
Une semaine en bourse (Crédits: A.MORISSE - Boursorama)
Lundi 15 juillet
CAC 40 : -1,19% à 7632,71 points et 2,5 milliards d'euros échangés
Le fait du jour
Le CAC 40 conclut la séance en net repli, plombé par le trou d'air du luxe avec Kering qui lâche 5,3% derrière LVMH et Hermès (-2,6%) (lire ci-dessous). Outre Atlantique, les indices ont terminé dans le vert : +0,5% pour le Dow Jones, +0,4% pour le Nasdaq. Les investisseurs jugent que l'élan de la candidature de Donald Trump se trouve favorisé par les retombées de la tentative d'assassinat dont il a fait l'objet samedi. La tendance est également portée par l'espoir de voir la Réserve fédérale se décider à réduire son taux directeur d'ici l'automne. Triste ironie, la dynamique positive de la candidature de l'homme d'affaires bénéficie aussi aux spécialistes des armes à feu comme Smith & Wesson ou des gestionnaires de prison comme GEO Group, qui s'adjugent respectivement 11,37% et 9,34%.
Valeur en vue
Les valeurs tricolores du luxe ont été secouées aujourd'hui, surtout à cause de Burberry. Le groupe britannique a lourdement chuté avec un avertissement sur résultats (-x%), publiant un chiffre d'affaires en baisse de 22%, à 458 millions de livres (545 millions d'euros) pour son premier trimestre décalé achevé fin juin, une "performance décevante", a commenté le président du Conseil d'administration Gerry Murphy. Conséquence directe : Burberry a annoncé le remplacement de son directeur général Jonathan Akeroyd, alors que le groupe pâtit depuis des mois du ralentissement de la demande pour les produits haut de gamme. Pour ne rien arranger la déception sur les chiffres de la croissance chinoise pour le second semestre alimente aussi la défiance des investisseurs sur le secteur.
Mardi 16 juillet
CAC 40 : -0,69% à 7.580,03 points à 2,3 milliards d'euros
Le fait du jour
La Bourse de Paris poursuit son repli alors que le décrochage du secteur du luxe entamé la veille se poursuit, avec -3,1% pour Kering, -2,3% pour Hermès, -1,9% pour LVMH ou encore -1,5% pour L'Oréal. Le tout dans des volumes estivaux alors que moins de 2,3 milliards d'euros ont été échangés sur le CAC 40. Outre-Atlantique, c'est la fête ! Le Dow Jones a signé un record de clôture à 40.954,48 points (+1,9%) alors que la publication de l'indicateur mensuel de ventes au détail aux Etats-Unis n'a pas remis en cause l'espoir d'une baisse des taux d'intérêt de la Fed en septembre. Le Nasdaq Composite a, lui, gangé 0,2% à 18.509,34 points. Les résultats semestriels commencent à tomber, notamment pour les grandes banques : Bank of America a progressé après avoir publié un bénéfice supérieur aux attentes alors que Morgan Stanley a de son côté reculé en raison des revenus de gestion de patrimoine inférieurs à la prévision des analystes.
Valeur en vue
Terrible sanction pour Scor. Le réassureur a perdu 24,5% en une journée alors qu'il a dit la veille s'attendre à une perte de 400 millions d'euros pour son activité vie et santé au 2e trimestre et que le bénéfice de cette activité pour 2024 serait "significativement en-dessous" des 500 millions d'euros prévus jusqu'ici. Scor, qui doit publier ses résultats du 2e trimestre le 30 juillet, a également annoncé une révision de son plan stratégique pour décembre.
Mercredi 17 juillet
CAC 40 : -0,12% à 7.570,81 points à 2,8 milliards d'euros
Le fait du jour
Après avoir passé la majeure partie de la séance en territoire négatif, la bourse de Paris a effacé une partie de ses pertes en fin de journée. Le CAC40 reste pénalisé par le plongeon de Teleperformance (-7,5%) et le repli d'EssilorLuxottica (-4,5% alors que le numéro un mondial de l'optique va acquérir la marque de mode urbaine Supreme pour 1,5 milliard de dollars.). Sur le front des statistiques, Eurostat confirme son estimation rapide de fin juin : le taux d'inflation annuel de la zone euro s'est établi à 2,5% le mois dernier, en légère baisse donc par rapport à 2,6% en mai, tandis que celui de l'Union européenne est passé de 2,7% à 2,6%. De son côté, la Bourse de New York a fini en ordre dispersé mercredi, alors que les investisseurs craignent une escalade des tensions commerciales entre les Etats-Unis et la Chine. Des informations indiquant que l'administration Biden réfléchirait à invoquer la "règle des produits étrangers directs" pour restreindre unilatéralement les exportations vers la Chine des produits fabriqués à l'aide de technologies américaines a fait baisser le compartiment des semi-conducteurs.
