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ENTRETIEN MARCHÉS-Les IPO des petites valeurs pourraient repartir, selon Portzamparc
information fournie par Reuters 12/11/2019 à 16:35

 (RPT coquilles §8)
    * Les IPO "Mid & Small" sont devenues une denrée rare
    * Portzamparc croit voir venir un redémarrage 
    * L'assurance vie et l'épargne retraite bientôt en soutien 
    * Certaines start-up pourraient devenir "licornes"  

    par Patrick Vignal
    PARIS, 12 novembre (Reuters) - Les introductions en Bourse
(IPO) de valeurs de taille moyenne ou petite ("Mid & Small")
sont devenues une denrée rare mais plusieurs facteurs plaident
pour un redémarrage, dit-on chez Portzamparc.
    Après avoir eu le vent en poupe pendant plusieurs années, le
segment "Mid & Small" souffre depuis un an et demi et rares sont
les entreprises petites ou moyennes qui s'aventurent sur le
marché, reconnaît Vincent Le Sann, directeur général délégué de
la société de Bourse.
    La demande s'est considérablement réduite l'an dernier avec
un recul de près de 22% de l'indice CAC Mid &Small  .CACMS , qui
avait nettement progressé les années précédentes, ce repli
favorisant les sorties sur les fonds spécialisés.
    "On a vu une décollecte importante l'année dernière sur les
fonds Mid & Small et on n'arrive pas cette année à retrouver un
mouvement de collecte forte", explique Vincent Le Sann.
    "Les IPO avec levée de fonds se comptent sur les doigts
d'une main sur le segment Mid&Small cette année."
    De nombreuses entreprises hésitent à venir chercher des
capitaux en Bourse, notamment parce que l'environnement de taux
très bas leur offre la possibilité de se refinancer à bon
marché. 
    Il existe cependant des exceptions, notamment Boostheat
 BOOST.PA , un fabricant de chaudières nouvelle génération, et
Hoffmann Green Cement Technologies  ALHGR.PA , un producteur de
ciment décarboné, qui ont fait leur entrée en Bourse ces
dernières semaines.
    Ces deux opérations ont été menées en dix jours chacune par
Portzamparc, qui vient de fusionner avec B*Capital, filiale de
BNP Paribas  BNPP.PA  spécialisée dans la Bourse.
    
    "LE MARCHÉ N'EST PAS FERMÉ"
    "Elles répondent toutes les deux à cette tendance à financer
la transition énergétique qui, pour nous, est vraiment la
tendance de l'année", explique Vincent Le Sann en référence à
l'engouement des sociétés de gestion pour la finance durable en
s'appuyant sur les critères environnementaux, sociaux et de
gouvernance (ESG). 
    "Pour la première fois à ma connaissance, il a été intégré à
la documentation de ces deux IPO des critères extra-financiers
sur le profil ESG, sur la base de rapports qui avaient été
réalisés par EthiFinance dans les deux cas", ajoute-il.
    Ces deux IPO pourraient amorcer un nouveau départ après une
période de vaches maigres, espère Vincent Le Sann en soulignant
le succès de celle de Hoffmann Green Cement.
    "On a probablement touché le point bas du marché sur les
IPO. En 2019, le nombre d'introductions a été inférieur aux
années précédentes, même si certaines ont été emblématiques,
notamment Hoffmann Green, parce qu'avec une levée de 74 millions
d'euros pour une entreprise à ce stade-là, c'est marquant."
    Les opérations autrement plus importantes, comme les
introductions en Bourse de Verallia  VRLA.PA  et celle, à venir,
de la Française des Jeux  FDJ.PA , contribuent également à
relancer les IPO dans leur ensemble en donnant l'impression que
le marché est en train de se rouvrir, selon Vincent Le Sann.
    "Le nombre a été faible cette année mais nous continuons à
rencontrer énormément d'entreprises et notre impression est que
le marché n'est pas fermé", dit le directeur général délégué de
Portzamparc, dont la société a réalisé une IPO sur trois ces
dernières années sur les levées inférieures à 100 millions
d'euros.
    
    BIENTÔT DES "LICORNES" FRANÇAISES ?
    Portzamparc voit deux moteurs principaux pour un redémarrage
des IPO, que Vincent Le Sann qualifie des "potentiellement
importants."
    Le premier est la réallocation des actifs de l'assurance vie
vers des actifs plus risqués en raison d'une baisse des
rendements.
    L'autre est lié au dispositif d'épargne retraite dans le
cadre de la loi Pacte, qui prévoit une incitation fiscale
destinée à favoriser l'orientation de l'épargne vers les actions
d'entreprises de taille modeste. 
    "Dans les deux cas, cela va prendre du temps avec un
redémarrage potentiel à partir de 2021 pour ce qui est du
dispositif épargne retraite", prévoit Vincent Le Sann. 
    "L'enjeu est significatif. Pour le seul dispositif épargne
retraite, cela pourrait représenter un apport d'un milliard
d'euros chaque année, à comparer à une taille de 4 milliards
d'euros pour les FCP spécialisés sur les valeurs PEA PME et 17
milliards d'euros pour les FCP spécialisés sur l'univers plus
large des valeurs moyennes." 
    Autre motif d'espoir, l'éclosion ces dernières années de
nombreuses start-up, favorisée par plusieurs structures
d'accueil et d'accompagnement (incubateurs), notamment dans le
domaine de l'innovation technologique appliquée à la finance
("fintechs").       
    Beaucoup vont se faire racheter ou mourir mais certaines
vont nécessairement finir par arriver en Bourse, voire devenir
des "licornes", terme réservé aux start-up dont la valorisation
dépasse le milliard de dollars.
    "Il n'y en a pas eu ces dernières années à Paris mais je
suis persuadé qu'il y en aura et que ce sera un phénomène
positif", dit Vincent Le Sann. "Sur les 50 identifiées en 2019,
il n'y a pas de raison qu'il n'y en ait pas quatre ou cinq qui
viennent en Bourse."

 (édité par Marc Angrand)
 

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