ALGER, 27 mars (Reuters) - Retour chronologique sur la contestation en cours en Algérie. 10 FEVRIER Le président algérien Abdelaziz Bouteflika annonce qu'il briguera un cinquième mandat lors de l'élection présidentielle du 18 avril, rapporte l'agence officielle APS, au lendemain de sa désignation comme candidat du FLN. 22 FEVRIER Des milliers de manifestants défilent dans le centre d'Alger pour protester contre sa candidature. Ce premier rassemblement marque le début d'une vaste contestation politique. Dans les jours qui suivent, les manifestations se font quotidiennes. Le 1ER MARS, ils sont des dizaines de milliers à se retrouver dans le centre d'Alger après les prières du vendredi. Il s'agit de la plus imposante manifestation depuis huit ans dans la capitale algérienne. 3 MARS Le dossier de candidature de Bouteflika est déposé au Conseil constitutionnel mais le directeur de campagne du président sortant annonce que le dirigeant algérien convoquera dans le délai d'un an une nouvelle élection présidentielle s'il est réélu au mois d'avril pour un cinquième mandat consécutif. 5 MARS Le chef d'état-major de l'armée algérienne, le général Ahmed Gaïd Salah, assure que l'armée nationale populaire (ANP) garantira la sécurité du pays et ne permettra jamais un retour à la violence et aux effusions de sang. 10 MARS Abdelaziz Bouteflika rentre en Algérie après avoir passé deux semaines dans un hôpital de Genève. Agé de 82 ans, le président ne s'est pas exprimé en public depuis son accident vasculaire cérébral de 2013 et son retour annoncé ne semble pas devoir affecter la détermination des protestataires. 11 MARS Abdelaziz Bouteflika annonce dans un message à la nation qu'il renonce à briguer un cinquième mandat. Le scrutin présidentiel est reporté et aucune nouvelle date n'est annoncée. Une conférence nationale, "inclusive et indépendante", supervisera la transition, élaborant une nouvelle Constitution qui sera soumise à référendum et fixant la date des élections. Cette conférence devra achever ses travaux d'ici la fin 2019, et des élections auront lieu dans la foulée, a dit le président dans son communiqué. La conférence nationale sera conduite par une "personnalité d'envergure nationale, indépendante, consensuelle et expérimentée". 14 MARS Le nouveau Premier ministre Noureddine Bedoui promet de former un gouvernement composé notamment d'experts, où les jeunes et les femmes seront représentés. Pour les manifestants, l'annonce de Bouteflika n'est qu'une demi-mesure, voire un piège, qui ne garantit pas vraiment des perspectives de réforme. 15 MARS Alger est le théâtre de la manifestation la plus imposante depuis le début de la contestation. 26 MARS le chef d'état-major de l'armée et vice-ministre de la Défense, le général Ahmed Gaïd Salah, demande que le président soit déclaré par le Conseil constitutionnel inapte à exercer le pouvoir. L'article 102 de la Constitution dispose que le président peut être déclaré en "état d'empêchement" en cas de maladie grave et durable qui le place dans l'impossibilité d'exercer ses fonctions. 27 MARS Le Front de libération nationale (FLN) au pouvoir en Algérie depuis l'indépendance se rallie à la proposition du chef d'état-major de l'armée de recourir à l'article 102 de la Constitution pour écarter le président Abdelaziz Bouteflika. Auparavant, le Rassemblement national démocratique (RND), partenaire de la coalition au pouvoir, et le puissant syndicat UGTA (Union générale des travailleurs algériens) ont également annoncé leur soutien à l'approche privilégiée par les militaires. (Bureau d'Alger édité par Henri-Pierre André pour le service français)
CHRONOLOGIE de la contestation politique en Algérie
information fournie par Reuters 27/03/2019 à 17:52
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