DUBAI, 15 septembre (Reuters) - Les attaques revendiquées par les rebelles Houthis du Yémen contre des sites majeurs de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco constituent la dernière escalade en date des tensions dans le Golfe. Voici la chronologie des principaux incidents de ces dernières semaines : 8 avril - Les Etats-Unis décident d'inscrire les gardiens de la Révolution islamique, corps d'élite de l'armée iranienne, sur leur liste des organisations étrangères terroristes. En réaction, le Conseil suprême de sécurité iranien désigne les forces militaires américaines comme organisation terroriste. 2 mai - Les Etats-Unis, qui se sont retirés en mai 2018 de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, mettent fin aux dérogations qui permettaient à huit pays - Chine, Corée du Sud, Grèce, Inde, Italie, Japon, Taiwan et Turquie - de continuer à acheter du pétrole à l'Iran. 5 mai - John Bolton, alors conseiller à la sécurité nationale de la Maison blanche, annonce le déploiement par les Etats-Unis d'un groupe aéronaval au Moyen-Orient, pour faire face à des "menaces" iraniennes qu'il ne précise pas. (Bolton sera limogé le 10 septembre par Donald Trump. "J'ai fortement désapprouvé beaucoup de ses suggestions, comme l'ont fait d'autres membres de l'administration", écrit le président américain sur Twitter. ) 8 mai - L'Iran suspend une partie de ses engagements pris aux termes de l'accord de Vienne (Plan d'Action global commun, PAGC ou JCPOA en anglais) en donnant 60 jours aux autres signataires pour mettre en oeuvre leurs promesses de protéger Téhéran contre les sanctions de Washington. 12 mai - Quatre navires dont deux pétroliers saoudiens sont visés par des "opérations de sabotage" non revendiquées à proximité des eaux territoriales des Emirats arabes unis, à la sortie du détroit d'Ormuz. Les autorités américaines accusent l'Iran, qui dément toute implication. 14 mai - L'Arabie saoudite annonce que deux puits de pétrole situés près de Ryad ont été attaqués par des drones chargés d'explosifs. 21 mai - Les rebelles houthis revendiquent l'attaque d'un dépôt d'armes saoudien situé sur l'aéroport de Najran, près de la frontière avec le Yémen, à l'aide d'un drone chargé d'explosifs. 12 juin - Un missile de croisière tiré par les Houthis contre l'aéroport d'Abha, dans le sud-ouest de l'Arabie saoudite, fait 26 blessés. 13 juin - Deux pétroliers sont attaqués au sud du détroit d'Ormuz. Washington accuse à nouveau Téhéran, qui rejette ces allégations. 20 juin - L'Iran abat un drone de surveillance américain dans le détroit d'Ormuz. Le lendemain, Donald Trump affirme avoir ordonné des frappes de représailles en territoire iranien, avant de renoncer in extremis. Il propose ensuite à l'Iran de négocier. 4 juillet - Les Royal Marines britanniques arraisonnent un superpétrolier iranien, le Grace 1, près de Gibraltar qu'ils accusent de transporter du pétrole à destination de la Syrie, en violation de sanctions internationales. Rebaptisé l'Adrian Darya 1, le navire quittera Gibraltar le 18 août 7 juillet - L'Iran annonce qu'il s'apprête à enrichir son uranium à un degré plus élevé que le plafond établi par le JCPOA, malgré les mises en garde de Donald Trump et les préoccupations exprimées par les signataires européens - Allemagne, France, Royaume-uni. 18 juillet - Les Etats-Unis annoncent avoir détruit un drone iranien dans le détroit d'Ormuz, l'Iran assure n'avoir perdu aucun engin sans pilote dans la zone. 19 juillet - L'Iran saisit un pétrolier battant pavillon britannique, le Stena Impero. Sept de ses 23 membres d'équipage sont libérés début septembre. 22 juillet - Téhéran annonce le démantèlement d'un réseau d'espions travaillant pour le compte de la CIA. Démenti américain. 26 août - Lors du sommet du G7 à Biarritz, Donald Trump déclare qu'il est prêt à rencontrer le président iranien Hassan Rohani "quand les circonstances seront réunies". 14 septembre - Les Houthis revendiquent des attaques de drones contre deux installations de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco, dont le plus grand site mondial de transformation de brut. Mike Pompeo, le secrétaire d'Etat américain, accuse l'Iran d'être derrière ces opérations. Téhéran dément. La production de pétrole saoudienne est réduite de moitié et ne devrait pas revenir à la normale avant "des semaines plutôt que des jours", déclare le lendemain à Reuters une source au fait de la situation. (Stephen Kalin avec Jason Neely Jean-Stéphane Brosse pour le service français, édité par Henri-Pierre André)
CHRONOLOGIE-Le Golfe sous tensions
information fournie par Reuters 15/09/2019 à 18:47
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