par William Schomberg
Les entreprises britanniques ont fait état d'un redressement de l'activité après des mois d'inquiétudes liées à un possible relèvement des impôts dans le budget 2026 du Royaume-Uni, montre l'enquête préliminaire PMI S&P Global/CIPS UK publiée mardi.
Le PMI composite "flash", qui combine les données des services et celles de l'activité manufacturière, est ressorti à 52,1, après 51,2 en novembre.
Cette enquête est la première mesure complète de l'état de l'économie britannique depuis que la ministre des Finances Rachel Reeves a présenté le 26 novembre le budget de la nation. Celui-ci comprend une hausse des impôts de 26 milliards de livres (29,65 milliards d'euros) dont l'entrée en vigueur de la plupart des mesures a été retardée, tandis que les entreprises ont en partie été épargnées par rapport à l'an dernier.
Pour Chris Williamson, chef économiste chez S&P Global Market Intelligence, la levée de cette incertitude a en partie stimulé l'activité des entreprises, même si l'enquête laisse présager une croissance économique de seulement 0,1% au quatrième trimestre.
"C'est un grand soulagement de constater que la confiance des entreprises n'a pas chuté comme l'an dernier, dans un climat de morosité post-budgétaire", a-t-il déclaré.
"Toutefois, le rythme global de croissance de la production et de la demande reste morose, et l'expansion demeure très dépendante des activités liées à la technologie et aux services financiers, tandis que de nombreux autres secteurs de l'économie peinent à croître ou sont en déclin", a-t-il ajouté.
L'indice PMI du seul secteur des services a atteint son plus haut niveau en deux mois, tandis que celui du secteur manufacturier a enregistré son meilleur résultat en 15 mois.
Les nouvelles commandes ont progressé au rythme le plus rapide depuis octobre 2024 et l'indicateur mesurant les perspectives pour les 12 mois à venir a atteint son deuxième niveau le plus élevé en plus d'un an, même s'il reste inférieur à sa moyenne à long terme.
Les nouvelles commandes en provenance de l'étranger ont augmenté après avoir diminué pendant 13 mois et les carnets de commandes ont légèrement progressé pour la première fois en près de trois ans, les fournisseurs ayant du mal à répondre à la reprise de la demande.
Mais les effectifs ont de nouveau été réduits, les entreprises ayant réagi à la hausse des coûts de recrutement depuis début avril à la suite d'une augmentation des taxes.
Les pressions inflationnistes se sont accentuées, les prix des intrants – y compris les coûts de main-d'œuvre – s'accélérant pour le deuxième mois consécutif, tandis que les prix pratiqués par les entreprises ont également augmenté après avoir atteint un niveau historiquement bas en novembre.
La Banque d'Angleterre (BoE) se réunit jeudi et devrait abaisser ses taux directeurs pour la première fois depuis le mois d'août. Le vote au sein du MPC, le comité de politique monétaire de la banque, s'annonce toutefois serré, certains responsables s'inquiétant des pressions inflationnistes persistantes dans l'économie.
(Version française Claude Chendjou, édité par Augustin Turpin)

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