L'inversion de la courbe des taux n'est pas forcément une mauvaise nouvelle pour les actions. (© Adobestock)
Selon Andrew Garthwaite, du Credit Suisse, une baisse des rendements obligataires à long terme sous les rendements à court terme ne se traduit pas par un recul immédiat des cours de Bourse. Le célèbre stratège privilégie les valeurs cycliques européennes.
Un événement a fait la Une des commentaires financiers depuis mi-août : l'inversion de la courbe des taux américains, le rendement du bon du Trésor à dix ans passant sous celui de l'échéance à deux ans.
Ce phénomène de marché a conforté des anticipations de récession aux États-Unis et pesé lourdement sur les actions. En effet, avec une inversion de la courbe des taux, les banques qui empruntent «court» pour prêter «long» gagnent moins d'argent, voire en perdent, ce qui les incitent à restreindre l'octroi de crédit.
Onze mois d'affiléeAndrew Garthwaite, chez Credit Suisse, rappelle toutefois que durant les huit inversions de la courbe survenues depuis 1978, deux d'entre elles ont donné un mauvais signal et qu'il faut que la courbe soit inversée pendant au moins onze mois d'affilée pour que la récession annoncée devienne bien réelle.
Le stratège ajoute qu'un écart négatif entre le dix ans et le trois mois (survenu depuis mars dernier) fonctionne bien mieux pour prévoir une récession, qu'il faut que cette inversion dure au moins cinq mois et que la récession survient alors onze mois plus tard en moyenne.
L'expert rappelle aussi que les rachats d'actifs par la Fed («quantitative easing») et la masse des emprunts à taux négatif (près de 17.000 milliards de dollars aujourd'hui dans le monde) ont pesé sur les taux longs américains, ce qui pourrait brouiller le

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