Taux: nette détente en zone Euro après PMI en chute de -4Pts
information fournie par Zonebourse 22/11/2024 à 18:58
Ce scénario s'est enclenché avec un enchainement de piètres statistiques concernant la zone Euro, notamment une chute d'ampleur inattendue des PMI.
Les Bunds effacent -6,3Pts à 2,2500% et nos OAT -5,5Pts à 3,041% (la barre des 80Pts de 'spread' a été atteinte en séance, l'écart se réduit à 79 ce soir mais cela reste inquiétant).
Plus au Sud, les 'Bonos' espagnols (-6Pts) repassent sous la barre symbolique des 3% (à 2,976%) et les BTP italiens se détendent de -5,5Pts vers 3,504%.
Les spéculations sur une baisse de 50Pts des taux directeurs de la BCE sont relancées après la publication de l'indice flash PMI composite HCOB de l'activité globale en octobre dans la zone euro: il s'est replié vers 48,1 en novembre, mettant ainsi en évidence la contraction de l'activité globale la plus marquée depuis janvier.
Dans l'Hexagone, l'indice PMI flash composite HCOB de l'activité globale en France a également fortement chuté en novembre, de 48,1 en octobre vers 44,8 pour le mois en cours, indiquant ainsi la plus forte détérioration de la conjoncture du secteur privé depuis janvier.
Ces chiffres confirment ainsi la morosité de l'économie sur le Vieux Continent, un élément également à l'origine du récent décrochage des places boursières européennes par rapport à Wall Street.
Le plus net ralentissement est observé en Allemagne, l'Espagne s'en sort le mieux.
Aux antipodes, la croissance du secteur privé américain accélère en novembre, à en croire l'indice PMI composite de S&P Global qui ressort à 55,3 en estimation flash, un plus haut de 31 mois, après 54,1 en définitive pour le mois précédent.
Les attentes de production des entreprises pour l'année à venir atteignent leur plus haut niveau depuis mai 2022, portées par la perspective de taux d'intérêts plus bas, d'une croissance économique améliorée et d'une administration davantage pro-entreprises.
Le moral des ménages américains s'est amélioré en novembre, mais dans de moindres proportions qu'en première estimation : l'enquête mensuelle de l'Université du Michigan publié relève une hausse de +1,3Pt à 71,8, après 70,5 en octobre, alors qu'une première estimation l'avait donné à 73 il y a 2 semaines, que les économistes s'attendaient à voir être confirmée.
Enfin, les 'Gilts' britanniques finissent stables vers 4,4400% après avoir plafonné sous 4,502%... et ils terminent la semaine sur une 'détente' de -3Pts (qui n'existait pas encore à l'heure du déjeuner).
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