Continental va scinder son activité de transmission

information fournie par Reuters •22/10/2019 à 18:10

    FRANCFORT, 22 octobre (Reuters) - Continental  CONG.DE  a
annoncé mardi avoir renoncé à un projet d'introduction en Bourse
partielle de sa division de transmission, qu'il prévoit
désormais de scinder intégralement en vue d'une IPO ultérieure.
    Le directoire de l'équipementier automobile allemand a jugé
que les conditions actuelles étaient trop imprévisibles pour
lancer une introduction en Bourse partielle de Vitesco
Technologies en 2020.
    Le projet de scission de cette division va être soumis aux
actionnaires lors de l'assemblée générale du 30 avril prochain
et pourrait ainsi être mis en oeuvre d'ici fin 2020, a précisé
Continental.
    Une fois indépendant, Vitesco pourrait plus facilement
participer à un mouvement de consolidation alors que le secteur
automobile s'efforce de basculer des moteurs à combustion vers
des systèmes de transmission électrique.
    "Il n'y a pas de discussions" en vue d'un rapprochement avec
d'autres fabricants de systèmes de transmission, a cependant
déclaré le directeur financier du groupe, Wolfgang Schäfer.
    Continental ne prévoit pas de scinder ou d'introduire en
Bourse d'autres divisions, a-t-il ajouté.
    Le titre a clôturé en hausse de 4,13% à la Bourse de
Francfort, de loin la meilleure performance de l'indice du
secteur automobile européen  .SXAP , qui a pris 0,78%.
    Continental a aussi fait état mardi d'un chiffre d'affaires
consolidé d'environ 11,1 milliards d'euros au troisième
trimestre, en hausse de 2,9%, et d'une marge d'exploitation
ajustée de 5,6% contre 7,1% un an auparavant.
    L'équipementier allemand, qui a averti sur ses résultats
2019 en juillet, a décidé de comptabiliser une charge pour
dépréciation d'actifs de 2,5 milliards d'euros, essentiellement
liée à des acquisitions réalisées avant 2008, en raison du
ralentissement attendu de la production automobile mondiale au
cours des cinq prochaines années.

 (Edward Taylor et Tom Sims
Bertrand Boucey pour le service français, édité par Jean-Michel
Bélot)