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La Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait-elle rétablir la stabilité des prix sans pousser l’économie américaine en récession ?
information fournie par Amundi 04/04/2022 à 15:13

L'hebdo des marchés d'Amundi

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Inflation, action des banques centrales, guerre en Ukraine… retrouvez l'Hebdo des Marchés d'Amundi

La Fed admet être derrière la courbe. En effet, la Banque centrale américaine devrait resserrer sa politique monétaire de manière agressive car le marché du travail est extrêmement tendu et l'inflation est plus forte et plus persistante que prévu.

La Fed a plus de bonnes raisons d'agir que la Banque centrale européenne (BCE). L'inflation est un phénomène mondial, elle a fortement augmenté aux États-Unis et dans la zone euro. Néanmoins, les composantes de l'inflation sont différentes dans ces deux régions du monde. Dans la zone euro, l'inflation est principalement tirée par les prix de l'énergie. Aux Etats-Unis, elle est aussi le résultat d'une forte demande. En effet, l'économie américaine tourne à plein régime. Les entreprises y augmentent leurs marges : les prix augmentent plus vite que leurs coûts. Le marché du travail américain est extrêmement tendu et pousse les salaires à croître au rythme le plus rapide depuis des décennies.
Le ton de la réunion du comité de politique monétaire de la Fed de mars a été offensif sur de nombreux fronts. Le président le Réserve fédérale Jerome Powell a été clair sur sa détermination à faire tout ce qu'il fallait pour faire baisser l'inflation lorsqu'il a déclaré que le comité souhaitait ralentir la demande afin qu'elle soit mieux alignée sur l'offre et qu'il visait des conditions financières moins accommodantes. En conséquence, les projections économiques affichent désormais un taux terminal médian à 2,75%, au-dessus du niveau neutre de 2,5%. Par ailleurs, M. Powell a récemment réaffirmé que la Fed était prête à relever le taux de 50 points de base lors de prochaines réunions, de sorte que le niveau neutre de 2,5% pourrait être atteint fin 2022 ou début 2023.

Les hausses de taux de la Fed devraient ralentir la demande ; la question est maintenant de savoir quel sera le rythme du ralentissement de l'économie américaine. Il faut garder à l'esprit que jusqu'à présent, la demande a été soutenue par un marché du travail dynamique, des conditions financières accommodantes et les fortes mesures de politique budgétaire prises en réponse à la crise du coronavirus. La Fed se sent à l'aise quant à l'idée d'aller de l'avant avec son processus de resserrement sans placer l'économie américaine dans un environnement de type récessionniste. Outre la solidité du marché du travail américain, la vulnérabilité à court terme de l'économie à la hausse des taux d'intérêt a diminué, grâce aux nombreux coussins de sécurité mis en place pendant la crise du Covid : cash au bilan des entreprises, épargne des ménages… La Fed sera dans une situation plus difficile en 2023 en raison de l'arbitrage entre croissance et inflation qui pourrait s'avérer problématique au second semestre.

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