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L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a abaissé jeudi ses prévisions de demande mondiale de pétrole pour les quatre prochaines années, évoquant un ralentissement de la croissance en Chine, tout en relevant ses perspectives à plus long terme en raison des besoins croissants dans les pays en développement.
L'Opep affirme par ailleurs ne pas avoir constaté de pic de la demande.
Selon un rapport annuel publié jeudi par l'Opep, la demande mondiale devrait atteindre en moyenne 105 millions de barils par jour (bpj) cette année. Elle atteindrait 106,3 millions de bpj en 2026, puis 111,6 millions en 2029.
Les projections pour la période 2026-2029 sont toutes inférieures à celles de l’année dernière. La demande attendue en 2026 a été revue à 106,3 millions de bpj contre 108 millions prévus l’an passé. Pour 2029, la prévision est réduite de 700.000 bpj.
Dans le même temps, l’Opep table sur une croissance de la demande qui se prolongerait plus longtemps que ne l’anticipent d’autres prévisionnistes, tels que BP ou l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui estiment que la consommation de pétrole atteindra un pic au cours de cette décennie.
"Le pétrole est le socle de l’économie mondiale et au cœur de notre quotidien", a déclaré le secrétaire général de l’Opep, Haitham Al Ghais, dans la préface du rapport. "Il n’y a pas de pic de la demande en vue."
L’Opep estime que la demande a désormais pleinement récupéré des effets de la pandémie de COVID-19, rendant les perspectives plus prévisibles. Elle souligne toutefois un ralentissement en Chine, moteur principal de la croissance de la demande depuis plusieurs décennies.
"Cela s’explique par un essoufflement de la croissance économique, une adoption plus rapide des véhicules électriques et de leurs infrastructures de recharge, ainsi qu’un remplacement continu du pétrole dans plusieurs secteurs", écrit l’Opep à propos de la Chine.
L’organisation prévoit désormais que la demande mondiale atteindra 122,9 millions de bpj en 2050, contre 120,1 millions dans le rapport précédent - un niveau bien supérieur aux prévisions d’autres acteurs du secteur comme BP.
(Rédigé par Alex Lawler, version française Noémie Naudin, édité par Augustin Turpin)
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