
( AFP / LUDOVIC MARIN )
L'offre d'acquisition de la Bourse d'Athènes par l'opérateur boursier Euronext est un "vote de confiance en l'économie grecque", a assuré lundi lors d'une visite à Athènes le PDG d'Euronext, Stéphane Boujnah.
Après une sévère crise économique(2010-2018), la Grèce affiche une croissance plus élevée que la moyenne européenne (2,3% en 2024 selon la Banque mondiale) tandis que le chômage a baissé de manière significative.
Euronext a lancé en octobre une offre publique d'échange d'actions pour l'acquisition de la Bourse d'Athènes qui doit se clôturer le 17 novembre et dont les résultats doivent être rendus publics deux jours plus tard.
Euronext détient déjà les Bourses de Paris, Amsterdam, Bruxelles, Dublin, Lisbonne, Milan et Oslo.
En visite en Grèce, le PDG a tenté de convaincre les actionnaires grecs que cette acquisition serait une opportunité pour "trouver plus de liquidités, intégrer un marché plus grand, et obtenir de la visibilité".
"Pourquoi des compagnies de transport maritime sont cotées en Bourse à Oslo et pas à Athènes? Parce qu'à Athènes, il n'y a pas assez de liquidité. Il faut les faire revenir!", souligne M. Boujnah.
L'autre avantage, selon le PDG, est que la Bourse d'Athènes bénéficiera des investissements importants réalisés par Euronext en terme de nouvelles technologies et cybersécurité.
Un centre de soutien technologique doit être créé en Grèce si l'offre était acceptée. "Des emplois locaux seront créés et des talents partis à l'étranger pendant la crise pourraient être incités à revenir", a-t-il aussi ajouté, en citant l'exemple du Portugal où un centre similaire a permis d'embaucher 500 personnes.
Mais le syndicat des employés de la Bourse d’Athènes s'inquiète des répercussions d'une telle acquisition. Dès le mois de juillet, il avait exprimé, dans un communiqué, des doutes en évoquant "l'expérience des autres Bourses rachetées par Euronext (...) Le résultat avait été la perte de précieux emplois qualifiés au niveau local", selon lui.
M. Boujnah a répondu lundi que "des changements et une réorganisation existeront, mais en douceur après consultation des syndicats".
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