Valeur en vue
En baisse relative jusqu'à la mi-séance, Teleperformance s'est ensuite enfoncé. Cette chute boursière intervient au moment même où le fournisseur de solutions de gestion de la relation client à distance Salesforce a annoncé son premier agent d'intelligence artificielle entièrement autonome. Les actions du groupe français sont particulièrement sensibles aux progrès réalisés dans son domaine en matière d'IA. En février, elles avaient chuté de 14% en une seule journée après des annonces du Suédois Klarna à propos déjà d'un assistant basé sur l'intelligence artificielle. "Einstein Service Agent est le premier agent IA entièrement autonome de Salesforce. Il rend les chatbots conventionnels obsolètes grâce à sa capacité à comprendre et à agir sur un large éventail de problèmes de service sans scénarios préprogrammés, contribuant ainsi à rendre le service client beaucoup plus efficace", indique Salesforce dans un communiqué.
Jeudi 18 juillet
CAC 40 : +0,21% à 7.586,55 points et 3,1 milliards d'euros échangés
Le fait du jour
C'était jour de BCE. Sans surprise, le Conseil des gouverneurs a décidé ce jour de laisser inchangés les trois taux d'intérêt directeurs de la BCE. Cette décision est conforme aux prévisions. Le taux d'intérêt des opérations principales de refinancement ainsi que ceux de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôt demeureront inchangés, à respectivement 4,25%, 4,50% et 3,75%. Les marchés attribuent une probabilité de 80% à un assouplissement de sa politique monétaire en septembre. La Bourse de New York a fini en baisse jeudi, les investisseurs se détournant toujours des grandes capitalisations : l'indice Dow Jones a cédé 1,3%, à 40.665,02 points et le Nasdaq Composite a reculé de 0,7% à 17.871,223 points. Signe que les investisseurs restent inquiets, l'indice VIX de la volatilité, présenté comme le baromètre de la peur, a atteint son plus haut niveau depuis le mois de mai.
Valeur(s) en vue
Publicis a brillé sur le CAC 40 alors que le groupe a relevé son objectif de croissance organique pour 2024 après un premier semestre meilleur que prévu. Le revenu net du groupe publicitaire s'est établi à 3,46 milliards d'euros au deuxième trimestre, soit une croissance organique de 5,6% supérieure aux attentes. Le groupe vise désormais une croissance organique entre 5% et 6% pour l'année, contre une hausse de 4% à 5% attendue précédemment. Malgré les "incertitudes macroéconomiques persistantes", Publicis a déclaré dans son communiqué qu'il était confiant dans sa capacité à accélérer au second semestre.
Vendredi 19 juillet
CAC 40 : -0,69% à 7534,52 points, et 3,6 milliards d'euros échangés
Le fait du jour
Pas de sursaut en ce vendredi des "3 sorcières" marqué par des volumes un peu plus forts que sur les séances précédentes. L'indice finit dans le rouge et, sur la semaine écoulée, le bilan est plus lourd avec -2,46%. La cote parisienne a été alourdie cette semaine par quelques avertissements sur résultats, ceux de Scor et Verallia ayant notamment laissé des traces alors que la saison des publications trimestrielles ne fait que débuter.
Valeur(s) en vue
Gros trou d'air pour Sartorius. Le spécialiste des technologies de laboratoire a publié des semestriels en net repli par rapport à la même période de l'année écoulée : un résultat net de 104 millions d'euros, contre 244 millions et un Ebitda courant en repli de 6,8% pour atteindre 387 millions. Sur la période, l'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de 1,37 milliard d'euros, en baisse organique de 3,8%. Sartorius a donc été contraint d'abaisser ses prévisions pour l'exercice en cours : il anticipe désormais un chiffre d'affaires équivalent à celui de 2023, avec une croissance comprise entre –2%/+2% environ contre +5/+9% auparavant. La marge brute d'exploitation ajustée est, elle, désormais estimée entre 27 à 29% contre supérieure à 30%...
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LG, avec AOF, Reuters et Cercle Finance (redaction@boursorama.fr)
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