Leonardo évoque un rachat d'une division de Maxar avec Thales

information fournie par Reuters •02/07/2019 à 11:38

LEONARDO ÉVOQUE UN RACHAT D'UNE DIVISION DE MAXAR AVEC THALES

SINGAPOUR (Reuters) - Leonardo envisage d'acquérir les activités spatiales de l'américain Maxar Technologies avec le français Thales, a déclaré mardi l'administrateur délégué du groupe italien.

La vente de cette activité baptisée MacDonald, Dettwiler and Associates (MDA) pourrait rapporter plus d'un milliard de dollars (885 millions d'euros) à Maxar et atténuer les inquiétudes sur son endettement, qui atteint 3,2 milliards de dollars, ont dit des sources à Reuters le mois dernier.

"Nous y réfléchissons avec notre partenaire Thales", a dit Alessandro Profumo, de Djakarta, dans une interview téléphonique.

"Pour nous, ils disposent d'une très bonne technologie dans les antennes pour satellites, donc c'est une option que nous envisageons", a poursuivi l'administrateur délégué du groupe italien d'aérospatiale et de défense.

Basé au Canada, MDA est déjà un fournisseur de Thales Alenia Space, possédé à 67% par Thales et à 33% par Leonardo, a précisé Alessandro Profumo.

Il n'est pas certain qu'une telle opération se fera, a-t-il toutefois ajouté.

"Nous avons la possibilité d'être client de Maxar et aussi de MDA sans cette acquisition", a-t-il dit. "Ce n'est pas quelque chose de nécessaire pour notre activité. Cela fait sens sur le plan industriel en termes d'intégration mais nous sommes déjà leur client."

Thales n'a pas répondu dans l'immédiat à une demande de commentaire.

Thales Alenia Space a remporté lundi un contrat en Indonésie pour la conception et la fabrication d'un satellite de télécommunications destiné à être lancé fin 2022.

Leonardo négocie avec le gouvernement indonésien au sujet de plusieurs autres produits, notamment des dispositifs de surveillance maritime, dans le cadre de ses efforts pour développer sa présence en Asie, a dit Alessandro Profumo.

(Jamie Freed à Singapour, avec Francesca Landini à Milan; Bertrand Boucey pour le service français, édité par Benoît Van Overstraeten)