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Résultats semestriels : ces entreprises qui ont créé la surprise
information fournie par Boursorama 03/08/2020 à 15:20

Sarah  Belhadi
Sarah  Belhadi

Sarah Belhadi

BoursoBank

Chef de rubrique Bourse

Parmi les bonnes surprises : Publicis Groupe dont le titre a connu sa plus forte hausse depuis 20 ans en séance. (Crédits photo : Adobe Stock)

Parmi les bonnes surprises : Publicis Groupe dont le titre a connu sa plus forte hausse depuis 20 ans en séance. (Crédits photo : Adobe Stock)

Chaque année, le début de la période estivale est rythmé par la publication des résultats semestriels des entreprises. S'ils sont évidemment scrutés par les investisseurs, ils revêtent une importance particulière cette saison en raison de l'impact de la crise sanitaire. Dans cette période de trouble, certaines entreprises ont toutefois créé la surprise. Revue de détail.

ArcelorMittal : Ebitda nettement supérieur aux prévisions des analystes

Pourtant directement impacté par la fragile évolution de la conjoncture économique, le premier sidérurgiste mondial a affiché jeudi 30 juillet l'une des plus fortes hausses du CAC 40 (+3,56%) après avoir fait part d'un deuxième trimestre meilleur que prévu. Le groupe a affiché un excédent brut d'exploitation (EBE ou Ebitda) de 707 millions de dollars, nettement supérieur à la moyenne des prévisions établies par les analystes (482 millions de dollars).

Le groupe, qui a enregistre une chute des livraisons de 23,7% au deuxième trimestre par rapport aux trois premiers mois de l'année, dit s'attendre à une amélioration au troisième trimestre, grâce à la reprise de la demande.

Capgemini : mieux que prévu, porté par l'acquisition d'Altran

Alors que ses résultats définitifs seront publiés le 3 septembre avant Bourse, la SSII a dévoilé un chiffre d'affaires au dessus des attentes des analystes, estimé à 7,58 milliards d'euros pour le premier semestre, en hausse de 8,2% par rapport à celui publié pour la même période de 2019. Le chiffre d'affaires du deuxième trimestre s'inscrit en effet en nette progression sur un an, à 4,03 milliards, «suite à la consolidation du chiffre d'affaires d'Altran», indique le communiqué du groupe.

Les résultats sont marqués par une chute de la croissance organique de 7,7% au deuxième trimestre, ce qui «reflète l'impact de la pandémie sur l'ensemble de l'activité du groupe». Capgemini anticipe toutefois un redressement progressif de son activité aux 3e et 4e trimestres. Le 29 juillet, le titre a affiché une des plus fortes hausses de l'indice CAC 40 : +6,53%

Carrefour : décollage du e-commerce

Les résultats semestriels du groupe de distribution ont relevé un chiffre d'affaires meilleur que celui attendu par les analystes : une progression de 7% pour s'établir à 38,08 milliards d'euros, contre 36,3 milliards prévus par le consensus réalisé par Factset. Ces résultats sont portés par un bond du e-commerce alimentaire de plus de 100% au deuxième trimestre (+70% au premier trimestre). Bémol toutefois pour les résultats dans l'Hexagone : le chiffre d'affaires enregistre une progression de 0,7% seulement, conséquence directe des contractions des ventes dans les hypermarchés de 3,6% au deuxième trimestre en raison du confinement général.

Française des Jeux (FDJ) : rentabilité préservée

L'opérateur de jeux d'argent, introduit en Bourse en novembre 2019, est finalement parvenu à traverser cette crise inédite sans trop de dégâts. Certes, la Française des Jeux (FDJ) a dévoilé un chiffre d'affaires en repli de 14,7% au premier semestre, à 849 millions d'euros (comparé à 995 millions à fin juin 2019), mais sa marge d'exploitation n'a quasiment pas bougé (un Ebitda en recul de 16%, à 174 millions d'euros, soit une marge de 20,5% contre 20,9% au premier semestre 2019 en données retraitées). En effet, «l'impact mécanique du recul d'activité a été partiellement compensé par la réalisation d'une large part du plan d'économies de plus de 80 millions d'euros sur l'exercice 2020», a commenté la société.

Toutefois, si le groupe affirme avoir retrouvé dès mi-juin un niveau d'activité comparable à celui de 2019, il ne souhaite pas communiquer de prévisions d'activité ou de résultats pour l'exercice 2020.

Kering : soutenu par sa marque phare Gucci

Si les résultats de son rival LVMH ont déçu (avec une ampleur de la contraction de la marge plus importante qu'attendu), Kering a créé la surprise mardi 28 juillet en publiant des résultats moins dégradés que prévu pour le 1er semestre 2020 avec notamment un niveau de marge très enviable. Cette bonne surprise a été saluée par les marchés, et le titre a affiché une des plus fortes hausses sur l'indice CAC 40 le lendemain (+3,97%).

