VIENNE, 24 janvier (Reuters) - Il est peu probable que les États-Unis concluent un accord avec l'Iran pour sauver l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien si Téhéran ne libère pas quatre Américains accusés d'espionnage, a déclaré dimanche à Reuters l'émissaire spécial américain pour l'Iran, Robert Malley.
Robert Malley, a rappelé que la question des quatre Américains détenus en Iran était distincte des négociations visant à remettre sur les rails l'accord sur le nucléaire iranien.
"Ces questions sont distinctes et nous travaillons à chacune d'entre elles. Mais je dirai qu'il est très difficile pour nous d'imaginer revenir dans l'accord sur le nucléaire alors que quatre Américains innocents sont retenus en otage par l'Iran", a-t-il déclaré lors d'un entretien à Reuters.
"Ainsi, alors même que nous menons indirectement des pourparlers avec l'Iran sur le dossier nucléaire, nous menons, là encore indirectement, des discussions pour assurer la libération de nos otages", a-t-il ajouté depuis Vienne, où se déroulent les négociations visant à ramener Washington et Téhéran dans le plein respect de l'accord de 2015.
Ces dernières années, l'Iran a arrêté des dizaines d'étrangers et de binationaux – dont il ne reconnaît pas la double nationalité - le plus souvent en les accusant d'espionnage.
Les défenseurs des droits de l'homme accusent l'Iran de tenter d'utiliser ces prisonniers comme monnaie d'échange dans les négociations avec les puissances occidentales, mais Téhéran réfute une telle intention.
(Reportage Francois Murphy à Vienne et Arshad Mohammed à Washington; version française Camille Raynaud)
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