Soit dit en passant, j’ai écrit au Monde concernant le dernier article sur Atos, je le trouvais médiocre, peu étayé et même erroné sur certains faits…
Je vous joins une copie de mon message:
Bonjour,
Je me permets d’écrire au Monde au sujet d’un article sur l’entreprise du numérique Atos, article rédigé par votre journaliste, Olivier Pinaud.
Chez Atos, la tension monte à l’approche de la date fatidique pour la scission
Signe de dissensions internes, le groupe charge l’un de ses anciens administrateurs, Carlo d’Asaro Biondo, de chaperonner son nouveau directeur général, Yves Bernaert.
Par Olivier Pinaud
Par Olivier Pinaud
Par Olivier Pinaud
Le 06 décembre 2023 à 16h51, modifié le 07 décembre 2023 à 08h19
A la lecture de cet article, j’ai été surpris par l’inexactitude de celui-ci. Ma femme et moi-même sommes de grands lecteurs de votre journal, que nous soutenons pour sa qualité et sa probité, d’ailleurs nous sommes ravis de l’issue de la sécurisation de son autonomie financière et donc de la garantie de sa liberté de presse. C’est pour cela que je pense que c’est plutôt une erreur de monsieur Pinaud qu’un parti pris pour l’ancien actionnaire qu’était monsieur Kretinsky.
Aussi, je me permets de préciser quelques faits qui sont l’objet de ma demande de précision officielle:
-la négociation exclusive évoquée est un abus de pouvoir du Conseil d’Administration, aucun vote n’a été soumis en AG et donc aucun pouvoir n’a été donné pour faire cette négociation. En France, les administrateurs sont mal encadrés à ce sujet mais de multiples plaintes auprès de l’AMF, du PNF et du TC de Pontoise sont en cours à ce sujet.
-la scission est du même ordre que la négociation citée précédemment.
-Monsieur Pinaud a les mauvais chiffres sur cette négociation, il n’y aucune offre de 100M€, et encore moins une reprise de 1,9M€ de passif. Elle est de 1€ symbolique, et avec tous les actifs de la branche d’Atos négociée sans consentement, les actifs compensent allègrement le passif, donc la reprise est nulle.
La vérité est que le conseil d’administration négocie de donner pour 1€ la moitié de l’entreprise Atos.
-Monsieur Pinaud omet de rappeler que cette donation se fait avec 900M€ de BFR, donner un BFR est d’usage mais qu’il soit financé par une augmentation de capital pour faire un don spoliateur, c’est moins d’usage.
Donc, ce que Monsieur Pinaud n’étaye pas, c’est que Atos est spolié et extorqué par son conseil d’administration sans la consultation et le consentement de ses propriétaires. Le titre et le contenue de l’article sont hélas truffés d’erreurs ou d’omissions.
Peut être que Monsieur Pinaud n’a pas eu tous les éléments et c’est pour m’assurer qu’il est bien au fait du sujet que je précise les éléments ci-dessus, surtout que ces éléments expliquent la tension dans les négociations en cours. En effet, négocier avec de multiples pressions aux intérêts divergents et douteux sur le plan légal, cela ne doit pas être évident.
Pour que les prochains articles soient mieux écrits et surtout dans le vrais, j’ose espérer que mon message sera transmis, il serait dommage que l’erreur soie interprété autrement par vos lecteurs.
D’ailleurs, je me permets de conseiller Monsieur Pinaud de bien vouloir se rapprocher de ses collègues, notamment mesdames Prudhommes et Chaperon, celles-ci ont bien étayé le démantèlement dans l’affaire Casino, démantèlement qui sera la même conclusion pour Atos si l’issue de la scission aboutit à cette cession. Un rapprochement avec ces collègues d’autant plus enrichissant, et qui sait, pouvant aboutir à un article en commun puisque moult similitudes intrigantes, à commencer par la présence de quasiment tous les acteurs autour du déclin de Jean Charles Naouri, sont présents dans l’affaire Atos…
Il arrive à tout le monde de faire des erreurs, j’espère que ces information précises sur la réalité des faits aidera, à défaut d’un rectificatif, d’un prochain article mieux rédigé car avec des éléments corrects transmis par la présente par un de vos lecteurs assidus.
En vous remerciant pour l’attention que vous porterez à mon message, message d’un lecteur attaché à la qualité de ce journal.