(NEWSManagers.com) - L' attrait du high yield européen se confirme dans la recherche de rendement dans un contexte macro-économique tendu et de taux au plus bas voire négatifs sur la catégorie Investment Grade. Alors que le début de l' année avait manqué de dynamisme, les émissions haut rendement se sont accélérées en septembre, avec un total à date de 47 milliards d' euros à la fin du troisième trimestre 2019, qui reste malgré tout en retrait de 18% par rapport à la période correspondante de l' année dernière, selon le groupe européen de notation et de recherche Qivalio qui présente le bilan 2019 à date des émissions d' obligations high yield, établi par Spread Research, son pôle de recherche crédit européenne.
Malgré un niveau moyen de rendement faible eu égard aux rendements historiques du high yield, les rendements de ce segment restent attrayants par rapport à la catégorie Investment Grade, et ce malgré une performance qui s' établit à date à +8.75 %, sur les indices européens à la fin du troisième trimestre 2019.
En parallèle, dans un contexte de taux bas, les remboursements par anticipation se sont accélérés pour atteindre 16 milliards d' euros nets depuis le début de l' année 2019, dont 11 milliards d' euros répartis sur les seuls mois de mars et août. Il en résulte un niveau très important de liquidités, en recherche de rendement. La raréfaction des opportunités d' investissement alimente, de ce fait, la hausse des prix.
Dans ses publications, Qivalio conseille depuis un an maintenant d' éviter les secteurs cycliques tels que les métaux, la construction, la chimie, l' énergie ou encore l' automobile de manière à se prémunir si possible du ralentissement de l' économie constatée partout dans le monde. Les profit warnings observés dans ces secteurs au cours des derniers mois n' ont cessé de confirmer la validité de cette analyse, encore étayée par la récente faillite du tour opérateur Thomas Cook.
Spread Research, le pôle de recherche crédit européenne de Qivalio, conseille d' orienter les stratégies d' investissements vers les secteurs défensifs tels que les services, la santé, les télécoms ou encore le packaging, ainsi que sur certains secteurs de niche comme les spécialistes de la gestion externalisée de prêts non performants. Certaines émissions dans les secteurs du retail (CBR Fashion, But) ou de la santé (Unilabs) affichent des gains supérieurs à 20% depuis le début de l' année, ces émetteurs ayant réussi à améliorer leur qualité de crédit.
" Depuis quelques semaines, les rendements de certains segments de marché de la dette atteignent un point particulièrement bas, et les opportunités deviennent de plus en plus rares. La politique de Quantitative Easing et la baisse des taux directeurs des principales banques centrales ne protègent pas les investisseurs d' un stress sur les prix ou de problématiques spécifiques potentielles que peuvent rencontrer certaines sociétés " , a commenté Benjamin Sabahi, responsable de la recherche Crédit de Spread Research.
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