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Reprise de la contestation en Irak, au moins 40 morts
information fournie par Reuters 25/10/2019 à 23:15

 (Actualisé avec nouveau bilan)
    par Ahmed Aboulenein
    BAGDAD, 25 octobre (Reuters) - De violents heurts entre
forces de l'ordre et manifestants ont fait au moins 40 morts
vendredi en Irak, où la contestation reprend avec force contre
la classe dirigeante, accusée de corruption et d'incurie.
    Plus de 2.000 personnes ont été blessées alors que la police
anti-émeutes a fait usage de grenades lacrymogènes et
assourdissantes, a-t-on appris de sources médicales et auprès de
la Haute Commission irakienne des droits de l'homme (HCIDH).
    A Bagdad, huit manifestants ont été tués, atteints pour cinq
d'entre eux par des tirs de grenades lacrymogènes, alors que des
milliers de personnes tentaient d'entrer dans la Zone verte, où
siègent les autorités irakiennes et où se situe notamment
l'ambassade des Etats-Unis, selon la HCIDH.
    Dans le Sud, à Nassiriya, au moins neuf manifestants ont été
tués lorsque des membres de la milice chiite Assaïb Ahl al Haq,
soutenue par l'Iran, ont ouvert le feu sur un groupe de
manifestants qui tentaient d'incendier ses locaux, a-t-on
indiqué de sources policières et hospitalières.
    Huit personnes ont trouvé la mort à Amara - six
manifestants, un membre d'Assaïb Ahl al Haq, et un membre du
renseignement irakien. Un manifestant a succombé à Samawa.
    A Diwaniya, douze manifestants ont péri dans l'incendie d'un
bâtiment dont ils n'ont pu s'échapper, a-t-on appris auprès de
la morgue et de sources policières. L'immeuble, qui abrite le
siège local de l'Organisation Badr, un mouvement pro-iranien,
aurait été incendié par des contestataires qui ignoraient que
d'autres se trouvaient à l'intérieur. 
    
    "DU TRAVAIL, DE L'EAU, DE L'ÉLECTRICITÉ ET LA SÉCURITÉ"
    Selon le porte-parole du ministère de l'Intérieur, au moins
68 membres des services de sécurité ont été blessés.
    Des heurts ont également été signalés à Bassorah.
    Le mouvement de contestation contre le gouvernement d'Adel
Abdoul Mahdi a débuté le 1er octobre à Bagdad avant de s'étendre
à plusieurs villes du Sud, entraînant une violente répression
policière qui a fait 157 morts et plus de 6.000 blessés, selon
un bilan officiel.
    Adel Abdoul Mahdi, au pouvoir depuis un an, avait présenté
un plan en 17 points pour tenter de calmer la colère populaire
(aide au logement pour les pauvres, allocations chômage,
formations et autres initiatives destinées aux jeunes...) mais
ces propositions, pour certaines similaires à celles avancées
après la vague de contestation de 2015, n'ont pas suffi, de même
qu'un remaniement gouvernemental.
    Le chef du gouvernement s'est adressé à la nation jeudi
soir, alors que les rassemblements reprenaient place Tahrir à
Bagdad, pour mettre en garde contre un chaos institutionnel.
    "Ce que nous voulons, c'est la démission de l'ensemble du
gouvernement, la dissolution de tous les partis politiques et
une vie meilleure. Nous sommes venus ici, pacifiquement, pour
ça", déclarait à Reuters Mahmoud al Choummari, 51 ans, sur la
place Tahrir.
    "Nous voulons quatre choses : du travail, de l'eau, de
l'électricité et la sécurité", a renchéri Ali Mohammed, 16 ans.
    Le grand ayatollah Ali Sistani, plus haute autorité
religieuse chiite d'Irak, a lancé un appel au calme lors de son
sermon du vendredi.

 (Sophie Louet et Jean-Philippe Lefief pour la version
française)
 

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