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Le pétrole en déroute pousse les marchés européens dans le rouge
information fournie par Boursorama 11/01/2016 à 18:30

Les journées se suivent et se ressemblent pour les cours du pétrole, qui chutent inexorablement.

Les journées se suivent et se ressemblent pour les cours du pétrole, qui chutent inexorablement.

Les prix du pétrole perdaient encore 3,2% à 4% lundi 11 janvier au moment de la clôture des marchés européens. Ces derniers, qui avaient bien résisté à une rechute de Shanghai en matinée (-5%), ont finalement terminé dans le rouge. Le CAC40 perd 0,49% et limite la casse.

Nouvelle séance de chute pour les prix du pétrole. Les barils de Brent et de WTI sont tous deux passés sous les 32 dollars lundi 11 janvier dans une séance très volatile. Après avoir alterné en matinée les passages dans le vert et dans le rouge, les prix de l'or noir ont rechuté à partir de 16h30 environ.

Le WTI américain est venu toucher un nouveau point bas depuis plus d'une décennie à 31,5 dollars le baril, alors que le Brent de Mer du Nord est venu chercher vers 17h30 les 31,7 dollars le baril.

Le mouvement baissier est largement spéculatif, en l'absence de nouvelles tangibles pouvant précisément expliquer ce phénomène. La chute s'inscrit néanmoins dans une période toujours aussi tendue autour des perspectives de l'économie chinoise, et notamment du secteur industriel de l'Empire du Milieu.

La bourse chinoise a encore perdu 5% lundi, l'arrêt des mesures de suspension de cotation employées la semaine dernière n'ayant donc pas changé la donne pour les investisseurs chinois, toujours extrêmement nerveux en ce début d'année.

Cette énième chute du pétrole a entraîné la bourse de Moscou en forte baisse (-5% pour l'indice RTS , à 700 points) alors que les craintes se ravivent également sur la dévaluation du rouble. La monnaie russe continue de perdre progressivement de sa valeur face au dollar depuis le mois de novembre. À 75 rouble pour un dollar lundi 11 janvier, la monnaie russe vaut désormais moins que lors du pic de crise de décembre 2014, qui avait fait couler beaucoup d'encre.

En Europe occidentale, les indices boursiers ont terminé en baisse limitée, à l'instar du CAC40 français, qui a plié dans les derniers échanges pour terminer en baisse de 0,49%, malgré une séance largement passée en territoire positif. Le Dax allemand a perdu 0,25% tandis que le FTSE 100 britannique a perdu 0,69%. L'Ibex espagnol a également perdu un peu de terrain, avec une modeste baisse de 0,26%, alors que le FTSE MIB milanais a lâché 0,57%.

Seules Amsterdam et Bruxelles sont parvenues à résister au mouvement baissier, la première terminant sur une timide hausse de 0,12% et la seconde à l'équilibre.

Les valeurs liées à l'activité d'extraction pétrolière étaient encore massacrées lundi. En France, Vallourec (-6,59%), célèbre pour ses tubes en acier sans soudure à destination du marché pétrolier, poursuit une série noire depuis la semaine dernière, et perd déjà plus de 23% depuis le début de l'année 2016. CGG (-3,73%) perd pour sa part 13% depuis le début de l'année, alors que Maurel & Prom (-4,38%) perd 19% depuis le début de l'année. Technip (-1,45% lundi, -16% en cumulé) suit la tendance alors que Total (à l'équilibre aujourd'hui) fait figure de bon élève avec une baisse de « seulement » 9% depuis le début de l'année.

Les spéculations vont bon train sur une éventuelle poursuite de la tendance baissière du pétrole, et l'anticipation a priori hasardeuse de Goldman Sachs datant de septembre dernier, à propos d'un « baril à 20 dollars », était largement commentée lundi. Pour l'instant, c'est surtout la barre des 30 dollars le baril qui commence à être regardée avec beaucoup de nervosité par les investisseurs.

La sphère financière a clairement intégré l'idée que la baisse des cours du brut est un risque majeur pour les pays émergents qui vivent de l'exploitation du pétrole, ce qui pourrait se répercuter sur les perspectives de croissance mondiale à court terme. Ce sujet est très sensible depuis l'été dernier. La seconde question que pose la chute des prix du pétrole est la gestion de la dette des entreprises de ce secteur, qui ne sont généralement plus rentables aux niveaux actuels des cours du brut.

Xavier Bargue (redaction@boursorama.fr)

9 commentaires

  • 12 janvier 10:20

    Autre commentaire: il est vrai qu'à la pompe cela ne baisse pas autant et aussi vite que cela devrait ! Les perdants sont toujours les contribuables consommateurs; quelque soit la situation économique, nos technocrates de l'Etat et leurs bras séculiers percepteurs de taxes (EAU, EDF, GDF, TOTAL) ont créé des astuces amortisseurs qui leur permettent de continuer à pomper en cas de baisse pour les caisses de l'état toujours et encore en faillite! Une spoliation industrielle savamment organisée!


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