Dans le détail, le chiffre d'affaires du groupe est ressorti à 5,38 milliards d'euros, en baisse de 30% à taux de change et périmètre constants contre 5,51 milliards d'euros attendus par le consensus établi par FactSet. La marge opérationnelle courante du groupe s'est contractée à 17,7%, contre 29,5% au premier semestre 2019.

Le groupe a annoncé un recul de 43,7% de son activité en données comparables au deuxième trimestre en raison de la crise sanitaire. Une contraction toutefois inférieure aux prévisions des analystes qui tablaient en moyenne selon UBS sur une chute de 46%, à données comparables également.

La marque Gucci, locomotive du groupe (environ 60% du chiffre d'affaires), s'est repliée de 33,4% au premier semestre, tout en restant un énorme contributeur pour le groupe avec 3 milliards d'euros de ventes à elle seule. Sa marge opérationnelle courante reste extrêmement solide, au-delà des 30%.

LIRE AUSSI : LVMH, Kering, Hermès : quelles perspectives pour les valeurs françaises du luxe ?

Maisons du Monde : excellente performance des ventes en ligne

Certes, le spécialiste de l'ameublement et de la décoration coté sur le SBF 120 a annoncé une baisse de ses ventes de 13,3% à 489 millions d'euros, reflet de l'impact du Covid-19, pour le premier semestre mais enregistre aussi un deuxième trimestre meilleur que prévu. Maisons du Monde a notamment profité de l'excellente performance de ses ventes en ligne (+51%) et d'une forte dynamique des ventes de ses magasins après la levée des mesures de confinement (+18%).

Publicis Groupe : les effets de la crise sanitaire contenus

Le troisième groupe publicitaire mondial a fait état le 23 juillet de résultats du 1er semestre supérieurs aux attentes. Le groupe a ainsi fait part d'une chute de 8% de sa croissance organique au premier semestre 2020 avec un repli important en Europe (-16,5%) contrebalancée par la résilience de l'activité en Amérique du nord ( (-3,3 % sur le semestre).

Au 2e trimestre, le recul de ses ventes organiques atteint 13% à 2,29 milliards d'euros alors que le marché mondial a littéralement dévissé à la même période (baisse de 23% des dépenses publicitaires mondiales estimée par Zenith pour le deuxième trimestre). Si ce recul est important, il l'est nettement moins que les prévisions du consensus qui tablait sur une chute de 20%.

Le groupe a réalisé un résultat net part du groupe de 136 millions contre 345 millions à fin juin 2019, avec un résultat opérationnel qui s'élève à 622 millions, en hausse de 1,6% sur un an. La marge opérationnelle du groupe est ressortie à 13% par rapport à 14,1% au premier semestre 2019.

Bien qu'affecté par les conséquences économiques de la crise, le géant publicitaire a évoqué comme facteur de résilience sa «capacité d'adaptation rapide» avec notamment la proposition de campagnes ciblées pour ses clients. Il n'a cependant pas communiqué de guidance pour la deuxième partie de l'année 2020. Le marché parisien a salué cette performance "surprise". Le titre a ainsi connu en séance sa plus forte hausse depuis 20 ans pour terminer à +8%.

Schneider Electric : porté par un fort rebond en Chine au deuxième trimestre

L'équipementier électrique a dévoilé mercredi 29 juillet un chiffre d'affaires de 11,58 milliards d'euros, soit une contraction de 12,3% en données publiées et de 10,5% en données organiques. Les analystes tablaient sur un chiffre d'affaires de 11,25 milliards d'euros pour le premier semestre.

Le plus fort repli est enregistré en Europe (-20,7%), suivi par l'Amérique du Nord (-19,9%), suivent ensuite l'Asie pacifique (-6,8%) avec un fort rebond en Chine qui enregistre une croissance à deux chiffres.

En outre, la marge d'exploitation a bien résisté, et même mieux que prévu par le consensus d'analystes. Elle s'établit à 13,6%, contre 14,8% un plus tôt, du fait principalement de l'effondrement des volumes causé par la pandémie de coronavirus, faisant ainsi mieux que prévu par le consensus. Le groupe a précisé avoir été aidé par le fort rebondissement au deuxième trimestre en Chine ainsi que par la résilience de sa division de logiciels et de services.

Sopra Steria : dans la fourchette haute des prévisions annoncées en avril

Le groupe de conseil et de services numériques a lui aussi fait état de résultats meilleurs que prévu pour le premier semestre. Le résultat opérationnel d'activité s'élève à 132,8 millions d'euros (-12%) avec un taux de marge de 6,1% contre 6,8% à la même période en 2019.

