Bourse figurines et graphiques (Crédits: Adobe Stock)
L'année 2025 vient de commencer et nous ne résistons pas à la tentation de formuler des vœux. Classiquement, nous les déclinons selon les 5 dimensions de notre anayse de l'actualité des marchés.
Des vœux pour l'économie. Nous formulons des vœux pour que la croissance en Europe sorte de cette période de stagnation qui a commencé depuis plusieurs années déjà, avec les deux épisodes qui ont affecté durement notre Vieux Continent, la crise sanitaire de 2020 et la crise énergétique de 2022, associé au début de la guerre entre l'Ukraine et la Russie.
Dans les deux cas, l'Europe était en première ligne, car, chez nous, la volonté de préservation de l'individu est probablement plus forte qu'ailleurs sur la planète, et a motivé des périodes de confinement plus longues qu'ailleurs. Et, évidemment, l'embargo sur la Russie nous a privé, particulièrement l'Allemagne, des ressources énergétiques dont nous dépendons depuis toujours. Tout cela est derrière nous, mais la stagnation a bien été au rendez vous en 2024, et probablement une bonne partie de 2025.
Le pire n'est jamais certain, et gageons que la croissance des investissements publics et privés dans la décarbonation, de l'investissement des entreprises en général, et de la consommation des ménages va se redresser au second semestre de cette nouvelle année. Quant aux USA, croisons les doigts pour que la politique de M. Trump permette à terme une amélioration de cette croissance dont nous sommes déjà jaloux. Même si nous en doutons beaucoup... En Chine, nous formons des vœux pour que la crise immobilière trouve une issue en 2025, et que l'économie puisse se redresser, notamment grâce aux mesures de relance du gouvernement.
Source : Factset et Phiadvisor Valquant
Des vœux pour les entreprises. C'est naturellement pour les investisseurs, le sujet majeur, car l'investissement n'a de sens que dans des entreprise saines et efficaces. Elles ont fait des prouesses depuis des années, et un nombre significatif de nos entreprises nationales sont devenues des groupes multinationaux leader dans leur secteur. Gageons que la baisse de l'Euro, qui s'est accélérée depuis l'élection de M. Trump, leur permettra de poursuivre leur croissance en dehors des frontières européennes. Gageons que la baisse des taux monétaires et de financement à court terme, leur ouvrira de nouvelles marges de manœuvres financières. Gageons que l'IA permettra des gains de productivité rapides et partagés avec les salariés.
Source : Factset et Phiadvisor Valquant.
Des vœux pour les hommes politiques. Nous formons des vœux pour que les hommes politiques de tous bords mais de bonne volonté, prennent les bonnes décisions et atteignent leurs objectifs. En France, espérons que le nouveau gouvernement Bayrou réussira à travailler avec l'Assemblée Nationale. Nous en doutons fortement, car il n'est pas soutenu par une majorité parlementaire suffisante, et peut subir à tout instant le même sort que le gouvernement Barnier
En Allemagne, espérons que les élections de février permettront la constitution d'une coalition consensuelle de gouvernement efficace et durable. Aux USA, malgré tout, nous espérons que le tandem Trump-Musk permettra à l'économie et à la société américaines de se trouver un nouvel avenir. Le populisme n'est pas une solution, mais au moins, là-bas, on tente de « retourner les tables », avec enthousiasme... Gageons que, le cas échéant, le nouveau Président saura prendre les bonnes décisions au fil de l'eau. Là-bas aussi, on peut douter de l'avenir, et craindre l'effet récessif et inflationniste des mesures protectionnistes annoncées par M. Trump. Nous formons des vœux pour que la guerre commerciale annoncée entre Xi Jinping et Donal Trump ne dégénère pas, et que les deux leaders de la planète trouvent un terrain d'entente. Enfin et surtout, nous espérons fortement qua la guerre entre l'Ukraine et la Russie, cette folie meurtrière qui a couté la vie à des dizaines de milliers d'hommes, cette expression du Mal absolu, se termine rapidement.
Des vœux monétaires. Nous espérons que le cycle de baisse des taux qui a commencé le 20 juin en Europe, va se poursuivre et faciliter une amélioration de la conjoncture économique dont l'Europe a tant besoin. Cette baisse des taux est nécessaire pour permettre le redressement de l'investissement des entreprises, la création de nouvelles infrastructures notamment énergétiques dans le cadre de la transition environnementale, mais aussi pour favoriser l'immobilier et le BTP. Gageons aussi qu'aux USA l'inflation va se diriger vers 2% pour permettre de nouvelles baisses de taux de la Fed.
Des vœux financiers. Nous formons enfin des vœux pour que la prospérité boursière soit partagée par la grande majorité des entreprises, et pas seulement par les «mega caps» américaines, dont les 10 premières ont représenté 15,8% des 23% de la hausse en 2024 du S&P 500...
souce
Gageons qu'enfin l'année 2025 sera cette des petites et moyennes capitalisations, ces jeunes sociétés qui représentent l'avenir de l'économie et son dynamisme. Espérons que l'optimisme des investisseurs, que l'on voit dans le niveau bas des primes de risque et des spreads de taux, continue longtemps encore. Car sans cet optimise, qui permet de matérialiser les promesses, rien n'est possible.
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