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Fonds maître, fonds nourricier ou fonds de fonds : quelle structure privilégier pour investir en private equity ?
information fournie par Opale Capital 18/11/2025 à 15:00

private equity (Crédits: Adobe Stock)

private equity (Crédits: Adobe Stock)

L'univers du private equity n'est pas seulement une affaire de stratégie d'investissement : c'est aussi, et surtout, une affaire de véhicule. Pour l'investisseur particulier qui souhaite accéder à cette classe d'actifs exigeante, le choix entre fonds maître, fonds nourricier ou fonds de fonds s'avère déterminant – tant sur le plan des frais que de la diversification, de l'accès aux meilleurs gérants ou encore de l'efficacité du capital investi. Un arbitrage complexe, loin des raccourcis simplistes.

Comme souvent en matière d'investissement, les frais ne doivent pas être le seul critère. Certes, investir directement dans un fonds maître – c'est-à-dire dans un fonds qui sélectionne et accompagne directement les entreprises – reste, sur le papier, l'option la plus efficiente. Moins d'intermédiaires, moins de frais, des flux de trésorerie directement corrélés à la vie des participations. Mais cette voie reste largement réservée aux institutionnels ou aux très grandes fortunes, les tickets d'entrée dépassant fréquemment 5 à 10 millions d'euros. Et lorsqu'un fonds maître accepte un ticket d'entrée modeste, c'est souvent le signal d'un compromis qu'il s'avère de questionner.

Afin de réduire le ticket d'entrée, les équipes de gestion des fonds maîtres mettent souvent des fonds nourriciers. Ils permettent à l'investisseur d'accéder, via un ticket réduit (souvent autour de 100 000 €), à un fonds maître unique. Leur niveau de frais peut être plus attractif que celui des fonds de fonds, mais la diversification est plus faible, et surtout, seulement 85% des capitaux souscrits sont souvent réellement investis dans le fonds maître, le reste étant immobilisé pour gérer la liquidité ou absorber les frais. Une réalité qui peut peser davantage sur la performance nette que la structure de frais elle-même, et qui reste largement ignorée des investisseurs non professionnels. Ajoutons à cela les contraintes réglementaires : les fonds internationaux ne peuvent être présents qu'au sein de fonds de fonds pour être accessible aux investisseurs non-professionnels, cela limite le potentiel de diversification des fonds nourriciers.

Enfin, les fonds de fonds – qui investissent dans plusieurs fonds maîtres – offrent une diversification immédiate, géographique et sectorielle, tout en ouvrant l'accès à des gérants internationaux parfois inaccessibles en direct. Autre atout : leur ingénierie financière permet un déploiement optimisé du capital, avec souvent près de 100% des sommes souscrites effectivement investies. Mais ces avantages peuvent avoir un coût : certains fonds de fonds ont une structure de frais plus lourde, parfois cumulée à un carried interest au niveau du fonds de fonds (qui se rajoute donc à celui du fonds maître), ce qui peut sérieusement rogner la performance nette pour l'investisseur.

Alors, quelle option choisir ?

La réponse dépend du profil de l'investisseur et de son exigence en matière de couple rendement-risque. Pour un investisseur équilibré, à la recherche d'une exposition prudente et bien diversifiée au private equity, la meilleure combinaison reste souvent un fonds de fonds bénéficiant d'un niveau de frais compétitif, très proche de celui des fonds nourriciers (et donc sans couche additionnelle carried interest), mais avec une capacité réelle à déployer 100% des capitaux dans des fonds internationaux différenciants.

C'est ce que nous avons voulu mettre en place chez Opale Capital.

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