Sustainable Finance Newsletter - Le bras de fer entre Musk et les actionnaires de Tesla prend forme

information fournie par Reuters •31/01/2024 à 18:27

((Traduction automatisée par Reuters, veuillez consulter la clause de non-responsabilité https://bit.ly/rtrsauto)) par Ross Kerber

L'assemblée générale annuelle de Tesla, qui se tiendra au printemps, devait déjà être le théâtre d'une lutte de pouvoir incessante entre Elon Musk et les actionnaires frustrés par le directeur général mercurien du constructeur de voitures électriques. C'estalors qu'est intervenue, mardi, la décision spectaculaire d'un tribunal du Delaware ( ) annulant la rémunération record de 56 milliards de dollars versée à M. Musk.

Seules quelques autres grandes entreprises sont aussi étroitement identifiées à leurs fondateurs, mais ces exemples - comme Meta META.O ou Alphabet GOOGL.O - ont des structures d'actions multi-classes qui donnent un contrôle supplémentaire aux initiés.

Tesla TSLA.O , en revanche, a la structure classique "une action, une voix". Musk détient actuellement environ 13 % de l'entreprise et a récemment émis l'idée d'obtenir environ 25 % des droits de vote, ce qui a mis la puce à l'oreille des experts en gouvernance d'entreprise .

Les ambitions de M. Musk sont en contradiction avec plusieurs résolutions d'actionnaires qui vont dans la direction opposée et qui donneraient plus de poids aux investisseurs ordinaires en passant à l'élection annuelle des administrateurs et en éliminant l'exigence d'un vote à la supermajorité.

Vous trouverez plus d'informations sur ces tensions dans l'article principal de la lettre d'information de cette semaine. J'ai également un article sur une autre résolution d'actionnaire, une mesure environnementale chez Goldman Sachs,

GS.N et des liens vers des articles sur la décision du président Joe Biden de suspendre les nouvelles approbations américaines pour les exportations de GNL et la démarche d'Exxon pour bloquer une résolution d'actionnaire devant les tribunaux.

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La bataille inachevée de Tesla pour le pouvoir

Les actionnaires de Tesla veulent revendiquer plus de pouvoir par le biais de résolutions lors de l'assemblée annuelle du printemps, tandis que Musk lui-même a fait pression pour obtenir plus de contrôle. Les tensions ne peuvent que s'accroître à la suite de la décision de justice rendue mardi, dans laquelle un juge du Delaware a écrit que de nombreux administrateurs de Tesla manquaient d'indépendance en raison des liens personnels étroits qu'ils entretenaient avec Musk .

Parmi les résolutions soumises par les investisseurs cette année, l'une d'entre elles demande l'élection annuelle des administrateurs. Une autre demande un vote à la majorité simple pour approuver les décisions majeures de l'entreprise. Des mesures similaires ont obtenu plus de 50 % de soutien les années précédentes, mais pas suffisamment pour surmonter l'exigence de vote à la supermajorité de Tesla. Ensemble, ces mesures donneraient plus de poids aux investisseurs, notamment en leur permettant de remplacer l'ensemble du conseil d'administration en une seule année.

Une autre résolution en suspens demandant des détails sur les efforts déployés pour protéger les employés contre le harcèlement a failli obtenir une majorité en 2022, mais n'a pas été votée l'année dernière .

Les militants espèrent que leurs réformes bénéficieront d'un plus grand soutien cette année. Ils affirment que les changements pourraient renforcer la responsabilité de Musk qui, depuis l'automne, a été critiqué pour un message antisémite sur les réseaux sociaux et pour avoir utilisé un blasphème lors d'une conférence .

Plus récemment, M. Musk a déclaré sur sa plateforme de médias sociaux X le 15 janvier qu'il serait "mal à l'aise " de développer les efforts du constructeur automobile en matière d'intelligence artificielle et de robotique sans détenir environ 25 % des droits de vote de l'entreprise, soit près du double de sa participation actuelle.

Le juge du Delaware a statué mardi en faveur d'une contestation de la rémunération de 56 milliards de dollars de Musk, ce qui pourrait avoir une incidence sur les décisions du conseil d'administration concernant son actionnariat. M. Musk a également déclaré sur X qu'il ne verrait pas d'inconvénient à ce que Tesla soit dotée d'une structure d'actions à double classe.

Il est temps de créer cette structure depuis des années, a déclaré James McRitchie, un investisseur privé qui a déposé la mesure visant à faire en sorte que Tesla procède à des élections annuelles de ses administrateurs. Actuellement, ses huit administrateurs ont des mandats de trois ansavec des cycles d'élection décalés, ce qui rend plus difficile pour les personnes extérieures de faire pression sur l'entreprise.

"Ils doivent apprendre à partager le pouvoir avec le reste du monde", a déclaré M. McRitchie à propos des dirigeants de Tesla. "Les entreprises ne sont certainement pas démocratiques, mais la plupart sont plus démocratiques que ce que (Musk) veut qu'elles soient", a ajouté M. McRitchie.

