Aller au contenu principal
Fermer

Décès de Tchéky Karyo, acteur à la longue carrière française et internationale
information fournie par AFP 31/10/2025 à 20:54

Tcheky Karyo le 7 mars 2016, à Paris ( AFP / JOEL SAGET )

Tcheky Karyo le 7 mars 2016, à Paris ( AFP / JOEL SAGET )

L'acteur franco-turc Tchéky Karyo, qui a joué dans environ 80 films dont "L'Ours" de Jean-Jacques Annaud et "Nikita" de Luc Besson, est décédé vendredi à l'âge de 72 ans, a annoncé à l'AFP son agente Elisabeth Tanner.

"Valérie Keruzoré, son épouse, et leurs enfants ont la douleur de faire part de la disparition de Tchéky Karyo emporté par un cancer ce vendredi 31 octobre", indique un communiqué de sa famille transmis à l'AFP.

Né à Istanbul en 1953, Tchéky Karyo s'était fait connaître du grand public à la fin des années 1980 en tenant le premier rôle dans "L'Ours", grand succès en salles avec près de neuf millions d'entrées, où il campait un chasseur de plantigrades pris de remords.

En 1990, le comédien au regard perçant et à la mâchoire carrée avait enchaîné avec un autre succès en jouant le rôle ambigu de l'agent recruteur de "Nikita", redoutable tueuse à gages incarnée par Anne Parillaud devant la caméra de Luc Besson.

La carrière de ce polyglotte maîtrisant le français, l'anglais, l'espagnol et l'arabe avait débuté dans le cinéma d'auteur français, notamment en 1982 devant la caméra de Chantal Akerman pour "Toute une nuit" et devant celle d'Eric Rohmer en 1984 dans "Les Nuits de la pleine lune".

Sa filmographie éclectique l'a fait côtoyer Jean-Pierre Jeunet dans "Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain" (2001) et l'a porté vers des cinéastes étrangers, notamment le Brésilien Walter Salles ("Terra Estrangeira", 1995) ou l'Américain Ridley Scott dans "1492: Christophe Colomb" aux côtés de Gérard Depardieu.

En 1982, il avait été nommé pour le César du meilleur espoir masculin pour le film "La Balance" du réalisateur Bob Swain.

"Tchéky Karyo laisse le souvenir d'un comédien sur qui on peut compter derrière un sourire d'homme tranquille", a réagi auprès de l'AFP Gilles Jacob, ancien président du Festival de Cannes, évoquant sa "douceur dans la voix sous un physique de costaud mal rasé".

L'acteur a également eu une longue carrière sur les planches et s'était notamment produit au Festival d'Avignon au début des années 1980.

"Ce métier m'a aidé à devenir un homme meilleur. L'art dramatique est un moyen d’aller sur un espace réservé et magique dans lequel on entre en compagnie d'autres personnes qui ont besoin aussi de cette pulsion et peut-être de prendre du recul par rapport à eux-mêmes", déclarait-il en 2017 dans les colonnes du journal Midi Libre.

0 commentaire

Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

Pages les plus populaires