LONDRES, 30 janvier (Reuters) - La production dans le
secteur automobile britannique a décliné l'année dernière à son
rythme le plus important depuis la récession de 2008-2009, sous
l'effet d'un recul des exportations et de la demande de
véhicules diesel, a annoncé mercredi la fédération nationale des
constructeurs.
L'investissement dans le secteur, cependant, a presque
doublé pour atteindre 1,1 milliard de livres sterling (1,3
milliard d'euros environ) du fait de la décision en juillet
dernier de Jaguar Land Rover TAMO.NS d'assembler des véhicules
électriques en Grande-Bretagne, dans son usine de Castle
Bromwich.
D'après les chiffres de la SMMT (Society of Motor
Manufacturers and Traders), la production automobile a chuté
l'an dernier de 14,2% en rythme annuel, à 1,3 million de
véhicules.
Il s'agit d'un troisième déclin consécutif alors que
certains constructeurs ont fermé des usines pour une période
prolongée pour prévenir d'éventuelles perturbations liées au
Brexit.
En 2009, la production automobile britannique avait chuté de
près d'un tiers.
"Il est essentiel que nous rétablissions notre compétitivité
mondiale et cela débute par un ambitieux accord de libre-échange
avec l'Europe", a déclaré le directeur général de la SMMT, Mike
Hawes, qui avait déjà effectué un appel similaire le mois
dernier.
Le secteur automobile mondial a fait face à des ventes
déclinantes dans des marchés importants comme la Chine et
s'efforce de s'adapter aux nouveaux enjeux environnementaux.
Les exportations britanniques à destination de la Chine ont
décliné l'année dernière de 26,4% en rythme annuel, et celles
vers le Japon de 17,7%.
Alors que plus de la moitié des livraisons d'automobiles
britanniques sont destinées à l'Union européenne, le secteur
espère éviter l'instauration de droits de douane et de barrières
commerciales une fois la Grande-Bretagne sortie du bloc.
Le Brexit sera effectif vendredi soir, à 23h00 GMT.
S'ouvrira alors une période de transition qui doit durer
jusqu'au 31 décembre prochain et permettre à Londres et
Bruxelles de négocier les termes de leur future relation
commerciale.
Le français Peugeot PEUP.PA a prévenu en juin dernier que
la décision de conserver ou non l'usine d'Ellesmre Port, dans le
Cheshire, était conditionnée aux termes définitifs du divorce
entre la Grande-Bretagne et l'UE.
Le Premier ministre britannique Boris Johnson entend
profiter de la sortie de l'UE pour accroître les échanges
commerciaux avec les Etats-Unis, vers lesquels sont exportés 19%
des véhicules britanniques.
"Les USA ne sont pas notre priorité, comparé à l'UE", a dit
Hawes.
(Costas Pitas; version française Jean Terzian)
GB-La production automobile a marqué son plus fort repli depuis la récession
information fournie par Reuters 30/01/2020 à 05:50
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