Environ 12 % des entreprises du S&P 500 avaient des conseils d'administration décalés en 2022 , contre 57 % en 2003.

Tesla n'a pas répondu aux demandes de commentaires.

La résolution contre le harcèlement a été déposée par un groupe comprenant le bureau du contrôleur de l'État de New York Thomas DiNapoli, qui supervise les fonds de retraite de l'État, le fonds de pension suédois AP7 et Nia Impact Capital. Elle demande à l'entreprise de rendre compte chaque année de ses efforts en matière de prévention du harcèlement et de la discrimination et cite des questions telles qu'une action en justice fédérale concernant des allégations de préjugés raciaux dans son usine d'assemblage en Californie.

En 2022, une résolution similaire a remporté 47 % des suffrages exprimés, mais Tesla n 'a apparemment pas réagi, a déclaré Gianna McCarthy, directrice de la gouvernance d'entreprise pour le bureau de M. DiNapoli. "Les actionnaires aiment ce type de proposition, ils veulent généralement ce type de rapport", a-t-elle déclaré.

L'un des changements apportés par Tesla est le passage à un vote annuel sur la rémunération de M. Musk et d'autres cadres supérieurs, basé sur les préférences des actionnaires lors de l'assemblée de 2023, plutôt qu'une fois tous les trois ans, selon un dépôt de titres de Tesla daté du 10 octobre.

Brianna Castro, directrice principale de la recherche pour le conseiller en procuration Glass Lewis , a déclaré que les investisseurs ne seraient probablement pas favorables à des changements visant à donner à Musk plus de contrôle sur le vote.

Par courriel, elle a déclaré: "Je n'ai jamais vu une telle situation auparavant, mais je soupçonne qu'un directeur général voulant plus de contrôle sur une entreprise, dans le but de diluer le pouvoir de vote potentiel des actionnaires, ne serait pas une justification raisonnable pour un large octroi d'actions ou d'autres types de récompenses en actions pour de nombreux investisseurs"

La publicité de Tesla pour les personnes âgées s'il vous plaît

Si Tesla était une autre entreprise automobile ennuyeuse, la proposition d'actionnaire la plus intéressante pourrait être celle demandant à l'entreprise de créer une nouvelle stratégie publicitaire . Selon la proposition de l'investisseur Marvin R. McCreary, l'entreprise a toujours compté sur le bouche-à-oreille et les médias sociaux.

Mais son acheteur médian a plus de 50 ans et "la majorité de ce groupe d'âge préfère notamment s'informer par la télévision plutôt que par les médias numériques", selon la proposition, qui cite une étude de Hedges & Co .

Tesla a demandé à la plus haute autorité américaine de surveillance des marchés financiers l'assurance qu'elle pourrait ne pas inclure cette mesure dans sa prochaine circulaire de sollicitation de procurations, au motif qu'elle relève des "affaires courantes" La Securities and Exchange Commission n'a pas encore répondu.

Une remise à zéro de la fondation Sierra Club

Goldman Sachs est une autre grande entreprise confrontée à une résolution d'actionnaires cette année. Une mesure soumise par la Fondation du Sierra Club demande à la grande banque de Wall Street d'examiner les risques et les opportunités "liés à l'impact sur la justice environnementale de ses activités de financement et de souscription dans le secteur de l'énergie et de l'électricité", et de rendre les résultats publics.

Les responsables de la Fondation Sierra Club indiquent que cette mesure fait partie d'une nouvelle stratégie visant à mettre l'accent sur la gestion des risques, ce qui, espèrent-ils, permettra de réaffecter davantage de capitaux à des investissements dans l'énergie durable. Il s'agit également d'un changement par rapport aux dernières années, lorsque les résolutions du Sierra Club appelant les prêteurs à réduire leur financement des combustibles fossiles n'ont pas eu beaucoup de succès auprès de Goldman ou d'autres grandes banques.

Pedro Henriques da Silva, nouveau directeur de la Fondation du Sierra Club, a déclaré que le Sierra Club n'avait pas déposé de résolutions similaires auprès d'autres grandes banques cette année parce qu'elles semblaient plus réceptives aux discussions sur la manière de garantir que leurs prêts aux projets énergétiques minimisent les risques pour les communautés environnantes, tels que la pollution de l'eau ou l'augmentation des taux de leucémie infantile.

L'objectif est de faire en sorte que les investisseurs se concentrent sur les risques et d'éviter les débats partisans tels que la valeur de l'investissement "ESG", a-t-il déclaré. "Le mouvement pour le climat ne réussira pas s'il n'est pas centré sur la justice environnementale", a-t-il déclaré. La fondation gère un peu plus de 200 millions de dollars, a-t-il ajouté.

Un représentant de Goldman Sachs s'est refusé à tout commentaire.

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