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Les Comores en cherche d'investissements pour sortir de la pauvreté
information fournie par Reuters 01/12/2019 à 18:33

    par John Irish
    PARIS, 1er décembre (Reuters) - Le président des Comores,
Azali Assoumani, qui souhaite stabiliser la situation politique
du pays et améliorer l'état de l'économie, a annoncé dimanche
qu'il souhaitait lever 4,2 milliards d'euros d'investissements. 
    L'archipel de l'Océan indien, est l'une des régions les plus
pauvres au monde, avec une population de près de 800.000
habitants vivant principalement grâce à l'exportation de
vanille, de girofle et d'huile d'Ylang-Ylang, un composant clé
de la conception de parfums - toutes des filières soumises à de
grandes fluctuations de prix. 
    La région, qui a été secouée par une série de rébellions et
de coups d'état depuis la proclamation de son indépendance
vis-à-vis de la France en 1975, est connue pour son instabilité
politique, que beaucoup d'habitants attribuent à des ingérences
françaises.
    Situés entre le Mozambique et Madagascar, les Comores
connaissent une relative stabilité depuis quelques années, mais
la réélection de Azali Assoumani en mars, après un référendum
l'autorisant à se présenter pour un second mandat, a suscité une
vague d'indignation de la population. 
    Les Comoriens se sont prononcés en juin 2018 pour une
révision constitutionnelle qui autorise le président à briguer
deux autres mandats à compter du scrutin de mars. La loi
fondamentale lui interdisait auparavant de se représenter.
L'opposition a jugé le référendum illégal.
    "Les Comores, malheureusement, ont vécu des moments
difficiles et on a décidé de tourner la page", a déclaré Azali
Assoumani, à Reuters.
    L'ancien militaire, qui s'est emparé du pouvoir par la force
en 1999, puis a été aux affaires de 2002 à 2006 avant d'être
réélu en 2016, était présent à Paris pour la conférence des
partenaires au développement des Comores, organisée par la
Banque mondiale et le gouvernement français. 
    Il a fait part de son projet économique pour les dix
prochaines années, avec comme priorité d'attirer des
investissements dans le tourisme, l'agriculture, le transport et
l'énergie.
    "On vise 4,2 milliards d'euros", dit-il. "On espère en avoir
plus". 
    "Le pays a besoin d'avancer", a-t-il ajouté. "J'espère que
demain ce qu'on va faire ce n'est pas pour le pouvoir mais pour
le pays et que même l'opposition va en bénéficier."
    D'autres opportunités d'investissement s'ouvriront dans le
pétrole et le gaz dans un second temps, a-t-il ajouté.
    Les partis d'opposition ont menacé de boycotter les
élections législatives l'année prochaine, à moins qu'on ne leur
donne des garanties sur leur transparence. Le président comorien
a dit que l'opposition avait des revendications légitimes et
qu'il espérait que la conférence y réponde en partie. 
    "Il faut renforcer la stabilité. Il faut essayer d'occuper
nos jeunes", a-t-il ajouté. 

 (Version française Caroline Pailliez)
 

2 commentaires

  • 01 décembre 20:17

    Et évidemment mettre fin à la corruption !!!


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