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ENTRETIEN MARCHÉS-Pas de catalyseur pour une correction majeure-Indosuez WM
information fournie par Reuters 11/05/2021 à 11:33

par Patrick Vignal

PARIS, 11 mai (Reuters) - Les éléments paraissent réunis pour une correction de 5% à 10% sur les actions mais l'entrée dans un marché baissier avec un repli supérieur à 20% semble peu probable, dit-on chez Indosuez Wealth Management.

Le net recul des valeurs technologiques lundi à Wall Street a entraîné mardi les Bourses européennes dans le rouge avec des replis proches de 2% pour les indices de référence.

Les opérateurs de marché pensent forcément dans ce contexte à l'adage boursier selon lequel le mois de mai est propice à un mouvement de baisse des actions ("Sell in May and go away").

"Une question que se posent les marchés, c'est de savoir si l'adage sur le repli des indices en mai va se vérifier", dit à Reuters Vincent Manuel, directeur des investissements chez Indosuez WM.

"La question est pertinente après 12 mois de reprise très forte des marchés d'actions", ajoute-t-il.

"On observe des indices qui tutoient des records et certains facteurs techniques comme le "Bull/Bear index" ou encore le ratio entre les 'puts' et les 'calls' qui sont également en territoire élevé. On a un certain nombre d'indicateurs qui montrent que, potentiellement, il faut être un peu plus prudent."

Cela ne signifie pas pour autant, selon lui, que les indices vont couler à pic et perdre plus de 20% pour entrer dans un marché baissier ("bear market").

"On ne voit pas de catalyseur pour avoir une correction de type 20-25% mais le marché pourrait respirer un peu et la volatilité remonter avec une phase de correction de 5 à 10%, comme on en a tous les ans", dit-il. "On n'exclut pas que le marché corrige un peu son excès d'optimisme."

LES TAUX DEVRAIENT REPARTIR À LA HAUSSE

Les investisseurs craignent depuis plusieurs mois un emballement de l'inflation qui contraindrait les grandes banques centrales à resserrer prématurément leur politique.

Ces inquiétudes s'étaient reflétées dans les rendements des emprunts d'Etat américains à 10 ans US10YT=RR qui avaient grimpé avant de refluer et pourraient bientôt, selon Vincent Manuel, repartir à la hausse.

"Il faut voir le repli récent des taux longs aux Etats-Unis comme une pause dans une trajectoire de reprise qui reste forte", dit-il.

"On est dans une année où la croissance américaine va probablement dépasser 6% et les indicateurs d'activité sont à des niveaux records. Nous pensons que l'on va retrouver des niveaux élevés sur le 10 ans américain, parce que les conditions économiques le justifient."

La déception enregistrée vendredi sur les chiffres mensuels de l'emploi aux Etats-Unis ne remet pas en cause ce scénario mais réduit un peu les risques de surchauffe et pourrait donner un peu plus de temps à la Réserve fédérale, selon lui.

"Ces chiffres valident en outre la position de la Fed, qui juge qu'elle doit accorder la priorité au retour du plein emploi et qu'il est prématuré pour elle de resserrer sa politique", dit-il.

"Le moment d'une inflexion dans la politique monétaire de la Fed va arriver mais elle semble avoir encore un peu de temps devant elle et il est certain qu'elle préviendra les marchés longtemps à l'avance, ce qui était un engagement de Jerome Powell.

"On devrait recommencer à parler de 'tapering' vers la fin de l'année et il devrait arriver en 2022, avec une équation pour les marchés qui deviendrait peut-être un peu plus compliquée."

(édité par Marc Angrand)

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