Le chiffre d'affaires s'est établi à 2,16 milliards d'euros au 30 juin 2020, en retrait de 1,8% par rapport au 1er semestre 2019. «A taux de change et périmètre constants, le chiffre d'affaires a reculé de 2,6%, une variation qui se situe dans le haut de la fourchette d'objectifs (entre -2 et -6 %) communiquée le 24 avril 2020, lors de la publication du chiffre d'affaires du 1er trimestre», précise l'entreprise.

Toutefois, Sopra Steria insiste sur le fait que «l'environnement général reste très incertain ». Ainsi, précise le groupe, «une résurgence des mesures de restriction de circulation et/ou de distanciation physique dans les zones d'implantation de Sopra Steria pourraient venir dégrader la situation tout comme d'éventuelles décisions d'ajustement supplémentaire de coûts que pourraient prendre certains clients au cours du second semestre ».

Spie : optimiste pour le deuxième semestre

Les résultats du spécialiste des prestations de services multi-techniques dans les domaines du génie électrique ont témoigné d'une bonne résilience au premier semestre. Spie mise désormais sur un rebond au deuxième trimestre avec une production à un niveau proche de la période correspondante. Ces annonces ont permis au titre de s'offrir un décollage de 12,03% en Bourse le 29 juillet.

Dans le détail, sur les six premiers mois de l'année, l'Ebitda du groupe s'établit à 93,3 millions d'euros, soit un repli de 40,3% par rapport au premier semestre 2019 . Pendant cette période, le chiffre d'affaires a reculé de 6,8% à 3,02 milliards. Le consensus  réalisé par FactSet tablait en moyenne sur un CA de 2,9 milliards et un Ebitda de 100 millions.

STMicroelectronics : prévisions relevées

STMicroelectronics a relevé jeudi 23 juillet sa prévision de chiffre d'affaires net pour l'exercice 2020, estimant que sa croissance sera tirée par l'amélioration des conditions de marché, de nouveaux produits et les programmes engagés auprès des clients.

Le chiffre d'affaires du deuxième trimestre s'est établi à 2,09 milliards de dollars, contre 2,23 milliards de dollars au premier trimestre, diminuant ainsi de 6,5%. «Cette baisse est due au recul des produits pour l'automobile, des produits analogiques et des produits Imaging, partiellement compensée par la croissance des microcontrôleurs, des circuits intégrés numériques et des produits discrets de puissance», a expliqué STMicroelectronics dans un communiqué. Le confinement et le développement du télétravail ont en effet participé à la croissance de la demande de ce dernier segment cité.

Vivendi : porté par la musique et la télévision payante

Au premier semestre, le groupe de médias et de divertissement a fait état de résultats en hausse, portés par sa principale division Universal Music Group (UMG) et Canal +.

Ainsi, sur les six premiers mois de l'année, Vivendi a dégagé un bénéfice net du groupe de 757 millions d'euros contre 520 à la même période en 2019 et un résultat net ajusté de 583 millions d'euros, en progression de 5,4%. Le chiffre d'affaires a quant à lui progressé de 3%, à 7,58 milliards d'euros.

Selon un consensus établi par FactSet, les analystes anticipaient en moyenne un résultat net ajusté de 544 millions d'euros au premier semestre et un chiffre d'affaires de 7,5 milliards d'euros.

En dépit de la crise sanitaire qui a évidemment impacté plus sensiblement certains pays ou métiers du groupe, les bons résultats du premier semestre ont été portés par Universal Music Group (UMG) (grâce à croissance des abonnements) et par le groupe Canal+ (dont l'activité à l'international est en forte progression).

Teleperformance : chiffre d'affaires en hausse de 5% au S1

Les investisseurs ont salué jeudi 30 juillet la publication des résultats du premier semestre 2020 de Teleperformance. L'expert français des centres d'appels qui a rejoint le CAC 40 le 22 juin (en remplacement de Sodexo) a fait état de revenus semestriels en hausse de 5%, à 2,66 milliards d'euros en données comparables dont 1,307 milliard au deuxième trimestre (+3,8% en comparables).

Les perspectives du groupe sont également encourageantes. Teleperformance s'attend en effet à une croissance plus dynamique au second semestre en comparaison du premier semestre. Le groupe ajoute qu'il a pour objectifs 2020 une croissance organique de l'ordre de +6% ainsi qu'un taux de marge opérationnelle d'au moins 12,5%.

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4 commentaires

  • 03 août 13:10

    les banques centrales ont.socialisé les marchés:un.comble pour un modele qui se veut capitaliste.les banques centrales sont arrives a faire sans vagues ce que les soviets ont fait dans le sang


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