
Flash Marchés Edram
- Les tensions sino-américaines se sont intensifiées, avec la Chine qui prévoit de renforcer ses contrôles sur les exportations de terres rares, tandis que Donald Trump menace d'imposer des droits de douane supplémentaires de 100 % sur les produits chinois.
- En France, la nomination de Sébastien Lecornu et l'annonce de la suspension de la réforme des retraites ont évité une crise politique. Un nouveau gouvernement est en place avec un budget visant à maintenir le déficit sous les 5 % du PIB.
- L'absence de statistiques américaines due au shutdown oblige la Fed à s'appuyer sur les rapports d'activité des Fed régionales, qui révèlent une stagnation de l'économie et une dégradation de l'emploi.
La reprise des tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine a marqué cette semaine. Suite à l'annonce de la Chine d'augmenter les contrôles sur les exportations contenant plus de 0,1 % de terres rares chinoises avec des exigences accrues de licences à l'exportation ciblant notamment les secteurs de la défense et des semi-conducteurs américains, et d'imposer de nouvelles taxes portuaires sur leurs navires, Donald Trump a menacé d'appliquer de nouveaux droits de douane de 100 % sur les produits chinois en novembre. Malgré cette escalade, le marché reste confiant quant à la signature d'un compromis alors que la trêve sur l'application des taxes s'achève le 10 novembre. De son côté, l'UE envisage de contraindre les entreprises chinoises implantées en Europe à transférer leur technologie aux entreprises locales et de renforcer ses exigences sur l'utilisation de produits européens, notamment dans le secteur automobile.
En France, la nouvelle nomination de Sébastien Lecornu en tant que Premier ministre accompagnée par l'annonce de la suspension de la réforme des retraites ainsi que l'abandon du recours au 49.3 concédés au Parti Socialiste, a permis d'éviter la censure à 18 voix près. Un nouveau gouvernement est en place, avec un budget qui prévoit de maintenir le déficit sous les 5 % du PIB, ce qui a rassuré les marchés français en éloignant la perspective d'un nouveau scrutin.
À l'inverse, au Japon, le retrait du parti Komeito de la coalition historique avec le PLD a ouvert la possibilité de la nomination d'un Premier ministre issu de l'opposition, soit Y. Tamaki du parti PDP, avec un accord en cours entre 3 partis. Cela pourrait favoriser une politique budgétaire plus expansive et une réduction des hausses de taux de la banque centrale.
Le marché du pétrole a poursuivi sa baisse, malgré une hausse temporaire due aux rumeurs non confirmées concernant l'Inde qui pourrait réduire ses exportations de pétrole russe sous la pression américaine.
L'absence de statiques américaines liée au shutdown de l'administration oblige la Fed à se tourner vers les rapports d'activité des Fed régionales qui indiquent une stagnation de l'économie et une dégradation de l'emploi. Cette semaine, Jerome Powell a ainsi ouvert la porte à de nouvelles baisses de taux directeurs et à un assouplissement monétaire via l'arrêt de la réduction du bilan de la Fed (Quantitative Tightening). L'inflation mesurée par l'Université du Michigan a légèrement baissé à 1 an, passant de 4,7 % à 4,6 %, tandis qu'elle reste stable à 3,7 % sur 5-10 ans. L'optimisme des petites entreprises et les perspectives d'affaires de la Fed de Philadelphie ont chuté respectivement de 100,8 à 98,8 et de 23,2 à - 12,8.
En Europe, les indicateurs d'activité sont également en décélération avec les attentes de l'indice ZEW sur la zone euro en baisse de 26,1 à 22,7 et une production industrielle à +1,1 % versus les 2 % précédemment.
L'effet positif anticipé de l'assouplissement monétaire de la Fed et des bons résultats d'entreprises a été tempéré par des craintes concernant les banques régionales américaines. Deux d'entre elles ont récemment signalé avoir été victimes de fraudes, où les montants détournés ont été investis dans des prêts hypothécaires commerciaux en difficulté.
L'incertitude nous incite à maintenir une approche prudente sur les actifs risqués, en premier lieu sur les actions américaines. Nous restons positifs sur la duration, notamment sur les obligations des pays émergents, et privilégions les obligations d'entreprises les mieux notées.
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