(AOF) - "Le marché du crédit a dégagé un excess return (rendement excédentaire) positif sur le mois grâce à une légère compression des primes de risque sur le marché américain comme sur le marché européen. Le marché du crédit européen a dégagé une performance positive sur le segment investment grade ainsi que sur le segment high yield (haut rendement) malgré l'incertitude générée par les élections françaises", observe Thomas Giquel, head of fixed income, Indosuez Wealth Management
Les émetteurs à haut rendement sont toujours actifs et opportunistes dans le refinancement de leur dette pour repousser leurs échéances. Dans le secteur de l'immobilier, les sociétés cristallisent la baisse des taux et de leurs primes de risques pour racheter leur dette à courte terme tout en allongeant leur passif. Sur le marché américain, les investisseurs observent le taux de rendement absolu, et s'affranchissent des spreads.
"La faible dispersion des spreads renforce cette approche holistique de l'investissement sur l'investment grade américain. Si la performance est seulement légèrement positive en raison de la hausse des taux, l'excess return est largement positif grâce au portage et à la compression de spreads. Le secteur aérien, ainsi que le secteur de la construction, surperforment le marché. Les hausses de notation depuis 2021 ont totalement effacé la vague d'abaissement de 2020", explique Thomas Giquel.
Compte tenu du décalage de cycle des agences par rapport aux sociétés, on peut raisonnablement estimer que le pic de hausse de notation est atteint. Sur le marché du haut rendement, la différenciation est toujours forte entre les notations, appelant à la prudence.
"Nos portefeuilles sont surpondérés sur la dette émise par des sociétés françaises, et quasiment absents de la dette d'État. En termes de secteur, nous conservons la surpondération sur le secteur de l'immobilier, tout en restant sélectifs sur les émetteurs", explique Thomas Giquel.
"La dette bancaire présente toujours un mix rendement/risque/volatilité bénéfique sur le long terme. Préférant choisir notre moment d'investissement, nous participons peu au marché primaire, sur lequel les concessions des émetteurs sont modestes. C'est bien compréhensible, lorsqu'on observe que les investisseurs placent des montants trois à cinq fois supérieurs aux montants émis !", conclut l'analyste.
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