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La nervosité des marchés est vouée à perdurer dans les prochaines semaines
information fournie par Boursorama 05/07/2016 à 11:55

La volatilité des marchés perdurera dans les prochaines semaines au gré des rebondissements sur le Brexit et des  publications d'indicateurs britanniques.

La volatilité des marchés perdurera dans les prochaines semaines au gré des rebondissements sur le Brexit et des publications d'indicateurs britanniques.

Sur la scène politique comme sur les marchés, le feuilleton « Brexit » reste encore fort en rebondissements. 10 jours après le résultat du référendum, les marchés alternent toujours les séances de rebonds et de rechutes. Cette volatilité est vouée à perdurer encore quelque temps.

En fin de semaine dernière, l'heure était au relativisme sur les marchés : la chute cumulée des 24 et 27 juin due au « Brexit » a en effet pu être comblée à 60% en seulement quatre séances. Néanmoins, depuis lundi 4 juillet, la morosité s'est de nouveau emparée des marchés. Après une baisse de 0,91% lundi, le CAC40 perdait encore 1,60% mardi à 10h45.

Irresponsabilité politique et premiers indicateurs économiques décevants

Pour David Ganozzi, gérant chez Fidelity Patrimoine, les derniers rebondissements politiques du « Brexit » n'augurent rien de bon sur le plan économique. « À la stupéfaction générale [du 24 juin] est venue s'ajouter la sidération suscitée par l'impréparation des "brexiters" qui n'avaient pas réellement anticipé le jour d'après. Le renoncement de Boris Johnson à postuler au 10 Downing Street reflète bien l'image d'une classe politique anglaise à la dérive qui laisse véritablement entrevoir une procédure de divorce aussi longue que pénible ».

Surtout, pour le gérant, « les indicateurs économiques ne tarderont pas à livrer les premiers symptômes du Brexit sur la conjoncture européenne ».

Un premier indicateur, l'indice PMI britanniques des constructions immobilières au mois de juin, a déjà déçu lundi en ressortant à 46,0 points contre 50,2 attendus et 51,2 points enregistrés en mai.  Le PMI des services du mois de juin, publié mardi à 10h30, est également ressorti légèrement inférieur aux attentes, à 52,3 points contre 53,5 le mois précédent. Enfin, jeudi à 10h30 est attendue une batterie d'indicateurs relatifs à l'industrie britannique qui pourrait refléter d'autres effets notables du « Brexit ».

Nervosité sur les marchés

Dans ce contexte, les investisseurs semblent de nouveau se montrer très prudents depuis deux séances.

Pour les courtiers d'Aurel BGC, « Bien sûr, un nouveau mouvement de stress est sans doute possible ces prochaines semaines », les investisseurs ayant pu pécher par excès d'optimisme la semaine dernière en considérant que le « Brexit » pourrait ne pas avoir lieu si le Parlement venait à se prononcer contre ce scénario.

L'idée d'un possible "non-Brexit" « s'est renforcée sous l'effet du spectacle de responsables politiques britanniques peu motivés pour avancer vers la sortie de l'UE. Ils peuvent même sembler vouloir gagner du temps afin que les gens oublient ou changent d'avis de manière suffisamment évidente pour que le gouvernement, appuyé par le Parlement, puisse décider de ne pas donner suite au résultat du référendum », expliquait le courtier en fin de semaine dernière.

Dans ce cadre, et en fonction des rebondissements politiques à venir, « de nouveaux pics de volatilité devraient intervenir ces prochaines semaines » anticipe le courtier.

Les banques italiennes de nouveau surveillées

Un autre sujet récurrent agite également les marchés depuis le début de la semaine : les craintes liées aux banques italiennes. La BCE a demandé lundi à la plus fragile d'entre elles, Banca Monte dei Paschi di Siena (BMPS), de faire le grand ménage dans son bilan pour évacuer 30% de ses créances douteuses. Après une chute de 13,99% lundi, BMPS continuait de se contracter de 8,84% mardi à 10h45.

« Une partie des banques italiennes sont plus fragiles, parce que le processus d'assainissement des bilans a pris du retard et que les changements réglementaires le rendent plus compliqué. Mais cette fragilité n'a que peu à voir avec les risques liés au Brexit, si ce n'est que la baisse supplémentaire de leur cours de bourse rend leur nécessaire recapitalisation plus difficile », commente Aurel BGC.

Le courtier rappelle que les craintes de transmission aux autres banques de la zone euro restent quasi-nulles, mais les investisseurs ne semblent pas l'entendre de cette oreille. Mardi, le secteur bancaire européen s'affichait de nouveau en baisse notable. Au sein du CAC40, Société Générale perdait 2,86% à 11h, et Crédit Agricole 2,14% à la même heure.

Xavier Bargue (redaction@boursorama.fr)

6 commentaires

  • 05 juillet 13:28

    A l'instant CAC 40 -1,32% MIB -0,12% allez comprendre. Les banques italiennes seraient donc françaises au final.


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