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Colère en Bolivie en plein dépouillement du scrutin présidentiel
information fournie par Reuters 23/10/2019 à 05:08

    LA PAZ, 23 octobre (Reuters) - Des milliers de Boliviens ont
exprimé leur colère dans les rues de la capitale La Paz mardi à
l'égard de ce qu'ils considèrent comme une tentative du
président sortant Evo Morales de truquer les résultats de
l'élection présidentielle de dimanche, alors qu'étaient
dépouillés les derniers bulletins.
    Selon les résultats provisoires après plus de 95% des
bulletins dépouillés, Evo Morales était donné en tête avec plus
de dix points d'avance sur son principal rival, Carlos Mesa,
soit un résultat qui permettrait au président sortant d'être
réélu dès le premier tour.
    Un précédent décompte du Tribunal électoral suprême (TSE)
montrait une avance moins nette de Morales et indiquait qu'un
second tour devrait être organisé. Le TSE a alors interrompu de
manière inattendue la publication du décompte préliminaire,
provoquant un tollé.
    Le vice-président de la commission électorale a démissionné
en guise de protestation, déclarant que l'interruption dans la
publication des résultats avait discrédité "l'ensemble du
processus électoral, provoquant une convulsion sociale inutile".
    Des heurts entre électeurs et forces de l'ordre ont éclaté
lundi en différents points du pays lorsque des bureaux de vote
et des urnes ont été incendiés. Les affrontements se sont
poursuivis dans la nuit de lundi à mardi.
    Scandant "Nous n'avons pas peur" et des insultes à
l'encontre de Morales, des contestataires sont descendus mardi
dans les rues de La Paz et ont marché jusqu'au bâtiment dans
lequel la commission électorale procédait au décompte des
bulletins.
    Affichant une volonté d'apaisement, le gouvernement a invité
l'Organisation des Etats américains (OAS) à procéder à un audit
du vote. "Quel que soit le résultat, le gouvernement
l'acceptera", a déclaré le ministre des Affaires étrangères,
Diego Pary, lors d'une conférence de presse.
    Un candidat à la présidentielle doit obtenir au moins 50%
des suffrages, ou 40% des voix et une avance de dix points de
pourcentage, pour être élu dès le premier tour.

 (Daniel Ramos et Monica Machicao, avec Mitra Taj; Jean Terzian
pour le service français)
 

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