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Integragen espère rebondir avec SeqOIA, Mercury et Sirus
information fournie par Biotech Finances 23/04/2019 à 14:49

Cœur de métier de la biotech francilienne, les activités de séquençage génomique destinées à la R&D ont progressé de 25% en 2018. (crédit : Adobe Stock)

Cœur de métier de la biotech francilienne, les activités de séquençage génomique destinées à la R&D ont progressé de 25% en 2018. (crédit : Adobe Stock)

Après une année décevante, le spécialiste du séquençage génomique espère rebondir. Si l'activité de diagnostic in vitro reste au point mort, Integragen peut compter sur son partenariat avec le programme public SeqOIA, lancé dans le cadre du plan France Genomqiue 2025 et sur ses tout nouveaux logiciels d'interprétation des données génomiques.

Les chiffres de l'année écoulée n'ont pas été aussi bons qu'espérés. Ils ont néanmoins permis à IntegraGen de réduire significativement sa perte opérationnelle, passée d'1,9 M€ à 1,2 M€ entre 2017 et 2018. Cœur de métier de la biotech francilienne (62% de son activité), les activités de séquençage génomique destinées à la R&D ont progressé de 25%. Une croissance qui a permis de compenser le recul des prestations dédiées à la recherche clinique et aux diagnostics in vitro – sur les plateformes externes basées à Gustave Roussy et à l'Institut Pasteur – affectées, elles, par la fin de plusieurs essais cliniques.

Lancé en 2017, MiRpredX – test diagnostic-compagnon pour le cancer colorectal métastatique – n'a pas franchi la barre des 100 k€ de recettes l'an passé, malgré deux partenaires commerciaux (Cerba en France et GoPath aux États-Unis). Les ventes restent clouées au sol en l'absence de remboursement en France. En revanche, une ligne, encore mince, a fait son apparition au compte de résultat : les logiciels d'interprétation des données génomiques issues du séquençage d'exomes complets. Commercialisés depuis un an, Mercury et Sirius ont généré 239 k€ en 2018.

L'équilibre opérationnel en 2019 ?

Si les dirigeants ne prennent pas d'engagement sur l'atteinte de l'équilibre opérationnel en 2019, certains investisseurs y croient. IntegraGen bénéficiera du démarrage de la plateforme SeqOIA (lire ci-dessous). Ce contrat lui assure 16,4 M€ minimum de chiffre d'affaires sur cinq ans, dont 2 M€ dès cette année, avec un niveau de profitabilité supérieur à celui de ses activités historiques.

«Ce contrat représente une quasi-croissance embarquée pour IntegraGen et un catalyseur à plus long terme, avec la montée en puissance du Plan France médecine génomique 2025 », explique Pierre-Alexandre Désir, analyste chez Portzamparc. Dix plateformes régionales doivent en effet être créées d'ici 2025, soit autant d'appels d'offres potentiels pour la société.

«Ce partenariat va nous permettre de faire connaître notre savoir-faire et notre capacité à opérer de telles plateformes et nous ouvrir la porte d'autres pays», estime Bernard Courtieu. Le CEO d'IntegraGen fonde également de grands espoirs sur Mercury et Sirius. Ces outils sophistiqués s'adressent a priori à un marché de niche à l'interface de la recherche et de la médecine. « Mais nous pouvons toucher plusieurs milliers de prescripteurs dans le monde, et accéder à terme à un marché de plusieurs dizaines de millions d'euros », estime le CEO.

Pour atteindre ce Graal, IntegraGen s'appuiera sur son partenariat avec Twist Biosciences, biotech californienne qui commercialise des kits innovants pour la préparation des exomes et sur un effort marketing ciblé. Il faudra cependant faire bien avec peu car la société a des ressources limitées – 4 M€ de trésorerie nette à fin 2018 – et ne compte pas, à son cours actuel, faire appel au marché. « Les performances commerciales des deux prochains semestres seront décisives pour apprécier la capacité de la société à sortir de ce marché de niche », estime Pierre-Alexandre Désir.


Le regard de Julie Gründlinger, directrice opérationnelle du GCS SeqOIA

«Le Plan France médecine génomique 2025 a été lancé en 2016, avec pour objectif le rattrapage du retard de la France en matière d'intégration du séquençage génomique dans les parcours de soins. SeqOIA, à Paris, et Auragen, à Lyon, sont les deux plateformes « pilotes » de ce programme, qui prévoit à terme la mise en place d'un réseau national de plateformes de séquençage à haut débit. Nous démarrerons ensemble, mi-mai, une fois obtenu le feu vert administratif, sur les mêmes pré-indications, en cancérologie et dans les maladies rares. SeqOia est organisée autour de deux pôles – SeqOIA-Gen, pour le séquençage à proprement parler, et SeqOIA-IT pour la partie bio-informatique – et de neuf laboratoires de médecine génomique hospitalière. Le recours à un partenariat avec un acteur industriel privé faisait partie du cahier des charges de SeqOIA. IntegraGen a remporté l'appel d'offres et s'est donc vu confier la charge de l'ensemble de la prestation de séquençage.»

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