Beaucoup adhèrent au plan B refocus
Il s’agit de la vente de syntel, ET NON DE TFCo, de prendre son temps pour céder BDS dans les meilleures conditions
C’étaient les conclusions que Bernard Bourigeaud avaient données à Marc et aux membres fondateurs de l’Udaac, je joins ci-après les principaux paragraphes de l’article de Marc mentionnant les principaux axes qu’il voyait pour Atos.
« Bernard Bourigeaud, le fondateur de ATOS nous a quitté ce matin – HOMMAGE à ce formidable Monsieur qui m’avait consacré 4 entretiens pour le plan Refocus –
Tout président d’une société du CAC40 qu’il était, et membre d’autres boards, il m’avait consacré quatre entretiens d’une heure, pour m’exposer sa vision d’un plan alternatif pour Atos, sur le fait qu’Atos allait au naufrage si scission il y avait. Il était même prêt, sous réserve que l’Udaac réunisse 10% au moins des actionnaires, de prendre lui-même 1 à 2% et de nous aider.
On verra si ses paroles sont prophétiques, car il m’avait dit : « Eviden ne survivra pas si elle se sépare de TFCo ».
Il m’avait aussi dit « ne vous pressez surtout pas pour vendre BDS, tout le monde sait que c’est l’actif vendable le plus facilement, ils vous attendent, vont s’organiser et vous en donner une misère. Et comme vous n’aurez aucun autre acheteur, vous serez obligé d’accepter leur prix ».
Quand il disait « vous », ça n’était pas moi bien sûr, mais « le nouveau board » qu’au moment de la création de l’UDAAC, nous souhaitions mettre en place.
Il m’avait dit : par contre, vendez vite Syntel pendant que ça a encore de la valeur et ça vous laissera 7/8 mois pour faire monter les enchères pour BDS. C’était de la mégalomanie de mon successeur de vouloir aller aux USA, Atos n’avait rien à faire là-bas, tout petit sur un marché de 700Md€.
Son autre condition de réussite de l’opération « il faut solder le soldat Atos » c’était : « virez tout le board, ce sont tous des incompétents qui n’auraient jamais dû entrer au board. » Je lui ai dit « même Proglio? » Il m’a répondu « mais aussi talentueux que soit Proglio, vous croyez que ce sont des banquiers dont on a besoin. Atos a des métiers ultra-complexes, il faut des administrateurs qui connaissent tous les rouages d’une ESN. Vous avez bien vu ce qui s’est passé avec Meunier, surtout pas de banquiers au board. »
Il avait donc encore toute sa tête et une tête bien remplie. Son analyse de la situation d’Atos était assez simple en fait : « les managers ne vont plus voir les clients et sont toute la journée derrière leurs tableaux Excel ». « Les clients ne sont plus visités ».
Quant à ce qu’il pensait de Meunier, je veux rester sur des paroles simples et d’hommage posthume qui ferait tache dans l’article. Je ferai probablement un deuxième article lié à sa bio. Si des volontaires ex-Atossiens veulent m’aider, merci de m’envoyer un mail.
PAIX À SON ÂME »
Perso, j’adhère à 10000%, c’est pour cette raison, et face à la somme d’aberrations subies depuis 3 ans, la plus grosse étant la cession voulue à perte pour K de TF, et suite à l’entrée de DL au capital, je lui conseille aussi cette option majeure : la vente de Syntel, le désendettement, bien sur cela passe par ses 3 sièges au CA à raison qu’il monte à 30%, corroboré par les 5 administrateurs nouveaux demandés dans l’assignation de l’Udaac.
La seule et unique solution, est la vente de Syntel (à perte), entre 1.5 et 2 milliards.
Cette cession est la suite logique d’un groupe ayant voulu grandir trop vite, ayant effectué des rachats de sociétés payées trop chères, non intégrées, sans résultats (à part SYNTEL mais payée trop chère : 3.4 milliards) et surtout à crédit, alors qu’en même temps la MOP est divisée par 3 ces 3 dernières années : de 9 à 3%, autant dire travailler à perte, je ne parle même pas des dépenses exorbitantes de conseils en tous genres, de frais récurrents de restructurations ayant provoqués une perte de valeur au lieu de l’augmenter, et cerise sur le gâteau une gestion catastrophique de contrats pris en pertes, et incontrôlée : 4.5 milliards de pertes sur les 3 derniers exercices, je compte une perte de 600 millions pour 2023.
Le seul remède efficace et immédiat avec la vente de SYNTEL ET cela passe par :
1-Changer la gouvernance
2-Se désendetter auprès des banques du produit de la vente SYNTEL
3-Abandonner le projet de cession à K
4-Abandonner l’idée d’AK à venir, et devenant sans objet, car Atos conserve le BFR prévu pour K : 900 millions
5-Fixer un prévisionnel bénéficiaire dès 2024, avec une gestion rigoureuse, un contrôle de gestion hors pair, des pros SSII au CA quitte à devoir licencier le personnel surnuméraire sur plusieurs exercices, éliminer les mille-feuilles hiérarchique et coûteux, arriver à une marge opérationnelle d’au moins 7% dès 2024, soit 500 millions, réduire l’exceptionnel à peau de chagrin, enfin gagner aussi sur les frais financiers : affacturage, intérêts versés liés à l’endettement. Tout ceci est possible si DL place ses meilleurs lieutenants aux postes clefs, de vrais professionnels, pas des banquiers
Donc travailler efficacement dans le métier du numérique, pour lequel le marché mondial annuel est de 300 milliards et de 60 milliards pour la simple Europe.
6- prendre son temps avec les négociations AIRBUS pour BDS, SAUF SI DL associé à Airbus nous annoncent une OPA à prix convenant à tous, signant la fin de ce cauchemar.
Les salariés, dans leur majorité, retrouveront l’envie de s’investir, car ils feront corps avec une nouvelle pyramide comprenant à sa tête, des personnes professionnelles, investies, cartésiennes et surtout stratèges et efficientes.
L’assignation de l’Udaac au TC de Pontoise, ou les actions d’Alix, du Ciam, de Sycomore ou Lecesne plus tous ceux, sérieux, qui se sont penchés sur la descente aux enfers d’ATOS, sont toutes pour un plan B tel que mentionné ci-dessus 1,2,3,4,5,6.
Il reste à Layani de se ranger sur ce plan B, il a désormais plus de 10%, qu’il monte à 30, avec ses 3 sièges au CA et ceux qui seraient remplacés (5) lors de la future AGE, qu’ils fassent ce travail de rigueur et de gestion, il a devant lui près de 22 milliards de commandes, il n’a pas seul les moyens d’une OPA, sauf si AIRBUS lui vient comme principal partenaire. Il vient de conclure un partenariat avec Eviden qui vise à accompagner la transformation numérique de leurs clients dans les secteurs de l’énergie, des services d’utilité publique, et des institutions financières.
Il est considéré à l’heure actuelle comme un actionnaire de référence, qu’il joue désormais les bonnes cartes : celles consistant à se ranger sur ce plan B et de bannir à tout jamais publiquement le deal honteux qui nous était proposé avec K, l’AK, la dilution totale de l’action, que nous avons frôlée de près.