 2024 16:51

    Le pire ils ont augmenté leur vad d'après shortsell. 😂

    Ils vont se retrouver en slip.

  • 05 janvier 2024 16:53

    ça par contre ça fait partie des possibilités sincèrement que j'avais même pas envisagé...qqun pour digital que Layani veut mmhh je suis surpris

    ça commence à être un sacré bazar

  • 05 janvier 2024 16:57

    La direction de Atos peut négocier la vente du digital comme elle le fait pour Tech found et BDS sans que le titre montre. 

    Il restera vraiment plus rien aux actionnaires sauf si Layani veut absolument mettre la main dessus.

    Ca peut etre également un coup de bluff de la direction pour le faire bouger voir un coup de bluf de Layani juste pour faire un cout en bourse et obtenir une belle plus value avant que Atos disparaisse. 

    A part rajouter une bande au billard dans ce dossier très compexe, pas sur que ca face monter le titre. 

  • 05 janvier 2024 17:33

    Vivement lundi… ça va bouillonner…

  • 05 janvier 2024 17:34

    que faire des titres ?? après une perte de 60%

  • 05 janvier 2024 17:36

    chat.persan : comme moi, allumer un cierge...

  • 05 janvier 2024 22:11

    Le Management doit côter les 2 entités comme il l'a annoncé en 2022. Et laisser les prétendants acheter au prix du marché et/ou lancer une OPA.

    Ce Board n'a aucun mandat des actionnaires de céder des actifs de cette taille et encore moins de les brader si ils ne savent pas négocier.

  • 05 janvier 2024 22:18

    Les administrateurs en France ne sont pas encadrés et entre l’annonce faite en AG et TOUT ce qui a été fait depuis, Atos file un mauvais coton, je ne serai pas surpris par de nouvelles révélations mais pour One Point et la VAD, avec l’arrivée de CGI, c’est la fin de la lune de miel, l’un doit avoir ses 29% et ses 3 sièges dans les prochains jours et les autres peuvent capter près de 20% du capital, les 2 représenteraient 50% du capital, c’est énorme!!!!

  • 06 janvier 2024 09:37

    Dans ce scenario canadien que resterait-il  pour layani les pp ?

  • 06 janvier 2024 09:43

    Layani va revendre ses 11.4% avec perte et fracas, le cours va chuter sous les 4 voir les 3. Il ne restera plus rien dans atos et les PP seront actionnaires de cette coquille vide.

    Spoliation en bon et due forme 

  • 06 janvier 2024 09:43

    Bonne et due forme 

  • 06 janvier 2024 09:50

    Dans toute société normale, la responsabilité d'une telle situation aboutirait au nettoyage des écuries d'Augias et en premier lieu des dirigeants qui ont failli. Mais on est en France et l'état reste présent dans les décisions et comme il est brouillon la situation perdure. Les coups de menton de BLM n'arrangeront pas.
    Les pp n'auront que les yeux pour pleurer.
    je me suis déjà fait avoir sur Eurotunnel, Areva et EDF...mais avec Atos c'est le pompon.

  • 06 janvier 2024 10:36

    Dark_Vadeur stan38 +1 j'aime bien le côté provi de Dark mais j'apprécie encore plus sa lucidité. Croire qu'on va faire des cadeaux aux pp c'est prendre sa vessie pour une lanterne. Le pp en France, c'est la bestiole sur laquelle on se paie. Car le pp râle, pleure mais c'est tout ... beaucoup vont y laisser des plumes et Layani amha doit se dire qu'il a trop attendu pour mettre le paquet. Si l'approche canadienne se vérifie, il va y avoir du sport. Ça va peut être prendre 50% lundi(j'en doute fortement) mais en cas de PV ou de mv réduite il faudrait prendre ses billets et aller jouer ailleurs parce que quand tout ce m..rider va se décanter, ca va être sanglant et pas besoin d'être grand clerc pour savoir qui sera le dindon de la farce 

  • 06 janvier 2024 11:33

    L arrivée de nouveaux investisseurs est positif et va forcer certaines parties à prendre davantage position.
    Il faut voir CGI comme une opportunité de mettre la pression sur les actuels prétendants.

    Voyons lundi comment cette annonce sera évaluée

  • 06 janvier 2024 15:45

    David va devoir lancer les hostilités, sinon il va perdre Digital qu'il convoitait, donc plutôt une bonne nouvelle que le géant canadien s'intéresse à Atos

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