La Norvège lance un appel d'offres pour son parc éolien offshore commercial

information fournie par Reuters •18/03/2024 à 15:54

Le parc éolien offshore d'Orsted près de Nysted, au Danemark

par Nora Buli

La Norvège a lancé lundi un appel d'offres pour son premier parc éolien offshore commercial, proposant jusqu'à 1,5 gigawatt (GW) de capacité de production, qui doit marquer le début d'un développement massif de l'électricité renouvelable comme l'espère le gouvernement.

"Les enchères sont en cours", a déclaré le ministère de l'Énergie dans un communiqué, dissipant les craintes de certains analystes qui pensaient qu'aucune offre ne serait faite en raison de la hausse des coûts de l'éolien marin.

Le ministère présentera le nom du vainqueur de l'appel d'offres pour la concession de Soerlige Nordsjoe II à la fin des enchères, et a refusé de révéler le nombre de groupes impliqués.

Soerlige Nordsjoe II se trouve à proximité de la frontière norvégienne avec le Danemark en mer du Nord et à environ 200 kilomètres des côtes norvégiennes. Ce projet s'inscrit dans l'ambition plus large du gouvernement d'offrir 30 GW de capacité éolienne offshore d'ici 2040.

L'offre proposée inclut une aide de l'État plafonnée à un total de 23 milliards de couronnes norvégiennes (1,99 milliards d'euros).

Cinq groupes se sont préqualifiés en février, mais la société allemande EnBW a depuis confirmé qu'elle n'y participerait pas, citant "l'obligation pour le promoteur de construire et de posséder le connecteur de transmission de courant continu à haute tension et la limitation de l'aide de l'État".

Les quatre autres candidats sont les Norvégiens Equinor et Aker Offshore Wind en partenariat avec Statkraft, l'Allemand RWE et le Britannique BP.

Alors que Shell et d'autres ont soulevé des questions sur la rentabilité du projet, les quatre autres candidats, interrogés par Reuters, ont refusé de dire s'ils feraient une offre.

Le secteur de l'éolien en mer est confronté à des augmentations de coûts liées à la hausse des taux d'intérêt et à des goulets d'étranglement dans la chaîne d'approvisionnement. De grands noms comme Orsted, Vattenfall, TotalEnergies et Iberdrola ont renoncé à participer à la vente aux enchères.

(Reportage Nora Buli ; Version française Alban Kacher, édité par Kate Entringer)