 
    Un homme marche dans Wall Street devant la Bourse de New York
par Diana Mandia
Wall Street est attendue en hausse et les Bourses européennes reculent vendredi à mi-séance après une série de résultats mitigés des entreprises et alors que les chiffres de l'inflation dans la zone euro devraient conforter le statu quo de la Banque centrale européenne (BCE) en matière de taux d'intérêt.
Les futures sur indices new-yorkais signalent une ouverture stable (+0,01%)pour le Dow Jones, et en hausse de 0,72% pour le Standard & Poor's-500 et de 1,24% pour le Nasdaq, les indices reprenant ainsi les gains au lendemain d'une séance marquée par un recul de l'appétit pour le risque.
À Paris, le CAC 40 perd 0,13% à 8.145,93 points vers 11h30 GMT. À Francfort, le Dax recule de 0,24% et à Londres, le FTSE 100 cède 0,39%.
L'indice EuroStoxx 50 est en baisse de 0,27%, le FTSEurofirst 300 perd 0,38% et le Stoxx 600 cède 0,36%.
Le climat reste morose sur les marchés d'actions européens vendredi, les opérateurs évaluant les possibilités d'une baisse moins importante qu'anticipé des taux d'intérêt aux États-Unis et en Europe, une avalanche de résultats d'entreprises et une trêve commerciale entre la Chine et les États-Unis qui pourrait s'avérer fragile.
La Banque centrale européenne (BCE) a maintenu jeudi ses taux d'intérêt inchangés, comme prévu, sans donner d'indications sur sa prochaine décision, arguant que l'inflation était conforme à sa cible et que certains des risques liés à la croissance économique s'étaient atténués.
L'inflation dans la zone euro a par ailleurs légèrement ralenti en octobre, conformément aux attentes, ce qui devrait atténuer la pression sur la banque centrale pour qu'elle réduise davantage les coûts d'emprunt. La croissance de la zone euro a pour sa part mieux résisté qu'attendu au troisième trimestre, selon les données préliminaires publiées plus tôt cette semaine.
"Nous devons admettre que cette baisse devient de moins en moins probable, surtout que les dernières données sont plutôt solides et permettent à la BCE d'attendre encore plus sereinement", a déclaré Xavier Chapard, stratégiste de LBPAM.
Le courtier Barclays a abandonné vendredi sa prévision d'une baisse d'un quart de point en décembre, s'attendant à ce que la BCE maintienne ses taux inchangés.
La politique monétaire américaine pèse également, le patron de la Réserve fédérale (Fed), Jerome Powell, ayant laissé entendre mercredi qu'une nouvelle réduction de son taux en décembre était loin d'être acquise, alors que la fermeture des services publics fédéraux se poursuit, retardant la publication de données économiques clés.
En ce qui concerne les résultats des entreprises, la semaine a été très chargée, avec notamment la publication des chiffres trimestriels de géants technologiques tels que Meta et Microsoft, dont les dépenses d'investissement élevées ont suscité des doutes dans un contexte de valorisations élevées, tandis que ceux d'Amazon et d'Apple devraient être mieux accueillis vendredi.
Cependant, les espoirs d'un assouplissement monétaire et d'une amélioration des relations commerciales entre la Chine et les États-Unis ont récemment propulsé les indices boursiers vers une série de records, et le STOXX 600 s'apprête à enregistrer en octobre son quatrième mois consécutif de gains.
En France, l'Assemblée nationale doit examiner ce vendredi certains amendements clés sur la fiscalité dans le projet du budget 2026 qui pourraient être déterminants pour permettre au gouvernement du Premier ministre Sébastien Lecornu d'éviter une censure des socialistes.
LES VALEURS À SUIVRE À WALL STREET
VALEURS EN EUROPE
Une nouvelle série de résultats d'entreprise a été accueillie avec réserves vendredi.
L'action AXA est en baisse de 3,05% après la publication jeudi des résultats financiers à fin septembre de l'assureur français, les chiffres supérieurs aux attentes ayant été obscurcis par le ralentissement de l'activité et le repli de la valeur des affaires nouvelles.
SCOR recule de plus de 7% après avoir fait état de résultats mitigés au troisième trimestre, les analystes se disant déçus malgré le dépassement des attentes.
Saint-Gobain cède plus de 3% après la publication de résultats trimestriels globalement conformes aux attentes, mais avec des ventes plus faibles que prévu en Amérique.
L'action SPIE abandonne 2,47%, pénalisée par une croissance organique de la production inférieure aux attentes au troisième trimestre, malgré la confirmation des objectifs annuels.
TAUX Les rendements obligataires de la zone euro sont en passe d'enregistrer une deuxième hausse hebdomadaire consécutive après le signal "hawkish" envoyé par la Fed et alors que la BCE pourrait maintenir ses taux inchangés pendant longtemps.
Le rendement du Bund allemand à dix ans prend 1,3 point de base à 2,6497%. Le deux ans est stable à 1,9938%.
En France, le rendement de l'OAT à dix ans avance de 1,6 point de base à 3,4297%.
Les rendements sont également en hausse aux Etats-Unis.
Celui des Treasuries à dix ans prend 1,4 point de base à 4,1066%. Le deux ans est quant à lui stable à 3,6147%.
CHANGES
Le dollar grappille 0,01% face à un panier de devises de référence mais a atteint vendredi son plus haut niveau en trois mois après une semaine marquée par les commentaires de la Fed, les résultats du secteur technologique et une trêve provisoire dans la guerre tarifaire entre les États-Unis et la Chine.
"L'aversion au risque favorise le dollar", a déclaré Rodrigo Catril, stratège en devises à la National Australia Bank.
L'euro gagne pour sa part 0,05% à 1,1571 dollar après la réunion de la BCE.
PÉTROLE
Les prix du pétrole s'apprêtaient à enregistrer leur troisième baisse mensuelle consécutive, reculant vendredi en raison du raffermissement du dollar américain, de la faiblesse de l'activité manufacturière en Chine et des perspectives d'augmentation de l'offre par les principaux producteurs mondiaux.
Le Brent recule de 0,23% à 64,85 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) cède 0,31% à 60,38 dollars.
PLUS AUCUN INDICATEUR ÉCONOMIQUE MAJEUR À L'AGENDA DU 31 OCTOBRE
(Certaines données peuvent accuser un léger décalage)
(Rédigé par Diana Mandiá, édité par Augustin Turpin)

 
                                            
                                            
                                         
                                            
                                            
                                         
                                            
                                            
                                         
                                            
                                            
                                        
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