Les salariés de Saint-Gobain PAM, spécialiste des canalisations, se sont mobilisés mardi, notamment au siège de Pont-à-Mousson, pour protester contre un projet de la direction prévoyant 7 millions d'euros d'économies sur leurs avantages sociaux.

Le site de Saint-Gobain PAM, à Pont-à-Mousson, en 2016 ( AFP / SEBASTIEN BOZON )
"On est à 90%" de grévistes sur les quelque 1.800 salariés de PAM en France, a déclaré à l'AFP le délégué syndical central de France ouvrière (FO) Lionel Lagrue, parlant de salariés "en colère" et "déterminés".
La grève, à l'appel des syndicats FO, CGT, CFDT, CFE-CGC et CFTC, vise à faire pression sur la direction à la veille de discussions sur son "pacte social", dont ils exigent "l'abandon pur et simple", a-t-il ajouté.
Ce pacte prévoit, entre autres, des suppressions de primes, le gel des augmentations de salaire sur plusieurs années ou encore des coupes dans les congés et RTT.
Selon les syndicats, la direction veut faire payer aux salariés le coût de son futur four électrique bas carbone, en effaçant un demi-siècle d'acquis sociaux, alors même que le groupe a reçu une subvention publique pour la transition écologique.
"La direction va rencontrer les partenaires sociaux pour engager un échange constructif autour du sujet et poursuivre les négociations", a déclaré une porte-parole de Saint-Gobain PAM à l'AFP.
Côté syndicat, il n'est toutefois pas question de négocier. "S'ils s'entêtent, on montera d'autres actions", a prévenu Lionel Lagrue.
L'entreprise, communément connue sous le nom de "Pont-à-Mousson" et filiale du groupe français de matériaux, est basée principalement en Meurthe-et-Moselle et en Haute-Marne, et emploie aussi 2.500 personnes en Europe, soit un effectif total de 4.300, selon sa porte-parole.
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