Désolé pour la longueur
Le Groupe VERGNET prépare l'avenir
Au-delà de ces sujets d'actualité, le Groupe VERGNET prépare l'avenir. Son activité de
Recherche et Développement est intense. Elle porte notamment sur la mise au point d'un
équipement léger de potabilisation de l'eau efficace sous les climats les plus chauds, sur
l'optimisation des éoliennes existantes et l'augmentation de leur puissance et sur le système
de management des machines.
Enfin, le Groupe vient de signer avec la société MASCARA, société française en pointe sur
les équipements de dessalement de l'eau par énergie solaire, un accord mondial de
partenariat, dont les premières applications concernent la distribution en Nouvelle Calédonie.
Source :
sciencesetavenir.fr
https://merespace.com/journal/45_dessalement-eau-de-mer-% C3%A9nergie-solaire
Un ingénieur créé un nouveau moyen de dessaler l'eau de mer uniquement grâce à l'énergie solaire
Après avoir innové dans l'éolien, Marc Vergnet propose aujourd'hui une technique souple, propre et bon marché pour dessaler l'eau de mer par la seule énergie solaire.
La désalinisation de l'eau de mer se répand dans le monde. Cette technologie encore peu développée il y a un quart de siècle représente aujourd'hui 18.000 usines produisant 21 milliards de m3 d'eau potable.
Problème : elle nécessite beaucoup d'énergie. Le procédé utilisé est en effet celui de l'osmose inverse. L'eau salée est filtrée à travers des membranes percées de trous de quelques nanomètres bloquant les sels minéraux et ne laissant passer que les molécules d'eau. Et pour ce faire, il faut exercer une forte et constante pression 24h sur 24 nécessitant une importante source d'énergie. La plupart des grosses usines de dessalement se trouvent donc dans les Etats pétroliers où pétrole et gaz sont à bas prix et l'eau rare.
Cela a un poids climatique. La désalinisation génère l'émission de 80 millions de tonnes de CO2 par an et ces émissions augmentent de 10% par an. Utiliser une énergie intermittente comme le solaire ou l'éolien impose une importante capacité de stockage par batteries afin d'assurer une alimentation permanente en énergie. Et tout cela coûte assez cher. Pour les capacités de production conventionnelle diesel de moins de 1000 m3/j, le coût de l'eau est de 3 à 6 euros par m3. C'est ce blocage technique que vient de vaincre Marc Vergnet avec son procédé.
Une machine qui respire avec le soleil
"Je me suis demandé comment on pouvait réaliser une unité de dessalement qui n'ait pas besoin de pression constante et qui soit donc adapté à une variation de l'ensoleillement. La solution se trouve dans le pilotage des membranes, ce sont elles qui, dans mon système, décident de la pression dont elles ont besoin" expose l'inventeur.
Il fut aussi dans les années 80 le fondateur d'une usine de production d'éoliennes résistantes aux cyclones. Des assemblages intelligents de membranes (le cœur du brevet déposé) pilotent instantanément la pression optimum de fonctionnement de la boucle d'osmose inverse.
Elles emploient pour cela deux circuits hydrauliques en fonction de la puissance instantanée donnée par le soleil. Le débit de l'eau passant dans les membranes et la pression de fonctionnement varient ensemble. Quand il n'y a pas de soleil, l'unité s'arrête.
La nuit, les membranes restent plongées dans de l'eau douce pour éviter qu'elles ne se détériorent. Dès le premier rayonnement solaire, les pompes redémarrent et leur puissance va varier tout au long de la journée au gré du grand soleil et du passage des nuages. "C'est une machine qui respire" s'émerveille Marc Vergnet. Sa consommation énergétique est de 2,5 kWh par m3 et le coût de production visé est de 1,5 euro par m3 soit 50% de moins que les systèmes traditionnels.
Osmosun a tout pour plaire à Rajendra Modi, le Premier Ministre indien, qui vient de lancer lors du premier jour de la COP21 son "alliance solaire". Marc Vergnet a en effet imaginé une machine autonome et robuste qui ne nécessite pas beaucoup d'entretien et est donc adaptée au marché visé, celui des petites îles tropicales et des littoraux désertiques.
