Le ministère russe de la Défense a accusé vendredi l'armée ukrainienne d'avoir fait exploser pendant la retraite de ses troupes de la région de Koursk la station de pompage de gaz naturel de Soudja, qui servait jusqu'à la fin de l'année dernière à alimenter une partie de l'Europe.
Le ministère a qualifié la destruction de cette station de "provocation délibérée de la part du régime de Kyiv", visant selon lui à "discréditer les initiatives de paix du président des États-Unis" Donald Trump en torpillant la trêve partielle acceptée par les deux belligérants, qui bannit les attaques contre les infrastructures énergétiques.
L'armée ukrainienne a de son côté nié toute responsabilité dans la destruction de la station de Soudja, accusant des tirs de l'artillerie russe et dénonçant une opération "sous faux pavillon" visant à faire porter le chapeau à Kyiv.
L'Ukraine accuse par ailleurs Moscou de continuer à lancer des drones d'attaque contre ses propres infrastructures énergétiques.
Le géant gazier russe Gazprom a utilisé la station de Soudja pour fournir du gaz à des pays européens comme la Hongrie et la Slovaquie jusqu'à ce que l'Ukraine refuse de prolonger l'accord de transit via son territoire qui expirait à la fin de l'année dernière.
Viktor Orban, Premier ministre de Hongrie, pays qui achemine désormais le gaz de son allié russe via la Turquie à un coût plus important, a demandé à l'Union européenne de faire pression sur l'Ukraine pour qu'elle autorise à nouveau les livraisons via son territoire.
(Rédaction de Reuters ; version française Tangi Salaün, édité par Sophie Louet)
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