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L’euro se réapprécie face au dollar en moins de 24 heures
information fournie par Boursorama 04/02/2016 à 15:42

Le dollar a perdu plus de 2% de sa valeur face à l'euro depuis hier.

Le dollar a perdu plus de 2% de sa valeur face à l'euro depuis hier.

L'euro a regagné presque 3% face au dollar en moins de 24 heures. La parité est revenue à 1.12 USD pour 1 EUR jeudi, contre 1.09 USD pour 1 EUR mercredi en milieu de journée. En cause : le sentiment très net que la Fed pourrait repousser sa future hausse de taux directeurs.

Sur le marché des changes, le dollar connaît un accès de faiblesse depuis hier. C'est une déclaration de William Dudley, président de la Fed de New York et membre du FOMC (organe en charge de la politique monétaire de la banque centrale américaine), qui est à l'origine de ce mouvement.

William Dudley a déclaré mercredi 3 février à la MNI Agency : « Les conditions financières sont considérablement plus tendues qu'elles ne l'étaient au moment de la réunion [du FOMC] de décembre. Donc, si ces conditions financières devaient rester les mêmes d'ici à notre réunion de mars, nous devrions prendre cela en considération en termes de décisions de politique monétaire », selon une traduction réalisée hier par Reuters.

Cette déclaration signifie que la Fed pourrait repousser sa prochaine hausse de taux directeurs, alors que les incertitudes se sont accrues en début d'année sur la conjoncture économique aux Etats-Unis. Le coût de financement des entreprises américaines aurait augmenté avec la récente hausse des taux de la Fed, le problème étant aggravé par la mauvaise passe qu'ont traversé les marchés boursiers.

Un cycle de remontée des taux américains plus incertain

La Fed avait décidé en décembre dernier de remonter ses taux directeurs d'un quart de point pour la première fois depuis 2006, donnant a priori le « top départ » d'une remontée progressive des taux au cours des mois et années à venir, mettant un terme à de nombreuses années de « taux zéro » ayant servi à relancer l'économie américaine.

Le mois dernier, cette orientation avait semblé se confirmer suite à la publication d'un communiqué de la Fed, dans lequel la banque centrale américaine ne semblait pas s'émouvoir outre mesure de la baisse des marchés actions survenue en début d'année. Suite à ce communiqué, plusieurs analystes avaient relevé qu'une nouvelle hausse de taux en mars prochain restait « possible ».

Ce sentiment est remis en cause par la déclaration de William Dudley. Certes, ce dernier est réputé pour ses déclarations allant dans le sens d'une politique plutôt accommodante de la Fed. L'orientation de son discours d'hier n'est donc pas surprenante. Ce qui est plus surprenant est néanmoins la force des arguments avec lesquels le membre du FOMC évoque l'idée d'un statu quo sur les taux à la prochaine réunion de la Fed.

Le dollar s'affaiblit en conséquence

Peu après la publication des propos tenus par William Dudley, le dollar a perdu plus de 1% mercredi 3 février en fin d'après-midi. Ce mouvement se poursuivait jeudi, portant la baisse du dollar à presque 3% en moins de 24 heures face à l'euro.

À 15h jeudi 4 février, la parité s'établissait à 1.12 USD pour 1 EUR, contre 1.09 USD pour 1 EUR hier à la même heure.

Parité euro-dollar sur les huit derniers mois. Source : Boursorama.

Parité euro-dollar sur les huit derniers mois. Source : Boursorama.

L'affaiblissement du dollar s'explique fondamentalement du fait qu'en l'absence de nouvelle hausse des taux américains en mars prochain, les dépôts en dollars ne seraient pas davantage rémunérés. L'attrait du dollar face aux autres monnaies est donc moindre à court terme, ce qui justifie, sur les marchés, cette légère dévalorisation du dollar face aux autres monnaies.

Il n'est pas sûr que ce mouvement se poursuive dans les semaines et mois à venir, alors que la BCE semble toujours prête à tout pour affaiblir l'euro face au dollar via son « quantitative easing », de manière à faire revenir davantage d'inflation en Europe.

X. Bargue (redaction@boursorama.fr)

Retrouvez tous les articles de la rédaction de Boursorama dans la rubrique dédiée .

6 commentaires

  • 04 février 16:02

    jmlhomme " 2% par an est dejà impossible sur la qualification d'une economie qui quelle qu'elle soit ne peut changer de plus de 1% par an." Je pense que les mouvements court-termistes n'ont pas une si grande importance sur les entreprises, elles ont des traders qui couvrent leurs achats/ventes de monnaie. D'ailleurs c'est pareil avec le pétrole. Par contre d'accord avec toi, sur le long terme, c'est une autre histoire


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