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France: Les annonces d'économies budgétaires ne font que commencer
information fournie par Reuters 07/03/2024 à 07:55

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, lors de la réunion hebdomadaire du cabinet au palais de l'Élysée à Paris

Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, lors de la réunion hebdomadaire du cabinet au palais de l'Élysée à Paris

par Leigh Thomas

Les économies budgétaires annoncées par le gouvernement français devraient se multiplier à l'heure où le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, ne cesse de lancer des appels à maîtriser le déficit public.

Bruno Le Maire, a annoncé mercredi que le déficit public pour l'année 2023 devrait s'établir "significativement au-delà" de l'objectif fixé par le gouvernement à 4,9%, en raison de la perte de recettes fiscales l'année dernière.

Le ministre a annoncé en février 10 milliards d'euros d'économies sur les dépenses de l'Etat en 2024 et repoussé l'idée d'une hausse des impôts.

"Pour beaucoup, depuis longtemps, la dépense publique est la solution à tous nos problèmes. La dépense publique risque maintenant de devenir notre problème à tous", a déclaré Bruno Le Maire, auditionné mercredi par la commission des finances de l'Assemblée nationale.

"Nous devons prendre les décisions nécessaires pour rétablir à nouveau nos comptes publics", a-t-il ajouté.

Le gouvernement français a abaissé la prévision de croissance pour l'économie française de 1,4% à 1% pour 2024.

"Il y a deux hypothèses. Soit effectivement réviser la trajectoire qui était envisagée en termes de déficit, soit annoncer des économies supplémentaires. Bruno Le Maire a commencé à faire passer le message que des nouvelles économies seront à trouver", a déclaré à Reuters Charles-Henri Colombier du centre de réflexion Rexecode.

CALENDRIER DELICAT

Devant la commission des finances de l'Assemblée nationale, Bruno Le Maire a rappelé les objectifs : revenir sous les 3% de déficit public en 2027 et atteindre l'équilibre en 2032.

Le calendrier des prochaines annonces sera délicat pour le gouvernement qui doit communiquer le mois prochain son plan annuel de réduction du déficit à ses partenaires européens et alors que les agences de notation doivent mettre à jour leurs notes en avril et mai.

Le gouvernement devra parallèlement composer avec les élections européennes qui auront lieu du 6 au 9 juin, alors que le Rassemblement national (RN) de Jordan Bardella fait la course en tête dans les sondages.

La cheffe de file du RN, Marine Le Pen, a critiqué le gouvernement la semaine dernière dans Les Echos, pointant le manque d'efforts pour réduire les dépenses publiques et appelant à concentrer les efforts sur l'immigration et les fraudes aux prestations sociales.

Mais le gouvernement devra aussi éviter une dégradation de sa note par les agences, notamment S&P, qui a maintenu en décembre dernier la note de crédit de la France à "AA/A-1+", assortie d'une perspective négative, et qui doit mettre à jour sa note le 31 mai, à quelques jours du scrutin européen.

"Les dernières annonces rendent de plus et plus crédible la dégradation de la note", a déclaré Charles-Henri Colombier.

Les premières économies budgétaires concernaient notamment les dépenses allant de la cohésion des territoires et l'aide publique au système d'aide à la rénovation des logements "Ma prime Renov".

En plus des 10 milliards d'euros d'économies annoncées par Bruno Le Maire, le gouvernement français pourrait faire face à d'autres dépenses destinées aux agriculteurs et à la guerre en Ukraine, selon François Ecalle, ancien magistrat de la Cour des comptes, qui dirige un site internet sur les finances publiques.

Cela pourrait rendre nécessaire l'adoption d'un projet de loi de finances rectificative pour 2024 en milieu d'année.

Le gouvernement cherche encore à faire 20 milliards d'euros d'économies pour son budget 2025, a annoncé mercredi Thomas Cazenave en commission des finances, contre les 12 milliards initialement envisagés jusqu'ici.

Les prochaines économies budgétaires pourraient concerner les budgets des collectivités locales et les dépenses sociales qui ont jusqu'ici été épargnées.

Bruno Le Maire plaide pour une reprise en main de l'assurance chômage par l'Etat.

"Nous devons sortir de cette exception française qui nous rend incapables de réduire notre dépense publique", a-t-il dit en commission des finances.

(Reportage de Leigh Thomas; version française Zhifan Liu, édité par Tangi Salaün)

Cette analyse a été élaborée par Reuters et diffusée par BOURSORAMA le 07/03/2024 à 07:55:31.

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2 commentaires

  • 07 mars 08:34

    déjà supprimer tous les privilèges! Voitures de fonction, appartements, etc pour les élus et dans la fonction publique.. supprimer 1/3 des sénateurs et députés, vu que tout ce vote à Bruxelles, nous en avons pas besoin d'autant...


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