"A part l'électronique nécessaire à la transformation du courant continu en courant alternatif, il n'y a rien de fragile et tout le procédé est encapsulé dans une unité pilote d'une surface de 180m² pour une production de 40m3 par jour que nous testons à Chartres depuis plusieurs mois", poursuit l'entrepreneur. De nombreux démonstrateur vont être installé dans le monde entier, en conditions réelles.
source :
https://www.usinenouvelle.com/article/video-des-mini-stations-de-dessalement-d-e au-de-mer-autonomes-en-energie-et-made-in-france.N990044
Démographie galopante, industrialisation, émergence des classes moyennes, réchauffement climatique et sécheresses : les causes d'un besoin mondial croissant en eau potable sont nombreuses. En 2019, l'Organisation des Nations Unies (ONU) estimait qu'entre 1,5 et 2 milliards de personnes rencontraient des pénuries en eau potable à certaines périodes de l'année. Et plus d'un demi-milliard connaîtrait une situation de manque en permanence.
Pour pallier à cette problématique planétaire, le dessalement de l'eau de mer qui représente 98 % de l'eau sur Terre - apparaît comme une solution. La technique se développe depuis les années 60 à grande vitesse, notamment dans les pays du Golf, en Israël, aux Etats-Unis, et plus récemment en Australie. En 2007, le dessalement représentait 47 millions de mètres cubes d'eau produits par jour. Onze ans plus tard, ce chiffre a plus que triplé, atteignant 141,5 millions de m3.
En France, les champions du dessalement sont Suez Environnement et Veolia. Respectivement, les deux groupes produisent 4,2 millions de m3 d'eau potable dessalée par jour pour Suez (avec 255 unités de dessalement) et 13 millions pour Veolia (avec 2 300 sites répartis dans 108 pays). Le hic de ce procédé miracle ? Outre une perturbation des milieux naturels, la technologie est très gourmande en énergie. Entre le pompage, les (nombreuses) opérations de désalinisation et de purification de l'eau, puis l'acheminement, chaque m3 obtenu nécessite environ 3,5 KWh d'électricité (soit 17,5 heures de télévision). Une problématique dont Mascara Renewable Water, une PME basée à Chartres (Eure-et-Loire) a su tirer parti, en mettant au point l'Osmosun, une station de dessalement fonctionnant à l'énergie solaire et sans batterie.
Six stations installées dans le monde
Mascara Renewable Water a fait le choix d'installer ses stations dans des endroits isolés (des îles par exemple), pour les mettre à disposition d'habitants n'ayant pas ou peu accès à l'eau potable. Fondée en 2014, la PME a depuis breveté sa technologie Osmosun, à travers son programme Ecodess, et construit six stations à travers le monde (au Moyen-Orient, en Afrique, en Polynésie française et dans l'archipel de Mascareignes). Dans ce dispositif innovant, plus besoin de batterie pour le stockage de l'électricité. Un assemblage de membranes - pièces indispensables à la filtration de l'eau par osmose inversée adapte son fonctionnement au gré des variations de l'ensoleillement et règle ainsi le débit de l'eau traitée.
Sa plus grosse installation est basée à Caverne Bouteille sur l'Ile de Rodrigues, en République de Maurice dans l'Océan Indien, depuis 2018. Elle alimente le réseau d'eau douce locale de quelques 240 m3 d'eau par jour. Ses panneaux solaires permettent de transformer 80 m3 d'eau en journée en autonomie complète. La nuit, le réseau local d'énergie prend le relais pour produire 160 m3. L'unité, exploitée par l'autorité locale de l'eau de Rodrigues, est alimentée par une eau brute d'une salinité de 35 g/L par un forage maritime réalisé dans le sous-sol corallien.
Lauréat du concours innovation 2018 du programme investissements d'avenir de l'ADEME
L'entrepreneur à l'origine de cette aventure n'est pas inconnu. Ingénieur et ancien fabricant d'éolienne, Marc Vergnet est surtout connu pour avoir inventé une pompe hydraulique qui porte son nom, distribuée dans plus de 100 000 villages africains. En 2018, son entreprise Mascara remporte le concours innovation de l'ADEME (agence de la transition écologique) pour son projet de station solaire de dessalement, recevant au passage 1,5 millions d'euros. L'entrepreneur peut alors lancer les tests grandeur nature. Deux projets pilotes sont mis en place, l'un à Abou Dabi aux Émirats arabes unis, soutenu par Masdar, géant local des énergies, l'autre à Bora-Bora en Polynésie, soutenu cette fois par Suez. Testées pendant un an et demi, les deux unités prouvent qu'elles sont capables de produire de l'eau douce à un prix compétitif, dans des régions arides non raccordées à un réseau électrique.
En juillet 2019, la PME a levé 2,2 millions d'euros auprès d'investisseurs institutionnels régionaux. Une aide précieuse qui donne à son fondateur l'espoir d'être en mesure d'installer une centaine de stations d'ici 2025.